Top 6 des erreurs de films qui ont engendré des scènes d'anthologie
On vous a déjà parlé des erreurs dans les scénarios des films, qui rendaient ces dernier légèrement incohérents et illogiques au possible une fois que l'on s'en rendait compte. Mais il existe aussi des erreurs, ou des tâtonnements de la part de l'équipe technique qui, une fois passés au montage, finissent par devenir des références, voire des scènes d'anthologie.
1- Star Wars et les bruitages des sabres-lasers
On a tous imité le "KKSHHHWOOOON !" des sabres-lasers de Star Wars. Tous ! Même Ewan McGregor durant le tournage de la prélogie, au point que la production fut obligée de retirer ses imitations de la piste sonore, lors du montage ! Mais saviez-vous d'où vient le son si caractéristique des sabres-lasers ?
Eh bien, il s'agit de l'oeuvre de Ben Burtt, l'ingénieur du son qui créa, entre autre, le son des tirs de pisto-lasers en frappant des câbles avec un marteau, et le cri de Chewie en enregistrant les grognements d'un ours. Comment a-t-il donc créé le son qui a bercé notre enfance, jusqu'au moment où Han Solo fut tué par son fils ?
Il portait un magnétophone au micro défectueux, quand il est passé devant sa télévision allumée. Cela provoqua un bourdonnement, qui fut enregistré par le magnétophone. En écoutant la bande de son magnétophone, il se rendit compte que ce son était parfait pour accompagner les mouvements des sabres-lasers. Et c'est ainsi que ce son si caractéristique fut créé.
2- La réplique iconique des Dents de la Mer vient d'un running-gag
"On va avoir besoin d'un plus gros bateau" est la première constatation du Shérif Brody, après sa première "rencontre" avec le requin. Sauf qu'il s'agissait d'une blague récurrente parmi l'équipe de tournage, qui exprimait ainsi sa frustration envers la production, qui refusait de louer un plus gros bateau, ce qui aurait permis de remorquer plus aisément la barge contenant le matériel de tournage (caméras, spots lumineux, etc). Au final, cette phrase est devenue un slogan dans le genre : "Quelque chose foire ? On va avoir besoin d'un plus gros bateau."
Au bout du compte, Roy Scheider lui-même se mit à utiliser cette phrase durant les tournages, et grâce aux monteurs, elle devint une des répliques les plus connues du cinéma. Un peu à l'instar de Marlon Brando, qui utilisait "Je vais lui faire une offre qu'il ne pourra pas refuser" après l'avoir entendu dans une publicité pour des tapis.
3- Le masque de Scream a été trouvé de façon totalement aléatoire
Le film de Wes Craven présente un tueur portant un masque blanc, rappelant vaguement le célèbre tableau d'Edvard Munch : Le Cri.
Il s'agit, en réalité, d'un masque trouvé au hasard, alors que l'équipe cherchait une maison susceptible d'accueillir des ados pour les laisser coucher entre eux, avant de les massacrer sauvagement, chose tout à fait logique et dans la plus pure tradition des films d'horreur. Il faut dire que, jusque-là, les dessins préparatoires pour le masque du tueur n'étaient guère convaincants.
Alors qu'ils visitaient un potentiel lieu de tournage, ils sont tombés sur une impressionnante collection de masques appartenant à la propriétaire, une charmante vieille dame, qui leur expliqua qu'il s'agissait de la collection de son défunt mari, dans laquelle se trouvait un masque qui allait devenir celui de Ghostface, qu'ils eurent le droit d'emmener.
4- La fin du Lauréat est ainsi parce qu'on a oublié de crier "Coupez !"
Eh oui ! Après cette exaltation ressentie alors que Benjamin et Elaine fuient l'église (et le mariage de cette dernière) après avoir bloqué la porte, ils se retrouvent au fond d'un bus. Et la scène semble s'éterniser, tandis que les premières notes de Sound of Silence (Simon & Garfunkel) annoncent l'arrivée imminente du générique de fin. Et l'on commence à se sentir légèrement mal à l'aise, à l'instar du joli couple qui regarde un peu partout, un sourire gêné sur les lèvres.
Et l'explication est fort simple, Fred ! La fin a été dirigée par Sam O'Steen, le monteur du film, et ce dernier, n'étant pas habitué à cela, avait oublié de crier le "Coupez !" final. Les deux acteurs, Dustin Hoffman et Katharine Ross, ne savaient pas quoi faire et ne voulaient surtout pas sortir de leur rôle, et alors que l'on voit à l'écran deux jeunes gens ne sachant pas trop quoi faire durant le reste de leur vie, nous voyons en réalité deux acteurs se demandant pourquoi ils restent assis alors que la scène est supposée être terminée. Ce qui fait de cette même scène une scène d'anthologie, grâce à l'inexpérience du directeur à cet instant.
5- Une pellicule exposée = une fin magnifique
Bien avant que Mel Gibson ne s'approche du Nouveau Testament avec un sourire de psychopathe et une tronçonneuse rouillée, Martin Scorsese a tourné sa propre version de la vie du Christ, connue pour les polémiques qu'elle a engendré, notamment auprès de l'Eglise Catholique.
Alors que Jésus est sur la croix, en train d'agoniser le sourire aux lèvres, il pousse son dernier soupir et une série de flashs lumineux et colorés agressent les yeux des spectateurs, indiquant par-là qu'il est bel et bien décédé. Et cela est dû au fait que la pellicule fut exposée au soleil durant le tournage, et cela ne fut découvert qu'au moment du montage. Pourtant, Martin Scorsese n'a pas éclaté de colère, au contraire, et a convaincu le monteur de laisser la scène telle quelle.
6- Sanjuro, ou la naissance de la violence cinématographique moderne
La violence de cette scène est extrême, surtout pour un film sorti en 1962. Aujourd'hui, Tarantino (entre autre) nous a habitué à voir assez de sang dans ses films pour fournir les hôpitaux du monde entier. Mais à l'époque... C'est une autre paire de manche.
Alors, certes, il devait y avoir du sang dans la scène originale, mais pas une gerbe digne des animes les plus gores. Et cela est dû à un défaut du tuyau compresseur se trouvant sous l'aisselle de la victime, dont le raccord a cassé, ou explosé, créant ainsi ce geyser de sang qui souleva légèrement l'acteur. Grace à cela, Kurosawa créa la violence cinématographique que l'on connait actuellement et le premier hydro-jetpack.
Comme quoi, il est nécessaire de tâtonner et de ne pas avoir peur d'expérimenter, quand on souhaite créer un chef d'oeuvre. Il est assez intéressant de voir l'influence de certaines de ces "erreurs" sur le cinéma actuel (n'est-ce pas, Tarantino ?), tout comme voir quel succès ont connu ces films, parfois grâce à ces petites scènes qui semblent pourtant sans importance...
Je veux bien que le film sois sorti il y a assez longtemps pour que ce ne soit plus considéré comme un spoiler,
mais il y avait beaucoup d'autres moyens de terminer cette phrase, sans pour autant le spoiler pour ceux qui n'ont pas encore eu la chance de le voir.
Là Hitek, vous baissez dans mon estime!
Ils auraient donc du ajouter "au moins" une balise "SPOILER" juste pour tenir les retardataires au courant...
#FO4