Le rendez-vous ciné : "Albator, Corsaire de l'Espace"
Vendredi dernier, notre stagiaire graphiste Jimmy a eu la chance d'aller voir Albator, Corsaire de l'Espace, en avant-première au Grand Rex (sortie officielle le 25 décembre). Comme son job c'est de dessiner et pas d'écrire, on a recueilli son avis sur ce film d'animation et on vous livre ici ses impressions. Rassurez-vous, on ne va pas vous spoiler, on va se contenter d'aborder les grandes lignes du film et notre avis général.
L'histoire
Yama, jeune frère de l'Amiral chef des forces spatiales terriennes de Gaia, intègre l'équipage d'Albator en espion pour percer le secret de l'Arcadia, découvrir le vrai but d'Albator (qui se dresse contre Gaia) et l'assassiner. Toute l'intrigue tourne autour de la planète Terre, que l'humanité éparpillée dans des colonies spatiales mourantes veulent reconquérir. Gaia "protège" la Terre et empêche quiconque d'y retourner sous prétexte que les colons sont bien trop nombreux pour y vivre tous.
Une claque visuelle
Albator, Corsaire de l'Espace est visuellement époustouflant. Toutes les 5 minutes on a le droit à des grands plans magnifiques sur lesquels s'appuie largement la mise en scène. Parmi les quelques scènes mémorables, retenons celles dans l'espace, les vues de l'Arcadia, une planète alien, la grande citadelle de la Coalition Gaia. Par ailleurs, le lifting 3D réaliste des personnages de Matsumoto est très réussi. C'est encore plus impressionnant qu'un Final Fantasy VII Advent Children.
Un scénario qui s'empire au fur et à mesure
De révélations en révélations, le scénario devient franchement n'importe quoi. Les non fans sortiront du film complètement étourdis, et les inconditionnels d'Albator vont se sentir totalement insultés (c'est un remake bien modifié de l'histoire originale). Non pas qu'il soit incompréhensible ou trop compliqué, mais il manque vraiment de logique et comporte de nombreuses failles. Il y a même des éléments à priori cruciaux qui ne sont pas expliqués.
Le film aborde plusieurs thèmes (l'honneur, l'amour, la liberté), mais il ne va jamais assez loin, et on attend durant tout le film un grand final qui ne vient malheureusement jamais. Il ne faut pas non plus être allergique à la censure visuelle habituelle (genre on tranche des gens en deux avec une grosse hache, mais ni sang, ni coupure n'apparaissent). Idem pour les clichés du manga japonais : les flashback d'enfants tout mignons qui jouent avec des fleurs, du fan service totalement gratuit (Kei prend sa douche), et les apparitions très dark (au ralenti) d'Albator lui-même ou bien de l'extraterrestre Miimé. Pour en revenir à la mise en scène, les batailles spatiales sont explosives et grandioses, malheureusement on ne craint jamais pour l'Arcadia qui semble totalement invincible. Il détruit littéralement tout sur son passage.
Au final, on a trouvé que le scénario est décevant. On regrette l'absence de climax. Heureusement que le rendu visuel est remarquable.
Et pour ceux qui n'ont pas encore vu la bande-annonce, la voici.
Mais au moins cette ligne m'a donné envie de voir le film :)
Gratuit signifie ici que la scène ne sert "à rien" haha.
http://youtube.com/watch/?v=hEaYGl_ib8I
Visuellement réussis, il m'a fait pensé aux filmx Final Fantasy. Après le scénario.... Pas top. Moi qui ne connaissais pas l'histoire, j'ai été déçus du manque de profondeur de certains passages. On ne fait que survoler plein de choses, sans jamais vraiment rentré dans le détails pour avoir une explication.
Je suis sorti un peu frustré du ciné, et un peu déçus aussi.
Mais quelque soit la langue oui la version occidentale est coupée de 15 min environ.
C'est normal, c'est l'arcadia, et c'est exactement ce qui ressort dans la série télévisé, version 78, ou l'arcadia ne seras en difficulté que deux fois, et même sous la version 84, le vaisseau laisse toujours cette impression d'implacable et d'invincible...