Et si les animaux pouvaient se suicider ?
Nouvelle-Zélande, vendredi 9 février, 416 baleines-pilotes sont étendues sur la plage de Farewell Spit. Parmi elles, 300 sont déjà mortes tandis que volontaires et bénévoles se mobilisent pour tenter de sauver le reste. Deux jours plus tard, 200 nouvelles baleines sont à nouveau échouées sur la même plage. Scientifiques, anthropologues et défenseurs des animaux s’intéressent à la situation sans, pour autant, la comprendre. Signaux d’autres baleines ? Peur des requins ? Une autre théorie particulière tente d’expliquer la scène : lorsque l’un des animaux malade se dirige vers la côte, celui-ci entraîne un mouvement de groupe.
Un phénomène récurrent
Suicide collectif, dites-vous ? Pas forcément, puisque les autres membres du groupe ne sont pas censés savoir que l’un d’eux est malade. N’empêche que pour cette baleine souffrante, on pourrait évoquer la théorie d’un suicide. Il s’agit là d’un phénomène plutôt courant chez les animaux sans qu’aucune confirmation scientifique ne soit correctement établie. Des chiens ou des canards qui se jettent volontairement à l’eau, des vaches qui sautent d’une falaise, des proies qui se laissent dévorer, les exemples ne manquent pas.
L’illustration la plus connue reste l’histoire d’un chien en 1845. Alors qu’il ne marque aucun signe dépressif ou étrange, il se jette une première fois à l’eau. Si l’animal est sauvé, plusieurs analyses scientifiques montrent qu’il ne serait pas tombé accidentellement, mais plutôt volontairement. Plusieurs jours plus tard, le chien se jette une nouvelle fois à l’eau, trouvant cette fois-ci la mort.
Des recherches incohérentes
Si les scientifiques ne semblent pas comprendre ces comportements, ils s’accordent à dire que le suicide chez un animal est impossible. En fait, ils ne disposent pas des capacités cognitives suffisantes pour ceci : pour imaginer le suicide et donc la mort, il faudrait déjà comprendre la vie et avoir conscience de soi. Chez les animaux, on dénombre plusieurs degrés en termes de capacité cognitives : certains se reconnaissent dans un miroir et comprennent ainsi leur existence, d’autres peuvent simuler, mais la plupart fonctionnent à l’instinct pur et simple.
Certains comportements restent néanmoins incompréhensibles. On a longtemps cru, par exemple, que les scorpions s’injectaient leur propre venin quand ils étaient entourés de flamme. En vérité, ce ne serait pas le cas puisqu’ils seraient insensibles à leur propre poison. A l’image de cette fausse idée, chaque illustration a, plus ou moins, sa propre explication, sans réelle conviction parfois. Comment expliquer, par exemple, que certaines mères araignées se laissent dévorer par leurs petits quand la nourriture manque ? Et comment expliquer ces baleines échouées en Nouvelle-Zélande ? La science a encore de nombreuses questions auxquelles répondre.
Est-ce que cela pourrait leur faire "tourner la tête" et les diriger vers le rivage ?
C'est vraiment étrange et plutôt préoccupant si ça se répète.
Sonar.