Films basés sur une histoire vraie, vraiment ?
L’étiquette "inspiré d’une histoire vraie" a la flatteuse réputation d’embellir un film. Qu’il traite d’une ascension sociale ou d’un épisode historique, le réalisateur doit alors particulièrement soigner son travail pour rester fidèle à la réalité. Et si, de manière générale, les films respectent la contrainte, à quel point sont-ils conformes à l’histoire originale ? C’est ce que s’est demandé "Information is Beautiful", un site qui recense toutes sortes d’infographies et graphiques atypiques. Parmi eux, un décorticage pour le moins intéressant des œuvres hollywoodiennes (pas toujours) basées sur une histoire vraie.
Les bons élèves : The Big Short, Le pont des espions, Selma
Le principe de l’infographie est simpliste : une frise retrace les scènes du film, quand la scène est bleu, c’est fidèle, et plus elle vire au rouge, moins elle l’est. Le major de la promotion, c’est Selma d’Ava DuVernay. Le film qui retrace la lutte historique de Martin Luther King est à 100% véridique, sans fausse note. The Big Short : Le casse du siècle fait presque aussi bien avec 91.4%. Le film d’Adam McKay admet seulement quelques divergences économiques liées à la crise. Enfin, Steven Spielberg et son Pont des espions rend une copie respectable avec 89.9%
Peuvent mieux faire : The Social Network, Le Loup de Wall Street, Spotlight
Comme quoi, on peut avoir les Oscars du meilleur film et scénario original et n’être qu’à 81.6% véridique. C’est le cas de Spotlight réalisé par Tom McCarthy qui narre un scandale impliquant des prêtres pédophiles à Boston. De plus, The Social Network de David Fincher retraçant le parcours de Mark Zuckenberg récolte 76.1%, honorable. On lui reproche notamment une romance amoureuse irréelle. Enfin, Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese n’obtient qu’un "petit" 74.8%.
Les bonnets d’âne : American Sniper et Imitation Game
American Sniper de Clint Eastwood qui met en scène la vie du tireur d’élite américain, Chris Kyle, admet de grosses incohérences avec la réalité et n’est fidèle qu’à 56.9%. Parmi celles-ci, la plus grosse reste le duel avec le méchant principal "Mustapha" que Kyle n’a, en vérité, jamais affronté. Et la palme de l’histoire la moins véridique revient à The Imitation Game de Morten Tyldum et ses 41.4%. Tout le film n’est quasi que narration et détournement de la biographie initiale d’un mathématicien durant la seconde guerre mondiale.
LES BONNETS D’ÂNE : AMERICAN SNIPER ET IMITATION GAME
Si j'écrits le bonnet d'âne : Dakilla63, je ne fais pas de jugement de valeur ?
Après Killbedo (intérieurement je souhaite tellement que ton pseudo ait un rapport avec ton aptitude à faire disparaître des joints de substances illicites) a raison, on peut prendre "bonnet d'âne" dans le sens "les moins bons dans la fidélité à l'histoire de base"
Si on est capable de savoir que c'est vrai à XX% c'est qu'on connait l'histoire et donc on sait ce qu'on invente. Du coup, pour finir à 100% on invente rien et on arrive à être fidèle à 100%.