House of the Dragon : cette scène choquante va vous faire oublier Game of Thrones

Oubliez la mort de Ned Stark, de Shireen ou d'Oberyn Martell dans Game of Thrones. Cette scène bouleversante du premier épisode de House of the Dragon donne le tournis et place ce nouveau spin-off dans la même lignée que son aîné.

Attention, la suite de l'article comprend des SPOILERS sur le premier épisode de la série House of the Dragon. Nous vous conseillons de passer votre chemin si vous ne voulez pas en prendre connaissance

LE retour de l’identité GOT

La hype ne fait que commencer autour de House of the Dragon, spin-off de Game of Thrones. Un premier épisode en guise de pilote afin de poser les bases d'une guerre pour la succession du Trône de Fer forcément meurtrière. Évidemment, le fan service a largement été servi sur un plateau par les showrunners, les références à Game of Thrones étant placées en abondance.

Il a fallu 4 ans pour remettre les fans dans l'ambiance tout en proposant un nouveau propos cohérent -ce qu'ont très bien fait les showrunners- afin de se détacher progressivement de la série mère, et ainsi développer son intrigue. Mais l'identité Game of Thrones n'est évidemment pas loin puisqu'il s'agit là d'une série dérivée, à savoir la violence graphique caractéristique et le fait de savoir qu'un personnage est toujours à la merci de la mort via un retournement de situation.

Une scène dérangeante

Si ce modèle a largement fait ses preuves au sein des 7 saisons, (les Noces Pourpres, la mort de Joffrey, celle de Shireen, d'Oberyn Martell, ou même la décapitation de Ned Stark), on se doute qu'il en advienne de même pour ce prequel. Et dès le premier épisode, un événement tragique et visuellement dérangeant a déjà écœuré les fans.

Il s'agit de l'accouchement de la femme du roi Viserys I, Aemma Arryn, qui doit donner naissance au véritable héritier à la succession de ce dernier, pourvu que ce soit un fils. La scène est doublement choquante. Premièrement par la violence de la césarienne opérée par les médecins (et qui verra la mort dans la douleur de la reine). Et deuxièmement par le choix qu'a dû faire le roi, celui de choisir entre la survie de son épouse, ou celle de son potentiel héritier. Paroxysme du drame, alors que Viserys préfère assurer sa descendance, ni sa femme ni son fils ne survivront.

les volontés du réalisateur

À ce titre, dans un entretien accordé à The Hollywood Reporter, le réalisateur de l'épisode et producteur exécutif de la série, Miguel Sapochnik, est revenu sur la fameuse scène :

Nous avions la sensation que cette scène était une façon intéressante d'explorer la condition féminine à l'époque médiévale. Les accouchements se déroulaient dans la violence, c'était extrêmement dangereux. Elles avaient une chance sur deux de s'en sortir, et beaucoup ne survivaient pas. Les césariennes étaient mortelles à l'époque. Si le choix revenait au père, celui-ci choisissait systématiquement de sauver l'enfant plutôt que la mère. C'était un aspect de la vie extrêmement violent.

Nous figurons plusieurs naissances dans la série, et nous avons choisi de leur donner différentes thématiques afin d'explorer tout un panel de perspectives bien distinctes. J'ai procédé de façon très similaire avec les batailles quand je travaillais sur Game of Thrones. À chaque bataille, chaque affrontement, je faisais en sorte de leur donner des enjeux bien spécifiques de sorte à ne pas me répéter. Je ne pense pas que figurer la violence juste pour être violent soit une bonne chose."

Le thème de la grossesse et de l'accouchement a été évoqué plus tôt dans l'épisode, où la reine régente avouait avoir déjà fait plusieurs fausses-couches, et avoir mis au monde un enfant mort-né. Il est vrai qu'à l'époque médiévale, les moyens médicaux n'étaient pas aussi développés, et les grossesses beaucoup plus fréquentes pour une même femme.

Voici en tout cas une scène non dénuée d'utilité, puisqu'elle permet à Rhaenyra Targaryen de succéder à son père, d'officialiser la revendication au trône du frère du roi, Daemon Targaryen (superbe Matt Smith), puis de lancer l'intrigue de la série.