Japon : oubliez les Yakuzas, voici les nouveaux criminels qui inquiètent la police
Au Japon, un nouveau type de criminels met les autorités en difficulté depuis quelques années. Oubliez donc les Yakuzas, et découvrez les Tokuryu.
le déclin des yakuzas
Quand on pense au Japon, en Occident, on associe évidemment le pays aux mangas et aux animes, mais aussi à ses habitants réputés très bien éduqués, ou encore à ses paysages naturels magnifiques et à ses superbes architectures. C'est donc une image très positive que l'on a généralement du pays du Soleil levant. Mais croire que tout y est parfait serait une erreur, et les organisations criminelles y sont notamment un véritable fléau.
On pense en particulier aux Yakuzas, probablement l'organisation criminelle la plus connue au monde. Mais leur temps semble aujourd'hui révolu, ou presque. Ils étaient plus de 180 000 dans les années 1960, mais il seraient aujourd'hui à peine plus de 22 000. Cela fait en effet près de deux décennies que leur nombre ne cesse de diminuer chaque année. La faute, essentiellement, à une politique antigang qui se durcit depuis le début des années 90. Mais déjà, de nouveaux criminels posent problème : les Tokuryu.
les tokuryu, un nouveau fléau au japon
Ils n'existaient pas encore il y a cinq ans, mais ils seraient aujourd'hui plusieurs dizaines de milliers à sévir au Japon : les Tokuryu sont des "Monsieur et Madame tout-le-monde". Ces criminels peuvent aussi bien être des criminels aguerris, à l'image d'anciens Yakuzas, que de simples étudiants ou employés de bureau. En fait, on ne peut pas évoquer d'organisation criminelle à proprement parler, car les Tokuryu sont indépendants les uns des autres, et aucune hiérarchie ne les lie. Il est donc d'autant plus difficile pour les autorités de lutter contre leurs crimes et délits (assassinats, vols, escroqueries, corruption...), bien que nos confrères de Slate.fr rappellent que 500 enquêteurs sont mobilisés à travers sept préfectures japonaises depuis le mois dernier. Ces trois dernières années, plus de 10 000 Tokuryu ont déjà été arrêtés.
Malgré l'indépendance de leurs activités criminelles, plusieurs Tokuryu peuvent parfois se rassembler le temps d'un crime ou de délits ponctuels, comme l'explique le média The Guardian. La plupart du temps, ces crimes et délits, appelés "yami-baito", ne sont que ponctuels. La plupart du temps, ils sont commis par des individus anonymement recrutés en ligne. Le but ? Arrondir ses fin de mois et gagner de l'argent facile.