Netflix, Amazon, Disney+ : les 7 pires séries de 2024
Malgré une année riche en sorties prometteuses, certaines séries ont malheureusement échoué à proposer un contenu à la hauteur des attentes du public. Entre intrigues bancales, choix créatifs douteux et exécutions contestables, voici un tour d’horizon de certaines des pires nouvelles séries de 2024.
#7 Zorro (Paramount+)
La série Zorro avec Jean Dujardin n’est ni une catastrophe totale ni une œuvre mémorable. Si l’acteur principal semble sincèrement s’amuser sous le masque du célèbre justicier, le récit, lui, paraît constamment hésiter entre hommage, pastiche, parodie et fan service. Même les spectateurs attirés par la présence de Dujardin, espérant retrouver un esprit proche d’OSS 117 (ce qui n'a jamais était annoncé comme tel d'ailleurs), risquent d’être déçus. Si l’humour et l’autodérision ponctuent le programme, il peine à trouver un équilibre avec des intrigues plus "sérieuses". Malgré des décors bien choisis et quelques bonnes idées, la série s’égare et finit par manquer d’identité et de souffle.
#6 Good Times (Netflix)
Good Times sur Netflix est le reboot animé d’une série ayant marqué la pop culture américaine des années 1970. Certes, toutes les références ne sont , peut être, pas forcément accessibles pour un spectateur français, mais au final, la série ne parvient jamais à délivrer autre chose que des clichés usés, lancés à un rythme trop souvent laborieux. Les personnages sont figés dans des stéréotypes répétitifs, et l’ensemble manque d’énergie et de finesse. On sent une permanente envie, aussi artificielle qu'irritante, de clamer haut et fort que l’on comprend l’époque, mais qui, au final, donne plutôt l’impression d’observer son tonton s’offrir une trottinette électrique et des Funko Pop en écoutant de la K-pop en pleine crise de la cinquantaine. En fin de compte, Good Times n’apporte rien de neuf et n’est qu’un « contenu » animé de plus.
#5 Sexe Intentions / Cruel Intentions (Amazon Prime)
Adapter Sexe Intentions en série était un pari risqué, mais il est clair que moderniser un film qui modernisait déjà Les Liaisons Dangereuses ne pouvait être qu'une mauvaise idée. Le projet semble avoir été lancé sans réelle compréhension de son propre concept, laissant les spectateurs face à un produit lisse et sans saveur. Si cette série peut au moins assurer des royalties aux auteurs du film de 1999, difficile de ne pas être dubitatif devant un résultat si fade, mal rythmée, et pour tout dire soporifique.
#4 Furies (Netflix)
Marina Foïs et Lina El Arabi en duo vengeur de tueuses badass, c’était une idée surprenante, mais malheureusement bel et bien la seule. Présentée dans ses bandes-annonces comme une réinvention française du style John Wick, Furies se révèle être juste un énième produit Netflix sans âme et dépourvu de souffle. Si les scènes d’action et cascades sont impeccables et que les acteurs semblent bien s’amuser, la série n’en reste pas moins une succession de clichés déjà vus ailleurs. Le récit manque d’ancrage dans une réalité propre à son environnement, optant pour un Paris auquel on ne croit jamais. Plus ennuyeux que réellement mauvais, Furies a de toute façon d’ores et déjà été oublié par le public et semble condamné à hanter le fond de catalogue de la plateforme de streaming.
#3 La Cage (Netflix)
La Cage souffre un peu des mêmes problèmes que Furies dont nous parlions plus haut. Créée par Franck Gastambide, La Cage met beaucoup d’énergie à reproduire des modèles américains usés jusqu’à la corde, au détriment d’une véritable identité propre. Si l’ambition de transposer l’univers du MMA dans une série française est louable, le résultat souffre d’un scénario à la Rocky/ Creed prévisible et de personnages stéréotypés qui peinent à susciter un véritable attachement. D’autre part, l’intérêt de la série dépendra largement du niveau de respect ou de considération que vous pouvez avoir pour le MMA et son univers. D’ailleurs, pour les fans de cette discipline, la présence de stars du sport peut séduire. Pour les autres, La Cage reste un produit auto formaté, vite oublié.
#2 Knuckles (Paramount+)
Soyons clairs, les films Sonic ne sont pas des chefs-d'œuvre, et personne n’essaiera de vous faire croire le contraire. Cependant, ils ont au moins l’avantage de ne pas mentir sur la marchandise. Dès la bande-annonce, on sait qu’on aura droit à une intrigue prétexte, des gags pour les plus jeunes, un maximum de temps d’écran pour les mascottes sur pattes, et un Jim Carrey qui cache sa dépression derrière une avalanche de grimaces et de gesticulations.
L’annonce d’un spin-off centré sur Knuckles, avec une bande-annonce promettant un programme similaire à celui des deux derniers films, avait au moins l’avantage d’être honnête, même si elle n’était pas particulièrement rassurante. Mais voilàâ¯: au final, difficile de faire plus ennuyeux et à côté de la plaque que ce produit dérivé bas de gamme.
Pour faire court, Knuckles, bien qu’il soit le seul personnage sur l’affiche, est ironiquement le grand absent de la série. L’histoire s’intéresse en réalité à Wade Whipple, personnage très secondaire des premiers films, qui entreprend ici un road trip pour se réconcilier avec sa famille et, symboliquement, "tuer le père" lors d’une compétition de bowling. Au milieu de ce gigantesque hors-sujet, Knuckles n’a droit qu’à trois minutes d’écran par épisode pour "développer" une intrigue qui l’oppose à des méchants Men in Black et un sous-Robotnik servant de boss de fin.
#1 The Acolyte (Disney+)
The Acolyte est un cas d’école. Si la série ne méritait pas toute la tempête de haine qui s’est abattue sur elle, force est de constater qu’elle ne parvient ni à être un bon Star Wars, ni même une bonne série tout court. Concrètement, sans l’habillage Star Wars, personne n’aurait regardé jusqu’au bout cette succession de moments vides, de silences gênants et de personnages creux qui errent sans but ni logique entre des décors étriqués et des péripéties trop éloignées les unes des autres.
Certes, il y a ici et là deux ou trois idées narratives ou visuelles pas trop déplaisantes, qui auraient pu, peut-être, n explorant quelques concepts simples mais intéressants de la saga, donner un téléfilm correct de 1h20. Cependant, tout est étiré sur six épisodes tous d’une durées différentes, reflétant involontairement l’incapacité des équipes à structurer leur récit et à maîtriser leur propre format.
Dernier clou dans le cercueilâ¯: un budget astronomique de 230 millions de dollars totalement inexplicable. En effet, la série ressemble à un mauvais film de science-fiction des années 1990, quelque part entre Soldier de Paul W.S. Anderson et les pires épisodes de la première saison de Stargate SG-1.