En France, de nombreuses chaînes YouTube destinées à analyser et critiquer la parution des derniers films, séries, animes, ou les derniers scans de One Piece, Dragon Ball Super ou My Hero Academia rameutent chaque semaine des millions de fans désireux de partager et confronter leurs ressentis. Mais attention, le Japon ne l'entend pas de cette oreille, et durcit sa loi.
150 vidéos censurées en quelques jours
Aux Etats-Unis, un Youtubeur du nom de Mark Fitzpatrick, qui gère la populaire chaîne YouTube Totally Not Mark met en ligne ses reviews d'animes populaires comme One Piece, Naruto ou Hunter x Hunter. À travers des montages vidéos et une voix off, le youtubeur décortique chaque épisode pour livrer son analyse.
Mais voilà, tel un château de cartes qui s'effondre, Mark Fitzpatrick vient de recevoir pas moins de 150 réclamations pour violation de droits d'auteur. Celles-ci viennent de la Toei Animation Co., Ltd, société de production de films et séries d'animation japonais, derrière les droits des séries Dragon Ball ou One Piece par exemple.
"Au cours des vingt-quatre dernières heures, je suis resté assis dans l'incrédulité, le choc et le chagrin alors que le travail de ma vie m'a été injustement arraché", commente Mark dans sa dernière vidéo, diffusée en réponse à Toei qui a généré plus de 430 00 vues en moins de 24 heures.
En effet, selon lui, pas moins de 150 de ses vidéos ont été censurées en seulement quelques jours. "Il y a deux nuits, j'ai reçu un e-mail m'informant que quinze de mes vidéos avaient été revendiquées et bloquées par Toei Animation. Une heure plus tard, ce nombre est passé à vingt-huit. Et quand je me suis réveillé ce matin, le nombre a grimpé à 150 vidéos" poursuit-il.
Selon le Youtubeur, ce nombre équivaut à environ trois ans de travail et de revenus évaporés : "en conséquence, la principale source de revenus de mon entreprise a maintenant disparu". Comble, Mark lâche que la Toei lui avait demandé de faire la promotion de ses productions par le passé. De plus, plusieurs des vidéos YouTube ne comportaient aucun clip, mais des illustrations de manga et des explications sur la façon de dessiner des mangakas.
Voici la vidéo en question.
La chasse aux sorcières de la Toei
On sait que l’industrie japonaise du manga a durci ses lois envers la diffusion numériques de ses œuvres. Dans ce contexte, début avril, un tribunal tokyoïte a par exemple estimé que la publication non autorisée de parties d’un manga représentait une violation du droit d’auteur. En exemple, un "site spoiler" a en effet diffusé de nombreuses planches du manga Kengan Omega, publié par Shogakugan, soit 63 volumes téléchargés et diffusés sur ledit site, sans la moindre autorisation.
Qu'en est-il d’animés et de scan-trads déjà parus et diffusés par des chaînes YouTube ? Les velléités de monétisation de Mark Fitzpatrick ont sans doute taper dans l’œil de la Toei, qui semble de plus en plus faire la chasse aux sorcières. Comme la chaîne très prometteuse d'un certain Stefano Lattanzio, qui avait pour objectif de dessiner une suite à Sailor Moon, et qui a été censurée cet été. À travers cette affaire, on remarque que la lutte contre la diffusion et la monétisation illégale de scan-trads et de segments d’animés s'étend davantage à l’international, et donc sur la chaîne américaine de Mark Fitzpatrick aux 619 000 abonnés.
Par Xmattks, il y a 2 ans :
Avec tout le business lucratif que ça représente, et qui ne cesse de grimper, évident que le japon et son industrie du Manga durcissent le ton
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