Pokémon : le syndrome de Lavanville expliqué !

A l’approche d’Halloween, voici une histoire qui risque de vous faire froid dans le dos : le mythe de Lavender Town dans le jeu Pokémon. Si vous n’en n’avez jamais entendu parler, on vous raconte tout !

Peut-être avez-vous déjà entendu parler du syndrome de Lavanville ou du Lavender Town Syndrome. Il s’agit d’un syndrome qui aurait été la cause du décès de plus de 200 enfants au Japon après qu’ils aient joué au jeu culte Pokémon. En réalité, on parle ici d’une légende ou plutôt d’un effet creepypastas, une sorte de légende urbaine. Même si les versions de ce mythe varient en fonction des personnes (c’est le principe d’une légende urbaine), voici en résumé l’histoire du mythe.

Après la sortie au Japon du jeu Pokémon Rouge et Vert, un nombre important de suicides d’enfants est signalé. La cause de cette vague suicidaire serait due à la musique jouée dans le jeu lorsque les joueurs arrivent dans la ville de Lavanville (ou Lavender Town), une des rares villes du jeu sans arène Pokémon. 

Avant de poursuivre, voici un aperçu de cette fameuse musique. Attention, pour éviter tout problème, ne l’écoutez pas trop longtemps et n’utilisez pas d’oreillettes, on ne sait jamais ! 

L’équipe en charge du développement de cette ville, a voulu laisser une impression différente aux joueurs qui s’aventurent dans Lavanville, comme l’explique l’un de ses membres :

"Lavanville est différente des autres villes : elle est plus petite, a moins de résidents, n’a pas d’arène de champion et surtout, la musique est très étrange. En fait dans la première version du jeu on nous a demandé de changer légèrement la musique de fond de la ville… Parce que ça pourrait ennuyer les enfants. La musique utilisée au final est différente."

Et c’est là que commence la légende ! En 1989, Satoshi Tajiri fonde l’entreprise Game Freak Inc. et crée la série Pokémon. Shin Nakamura, l’un des programmeurs du jeu était marié à Satou Harue chargée du design sonore. Tous deux avaient un enfant de 6 ans, Ken Nakamura, mort dans un accident de la route dans d’horribles circonstances (nu, os cassés, la bouche écumante, hémorragie du cerveau…). La cause retenue par la police reste l’accident, mais sa mère avait une toute autre version. En effet, la nuit, le père de l’enfant le forçait à écouter en boucle la musique de Lavanville. Un soir, le fils s’est réveillé, s’est scarifié puis a tenté d’attaquer les passagers de la voiture qui lui ont roulé dessus avant de prendre la fuite.

Satou avait débuté une liste d’enfants affectés par le fameux syndrome de Lavanville par culpabilité personnelle. Jusque-là, rien d’anormal, mais la nuit où le jeu est sorti, son mari Shin s’est suicidé dans la forêt d’Aokigahara en laissant une lettre à sa femme. Dans cette lettre, il explique qu’il voulait transformer les joueurs de Pokémon en guerriers violents d’un nouvel Empire à l’aide de cette musique et que leur fils était le premier martyr de ce plan diabolique…

Le syndrome a touché le plus de personnes qu’à partir de 1996 dans la première version verte uniquement sortie au Japon, l’équivalent de la version bleue française.

Parmi les troubles recensés on parle de maux de tête, de saignements des yeux et des oreilles, d’irritabilité, de violence spontanée ce qui a entraîné 67% de tendances suicidaires chez des enfants de 7 à 12 ans qui ont expliqué avoir écouté la musique au casque lorsqu’ils jouaient.

Un syndrome aux multiples facteurs

Mais la musique ne serait pas l’unique cause du syndrome. En effet, une animation d’un fantôme accompagnée d’images subliminales de visages hurlants et de photos de cadavres pouvait faire son apparition. Ce fantôme, un Pokémon sans nom identifié par le numéro 731 pouvait être trouvé sur la route 7 au 31^ème bloc d’herbe haute et la musique du niveau s’accélère.

Le chiffre 731 fait référence à une des divisions d’une unité secrète de l’armée japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale où le père de Shin Nakamura, le programmeur, était directeur des expérimentations relatives à l’audition !

Pour les versions suivantes du jeu, sa femme Satou a revu le thème musical de Lavanville et a retiré les images subliminales avant de quitter Game Freak Inc.

L’autre facteur qui fait que cette légende urbaine est devenue virale vient d’un épisode de la série animée Pokémon. L’épisode intitulé "Le Soldat ordinateur Porygon" n’a été diffusé qu’au Japon. Il est devenu tristement célèbre car il aurait provoqué des convulsions chez les téléspectateurs à cause de flashs lumineux rouges et bleus à une fréquence de 12 Hz pendant plus de 6 secondes. Les urgences ont dû accueillir plus de 150 enfants dont 2 qui ont été gardés en observation pendant plus de deux semaines !

Cet incident a marqué la culture populaire car l’épisode a été parodié dans Les Simpson et South Park.

Alors, le syndrome de Lavanville, mythe ou réalité ?