Sous la Seine sur Netflix : cette référence cachée du film numéro 1 de la plateforme
Alors que Sous la Seine cartonne actuellement sur Netflix, le film semble doucement mais sûrement se débarrasser de l’étiquette "nanar" qu’on a trop vite cherché à lui coller. Loin du Sharknado que certains ont voulu dépeindre, le film est en réalité bien plus malin qu’un énième film de requin et cache même quelques petites références permettant d’en avoir une toute autre lecture.
Un requin dans les catacombes de Paris
À l’image du requin qu’il met en scène, le film Sous la Seine est en train de muter. Après quelques premiers jours où il a servi de punching-ball facile aux esprits chagrins de Twitter/X, la dernière réalisation de Xavier Gens s’est transformée en un réel succès et se défait déjà de l’étiquette de "nanar" qu’on a trop vite cherché à lui coller. Sorti le 5 juin, le film est toujours numéro 1 en France aujourd’hui (11 juin) mais aussi dans plusieurs dizaines de pays dans le monde. À titre de comparaison, le très attendu Rebel Moon Partie 2 n’a pas tenu une semaine à ce niveau et semble même d’ores et déjà oublié de tous. À l’inverse, l’intérêt entourant Sous la Seine ne cesse de croître.
Si la presse a rapidement et massivement conspué le film, parlant de "Sharknado" (Première) ou de "volontiers foutraque" (Le Point), la presse étrangère est bien plus clémente, voire même élogieuse. Aux États-Unis, Variety parle même de l’un des plus recommandables successeurs des Dents de la mer de Steven Spielberg et au même moment, le créateur de jeux Hideo Kojima a loué l’ingéniosité du film dans un long tweet.
I watched "Under Paris" on Netflix. In the middle of a triathlon in the River Seine, people are attacked by a mutated giant shark that can live in fresh water. It has all the elements to be interesting, but unlike the ocean, a river is not scary because you can quickly retreat to… pic.twitter.com/DvlUjRJoDj
— HIDEO_KOJIMA (@HIDEO_KOJIMA_EN) June 8, 2024
Ce n’est pas la première fois qu’une production "horrifique" française est mal traitée chez nous et mise sur un piédestal hors de nos frontières. On se rappelle par exemple de la série Marianne de Samuel Bodin et Quoc Dang Tran (aussi sur Netflix) qui, malgré un accueil glaciale en France, s’était vue complimentée par le grand Stephen King lui-même. Il faut cela dit reconnaître que malgré son décor on ne peut plus hexagonal, Paris, le film est riche d’une structure qui ne s’encombre pas des scories de la plupart des productions françaises et épouse un récit de monstre classique rempli de références plus ou moins évidentes qui en permettent une lecture universellement accessible.
Sous la Seine cache cette référence
Certaines références du film peuvent même parfois paraître évidentes aux fans de cinéma de genre. À ce titre, il semble assez évident que Bérénice Bejo est ici pas mal influencée par le personnage de Ripley dans Aliens de James Cameron. Après avoir vu tout son équipage dévoré par un monstre, elle retourne l’affronter et tente même de sauver un autre personnage féminin plus jeune qu’elle en la suivant dans son repaire secret.
Le scénariste Yannick Dahan, qui est aussi l’un des plus célèbres critiques de cinéma français, avait même évoqué son envie de s’inspirer de The Host de Bong Joon-ho lorsqu’il avait entamé l’écriture. Mais le réalisateur Xavier Gens, qui est un passionné de pop culture, n’hésite pas à multiplier les fils d’Ariane qui nous permettent de toujours mieux suivre ses héroïnes dans les labyrinthiques souterrains de Paris. Ainsi, interpellé à ce sujet sur Twitter ce week-end, le réalisateur a confirmé que le personnage de Mika était en partie inspiré du cultissime dessin animé : Coraline.
Évidemment, le personnage n’est pas franchement aussi sympathique que l’héroïne créée par Neil Gaiman et mise en image par Henry Selick, mais Mika, c’est aussi l’histoire d'une petite fille capricieuse qui pense qu’elle a une deuxième meilleure mère qui l’attend derrière la porte au bout du tunnel. Sauf que la deuxième mère en question aime bien manger les enfants. Des références et des clés de lecture, le film en est truffé et demande même plusieurs visionnages pour pouvoir vraiment toutes les appréhender.
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