Switch 2 : Nintendo bloquera votre console si vous faites cette action
Dans moins d'un mois, les amateurs de jeux vidéo pourront enfin mettre la main sur la Nintendo Switch 2. Tandis que l'annonce que Nintendo enregistrera les conversations audio a causé un tollé il y a plusieurs jours, Big N est à nouveau au coeur d'une polémique. On vous explique tout ça !
Nintendo Switch 2 : une mise à jour qui suscite des problèmes juridiques ?
Huit ans après la sortie de la Nintendo Switch, le célèbre constructeur japonais s'apprête à lancer mondialement sa toute nouvelle console hybride : la Nintendo Switch 2. Plus grande et plus puissante que sa prédécesseuse, elle embarque également de nouvelles fonctionnalités qui ont fait couler beaucoup d'encre. On songe notamment au Game Chat, au coeur de la communication de Nintendo, et qui a fait polémique récemment. Et pour cause ! Les fans ont découvert dans le contrat d'utilisation que Nintendo enregistrera localement les conversations vidéo et audio pendant vingt-quatre heures afin de lutter contre les mauvais comportements. Les vives réactions suscitées par cette annonce ont contraint le constructeur à clarifier la situation, afin de rassurer les fans.
Mais à peine une polémique prend fin qu'une nouvelle éclate ! En effet, plusieurs médias très sérieux, parmi lesquels IGN et Endgadget ont découvert une nouvelle mise à jour de Nintendo sur son contrat d'utilisation concernant la Nintendo Switch 2 : y figure désormais une clause autorisant Nintendo à rendre une console inutilisable ("brick") si elle détecte des logiciels piratés ou des modifications non autorisées.
Toujours très à cheval sur le respect de ses propriétés intellectuelles, l'entreprise japonaise ne souhaite pas que les joueurs utilisent des émulateurs ou des firmwares modifiés ; au contraire, Nintendo cherche de plus en plus à mettre son Nintendo Switch Online en avant, en rajoutant progressivement d'autres consoles à son catalogue. Ainsi, les détenteurs d'une Nintendo Switch 2 abonnés au Nintendo Switch Online pourront jouer au catalogue de la GameCube, ainsi que des précédentes consoles de Nintendo (NES, Super Nintendo, Nintendo 64, GameBoy, GameBoy Color, GameBoy Advance).
Bien évidemment, cette clause ne suscite pas l'unanimité, particulièrement dans la communauté des moddeurs ; cette décision interroge également sur le droit des consommateurs. Enfin, on peut s'interroger sur la manière dont cette mise à jour de Nintendo portera atteinte au homebrew - des logiciels et des jeux développés par des amateurs sans l'autorisation du fabricant, et qui ne rentrent pas dans la catégorie du piratage. Notons par ailleurs que, dans la pratique, Nintendo pourrait se heurter au droit français et au droit européen.
Le jailbreak n'est pas considéré comme illégal à condition qu'il n'empiète pas sur les droits d'auteurs. Ainsi, un arrêt de la Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) a donné raison aux développeurs du logiciel Datel - qui modifiait des variables en mémoire vive pour offrir des boosts illimités sur des jeux PlayStation - contre Sony, parce qu'elle a jugé que des modifications qui n'altéraient pas le code source d'un produit n'enfreignaient pas le droit d'auteur. Enfin, les consommateurs sont protégés contre les pratiques qui limitent leurs droits par la directive 2005/29/CE sur les pratiques commerciales déloyales, tant qu'ils n'enfreignent pas le droit d'auteur.
Et vous, que pensez-vous de la nouvelle clause de Nintendo ? N'hésitez pas à nous le dire dans l'espace commentaire.