Le plus vieux réacteur nucléaire a 2 milliards d'années et se situe en Afrique
La présence d'un réacteur nucléaire sur le sol africain depuis près de 2 milliards d'années ressemble à un mythe qui sonne faux n'est-ce pas ? Et bien, il se pourrait que ce dernier ait réellement existé et qu'il ait disparu il y a quelques temps déjà. Ce n'est pas un réacteur comme nous autres pourrions l'entrevoir. Il est naturel et se situait dans une mine d'uranium. Naturellement, l'uranium sert aussi à ça :
À Oklo, au Gabon, des scientifiques français ont fait une découverte très surprenante. L'uranium à l'état de minerai contient 3 types d'uranium : l'uranium 238, qui est le plus abondant, l'uranium 234, le plus rare et l'uranium 235, qui est le plus intéressant puisque c'est celui là qui permet de réguler les réactions nucléaire en chaîne. En 1972, ces derniers ont prélevé de l’uranium de la dite mine afin de le tester. Dans les autres échantillons recueillis tout autour du globe, sur la Lune et même dans des météorites, le taux d'uranium 235 présent dans le minerai est de 0,720%. Seulement, ce n'est pas le pourcentage qui se trouvait dans les échantillons récupérés dans la mine gabonaise. En effet, ceux là étaient plus faibles en uranium 235. 0,003% pour être exact. Ce qui semble être un montant absolument minuscule n'est pas si insignifiant que ça au regard de l'uranium. Mais où est passé tout cet uranium ?
Ce n'est pas loin de 200 kilogrammes d'uranium 235 qui manquent à cette mine. De quoi fabriquer 7 bombes atomiques quand même. Il ne semble pas avoir été volé ni prélevé auparavant. Il ne reste qu'une seule hypothèse, c'est que l'uranium a disparu sous forme de réactions nucléaires et s'est ainsi divisé en différents atomes. Seulement, il y a 3 conditions bien spécifiques pour que ce phénomène puisse arriver :
- Première condition : un pourcentage suffisant d'uranium 235 pour alimenter la réaction. Quoiqu'il en soit 0,720% est le montant parfait que cela se produise. La nature fait bien les choses n'est-ce pas ?
- Deuxième condition : une source de neutrons afin qu'une réaction puisse s'enclencher. Lorsque l'uranium 235 se détériore, il se transforme en thorium. Durant le processus, un neutron est relâché. Ce dernier va alors entrer en contact avec un atome d'uranium 235 et commencer le processus. Lorsque ce neutron va fusionner avec l'uranium 235, ces deux là vont alors former de l'uranium 236, qui est instable. Incapable de se stabiliser, il va alors se diviser, créant plusieurs variétés d'atomes stables ainsi que des neutrons. Ces derniers vont alors entrer en contact avec de l'uranium 235 à leur tour et créer une réaction en chaine.
- Troisième condition : Ce réacteur naturel a besoin d'un flot constant de liquide ayant pour but de ralentir le processus. Dans ce cas présent, il s'agirait d'eau souterraine. Lorsque les atomes se séparent, ils relâchent des neutrons ainsi que de l'énergie. Cette dernière va alors se convertir en chaleur et faire bouillir l'eau. Trop chaude, l'eau va alors s'évaporer, permettant à la mine de pas être inondée. Les neutrons, partant dans tous les sens, ne seront plus ralentis par l'eau puisque celle-ci s'est évaporée. Ils vont alors "s'éclater" dans la terre, ne réagissant avec rien d'autre. La réaction prendrait alors fin. L'eau reprendrait alors sa place initiale et le phénomène recommencerait et ainsi de suite.
Seulement, de nos jours, le phénomène n'est plus. Et pour cause, il n'y a plus assez d'uranium pour que le processus recommence. Le réacteur nucléaire naturel ne s'est quand même pas évaporé sans laisser quelques traces puisque, heureusement pour nous, l'énigme des 200 kilos d'uranium absents nous a aidé à percevoir notre monde sous un nouveau jour.
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On va tous crever !
Vous ne parlez pas des produits de fissions retrouvés là bas, prouvant qu'il y a bien eu réaction nucléaire à l'époque.