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La polémique Roundup, mais pourquoi la polémique ?

De Svadilfari Padawan - Posté le 30 juin 2015 à 10h48 dans Histoire

Depuis quelques jours, on entend parler sur tous les médias du Roundup, un produit phytosanitaire qu’une certaine personnalité politique a mis sous les projecteurs en cherchant à le faire interdire. Mais, il est bien gentil de râler sur quelque chose, mais une fois de plus, il n’est pas expliqué clairement pourquoi tout ce bruit (qui est pourtant bien justifié dans ce cas précis). On fait le point sur cette histoire.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

Tout d’abord, c’est quoi le Roundup ? Le Roundup est le nom commercial d’une molécule, le glyphosate. Cette molécule a la propriété d’être un herbicide à large spectre, c’est-à-dire qu’elle s’attaque à toutes les espèces végétales. Elle va venir perturber la fonction enzymatique de la plante et provoquer sa mort.

Pourquoi l’utiliser ?

Le glyphosate est en très grande majorité consommé dans le domaine de l’agriculture. En effet, l’objectif premier de l’agriculture est d’augmenter toujours les rendements, pour nourrir toujours plus de monde (comme si on n’était déjà pas assez nombreux comme ça tiens !), et cela passe par plusieurs actions. On va chercher à enrichir la terre pour que la plante ait toujours de quoi subvenir à ces besoins, ce avec des engrais ; on va irriguer massivement pour assurer des apports en eau suffisant ; enfin, on va éliminer la concurrence. Et c’est sur ce dernier point que le glyphosate agit. En effet, son action létale va supprimer tous les adventices (le nom scientifique de la mauvaise herbe), mais va épargner les cultures qui ont été génétiquement modifiées pour résister justement à ce produit (cultures vaguement appelées "OGM"). Ainsi, la culture a l’exclusivité des ressources et peut se développer à son aise. C’est là le "génie" de cette technique et surtout de son concepteur (on reviendra sur lui après), que de créer le désherbant et la plante résistante à ce désherbant, et si ce n’est pas forcément du génie scientifique, en tout cas, c’est du génie marketing.

Bref, c’est bien joli, mais jusqu’ici, à part peut-être un léger problème de pollution lié à toute utilisation d’un produit dans l’environnement, il n'y a pas de quoi s’alarmer. Alors pourquoi ce produit inquiète ?

Le glyphosate est un produit utilisé depuis quatre décennies et a été premièrement commercialisé par un certain Monsanto (j’ai dit on reviendra sur lui après). Mais aujourd’hui, on commence à l’incriminer dans de nombreux sujets sanitaires graves.

roundup

Tout d’abord, il semblerait que la biodégradabilité du produit ne soit pas aussi efficace et sûre que ce que le fabricant promet. En effet, il est demandé à tout produit libéré dans l’environnement de se dégrader rapidement tout en ne produisant pas de sous-composés issus de cette dégradation qui pourraient être nocifs. Ce principe s’appelle la biodégradabilité. Or, il est dit sur l’emballage même du produit qu’il est possible de replanter directement après le traitement, ce qui laisserait à penser une biodégradabilité rapide, alors que certaines études montreraient que le glyphosate met plutôt entre 20 et 100 jours pour se dégrader, et que cette variabilité dépendrait des conditions extérieures. De plus, il semblerait que l’utilisation massive de pesticides qui accompagne souvent celle d’herbicides, aurait au final l’effet de stériliser les sols, supprimant des bactéries, dont celles du genre Pseudomonas, elles-mêmes capables de dégrader ce produit, et de ce fait, ralentissant d’autant plus sa dégradation. Enfin, autre effet sur l’environnement, en supprimant les adventices, il supprime surtout les maillons d’une chaine alimentaire, rayant par la même l’écosystème lié. Cela a donc pour effet supplémentaire un appauvrissement de la diversité biologique.

Ensuite, il s’avèrerait qu’une résistance apparait de plus en plus. En effet, les adventices constamment exposés au glyphosate sont de moins sensibles à ce produit, survivent de plus en plus et demandent donc plus de ce produit pour être éliminés, à la manière des bactéries et des antibiotiques ("Les herbicides, c’est pas automatiques", espère-t-on entendre un jour). Enfin, il semblerait que les bactéries exposées à cet herbicide seraient plus enclines à former des résistances aux antibiotiques. Alors, si le risque alimentaire n’est pas avancé, le risque sanitaire existe bel et bien. Rappelons-nous du scandale des courgettes allemandes à l’Escherichia Coli de 2011.

agri

Autre problème, dans une étude argentine de 2010 (rappelons que l’Amérique du Sud est l’un des plus gros consommateurs de glyphosate au monde), il a été mis au jour un risque tératogène (si tu ne sais pas ce que c’est, google it. Non je déconne, c’est des anomalies dans le développement embryonnaire) chez des espèces telles que la mouche, le crapaud ou le poulet dont les œufs auraient été exposés au glyphosate.

Enfin, et non des moindres, le glyphosate semble impliquer la santé humaine. Si son ingestion directe n’est pas forcément dangereuse au vu des quantités qu’il faudrait absorber pour décéder (DL50[i] à 1% du poids, soit 500g du produit pour une personne de 50kg), c’est surtout son exposition à long terme qui pourrait se révéler délétère. Et plusieurs études vont dans ce sens. On observe aujourd’hui que le nombre de cancers et de pathologies dégénératives (maladie de Parkinson ou d’Alzheimer, pour ne citer qu’elles) est souvent plus élevé chez les agriculteurs, population souvent plus exposée aux produits phytosanitaires dont le glyphosate, et produits qui pourraient au final être à l’origine de ces troubles. Un parallèle a été fait lors d’une étude en 2012 qui avait secoué la communauté scientifique, la firme fabricante et les consommateurs, où des rats nourris pendant deux ans à la nourriture OGM, donc forcément exposée au glyphosate, présentaient des tumeurs plus grosses qu’un poing d’homme. Ces constatations ont conduit le classement du glyphosate parmi les cancérigènes probables (groupe A2, à côté du plomb et des UV).

Dans tous les cas, à l’heure actuelle, le glyphosate n’est pas directement incriminé

Au final, pourquoi continue-t-on d’utiliser ce produit si on commence à se demander s’il n’est pas cancérigène. Parce que le lobbying. Rappelons qui a fabriqué le premier le glyphosate : Monsanto (oui, lui, enfin…). Et qui est Monsanto ? Tout d’abord spécialisée dans la production de la saccharine, puis de l’aspirine, cette entreprise va participer au projet Manhattan (regarde Ironman si tu ne sais pas ce que c’est) et surtout à la guerre du Viet Nam en fournissant l’agent orange à l’armée américaine.  Ce produit est un défoliant à base dioxine particulièrement toxique, surtout sur le développement embryonnaire, plus précisément, sur celui des membres, et qui causera des dégâts monstrueux sur les populations exposées, dégâts qui sont toujours observables aujourd’hui. Mais, ce n’était peut-être que des erreurs !

monsanto

Au final, ce passé pourrait discréditer la parole de Monsanto. Sauf que. Sauf que Monsanto pèse 13 milliards de dollar de bénéfice net par an et possède la capacité d’imposer ses décisions à un gouvernement de par son poids économique. Le profit avant la santé humaine ? Ça s’est déjà vu. Alors même si le brevet du glyphosate n’est plus détenu par cette entreprise, on la verra toujours défendre corps et âme son bébé et il restera toujours difficile de s’attaquer à elle et à sa réputation.


[i] Quantité d’un produit nécessaire pour provoquer la mort de la moitié d’une population donné

Cet article a été rédigé par
un lecteur d'Hitek : Svadilfari

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Source(s) : Science et avenir Science et vie

Mots-Clés : Polémique

Je m'appelle Anne So, je suis passionnée par les sciences naturelles, la mythologie et les discussions qui commencent sans savoir quand elles vont finir! Je souhaite partager ce que j'écris et en débattre dans la bonne entente. Brony for life.

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Commentaires (27)

Par jeanLucasec, il y a 9 ans :

Ca change de la Geekerie, mais c'est très intéressant, bien écrit et bien expliqué ! Bravo

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Par Blint, il y a 9 ans :

D'habitude, j'essaye de me faire l'avocat du diable... mais là c'est vraiment dur.

Mais tout n'est pas de la faute du producteur... y a aussi le consommateur qui cherche toujours le produit le plus beau et le moins chère. Et la situation économique (genre en Argentine), ne permet pas forcément de choisir des produits plus chers.

Il ne faut pas oublier la toute petite justification en début d'article "nourrir toujours plus de monde".

L'argent et le profit de l'entreprise sont évidemment prioritaires pour eux, mais la production permet effectivement de nourrir une certaine population.

Bref, je dirai juste qu'il faut faire attention: tout le monde ne peut pas être nourri avec uniquement des produits bio cultivés avec amour et respect.

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Par Sablam, il y a 9 ans (en réponse à Blint):

Faux. Des étude récentes ont montré qu'il est très probable que la biodiversité augme les rendements: http://sciencesetavenir.fr/nature-enviro…

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Par Blint, il y a 9 ans (en réponse à Sablam):

"Augmenter le rendement avec la biodiversité" ça veut dire "nourrir toute la population mondiale avec de l'agriculture biologique" pour toi?

La conclusion de l'article est même faite avec des pincettes: "Il devrait être possible"

Je veux croire qu'il est possible de vivre dans un monde totalement bio et respectueux de l'environnement. Mais il faut aussi être conscient qu'il y a encore des défis à relever avant d'y arriver. Et ce n'est pas en disant que tout est de la faute des méchantes entreprises qu'on va y arriver.

Pour l'instant, il ne me semble pas que des scientifiques se soient mis d'accord sur la solution pour régler tout nos problèmes d'écologie. Si tu penses avoir la solution ultime, rédige un papier et reçoit ton prix Goldman !

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Par Spot, il y a 9 ans (en réponse à Blint):

L'association glyphosate OGM est un leurre puisque la nature s'adapte, forçant l'agriculteur a augmenter les doses d'herbicides. Donc les coûts augmentent sans cesse, tant pour l'achat de semences OGM qu'en herbicides et autres pesticides. Ce mode de production, hasardeux pour la santé humaine, semble être un cul de sac puisque les sols sont stérilisés et le savoir faire agricole se perd.
Les pauvres du tiers monde qui savaient cultiver traditionellement abandonnent leurs pratiques soit parce-qu on les convainc de meilleurs rendements en OGM, soit L'association leur fournit de l'alimentaire pour moins cher que la production locale.
En conclusion, Monsanto pose des problèmes de santé, d augmentation progressive et inéluctable des coûts, voire à terme un effondrement des capacités de production. Ce n'est pas du développement durable. Quant il n'y aura plus d'abeilles pour poliniser ( à cause de certains OGM et autres pesticides trop employés), ni de savoir faire agricole traditionnel, comment nourrir des milliards d'humains ? On est sur la mauvaise pente !

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Par tritium, il y a 9 ans (en réponse à Blint):

Je suis paysagiste depuis 1 an. Pendant notre formation on nous apprend à régler les problèmes des nuisibles (insectes), des adventices et des maladies avec des produits soit fabriqués par nous même, soit en aidant la nature (enlever les adventices à la main, retirer les feuilles attaquées,etc...).
Et pour utiliser les produits phytosanitaire nous devons obligatoirement avoir une formation.
Ces produits commencent à disparaitre dans les entreprises privées et publiques et les magasins devraient dans quelques années ne plus avoir le droit d'en vendre aux particuliers sans formation.

Et l'article de sciences et avenir est légèrement en retard, on parle de ça depuis plusieurs années et des agriculteurs ont déjà mis en place ce système avec succès. Et on nous l'apprend en formation (donc au minimum un an de retard pour SEA)

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Par Guizimow, il y a 9 ans (en réponse à tritium):

Il y avait d'ailleurs un documentaire assez intéressant hier (29/06) sur france 3 sur l'agriculture en france, le monopole des américains avec leurs germes en tous genre et l'auto-suffisance possible de nos agriculteurs, qui rejoint ton propos.

Je pense qu'il est tout à fait possible de vivre sans ces produits (donc en bio) à partir du moment où on se donne les moyens de le faire. Et je pense que si les habitudes de tout le monde change, ça sera plus que bénéfique pour la santé et la planète.

Utopique me direz-vous, je ne pense pas... Ils l'ont bien fait pendant des centaines d'années, alors pourquoi serait-il impossible de changer à nouveau...

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Par tritium, il y a 9 ans (en réponse à Guizimow):

Le soucis c'est qu'on est dans un système où il ne faut faire que grandir. Si on stagne ou diminue, les entreprises ferment car elle n'évolue plus dans le bon sens et d'autres récupèrent leur marché.
On produit trop et mal. Mais si on diminuait les rendements tout s’effondrerait. Les prix augmenteraient car plus assez de production pour amortir les investissements et se nourrir deviendrait encore plus un luxe pour énormément de personnes. Avec l'habitude que nous avons tous pris, même ceux qui disent non, on se retrouverait avec beaucoup plus de demandes que d'offres.

Le système est très bien formé malgré le fait qu'il soit destructeur. Du coup il suffit de changer ne serait-ce qu'un tout petit maillon pour que tout s'écroule et rentré dans une crise pire que celle qu'on connait.

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Par Claptrap, il y a 9 ans via l'application Hitek :

Mosanto c'est l'une des pires entreprises au mondes, tout ses dirigeants mériteraient de crever.

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Par fre, il y a 9 ans :

Certaine grosse firmes américaine sont vraiment dangereuse pour le reste du monde, voir même plus dangereuse que l'état islamique. Rien que quant tu vois le cas de Monsanto t'as froid dans le dos.

Pour ceux qui le désire je vous donne le lien youtube de la vidéo de "DATA-GUEULE" qui explique très bien Monsanto.

https://youtube.com/watch/?v=helYaAeYQpw

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Par thedeadhero, il y a 9 ans :

Preuve que quand tu as l'argent ben il ne peut rien t'arriver...
"Vive vive vive la corruption, le profit c'est tellement bon" :3

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Par Jstrm, il y a 9 ans via l'application Hitek :

> blint
En fait si, on pourrait nourrir tout le monde au bio. Il ne faut pas oublier que si on produit quotidiennement une quantité de bouffe astronomique, une bonne partie de cette bouffe part tout simplement à la poubelle (les ¾ à peu près). On gaspille à tous les étages de la chaîne : les produits qui ne sont pas achetés par les magasins sont jetés, les produits achetés par les magasins qui ne sont pas achetés par les consommateurs sont jetés, qui jettent à leur tour des produits qu'ils ont achetés. Tous ces produits pourraient servir à nourrir des gens, sauf qu'on ne peut pas leur donner sans quoi leur prix baisserait, donc on les détruit. Si des pays meurent de faim, ce n'est pas par manque de nourriture sur la planète, c'est juste qu'ils sont trop pauvres pour acheter de la bouffe. On estime qu'aujourd'hui, la masse de nourriture produite devrait permettre de nourrir plus de 10 milliards d'êtres humains (la Terre en compte 8 actuellement)

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Par Blint, il y a 9 ans (en réponse à Jstrm):

Mais dans tout cette surproduction, quelle est la part du bio?

Effectivement, actuellement on produit plus qu'il ne faut. Mais c'est justement avec toutes les fermes industrielles. Si tout passe au bio, la production chute énormément, les prix eux vont exploser. Vraiment pas sûr que tu nourrisses 8 milliards de personnes avec du bio uniquement.

Juste pour le lait de vache en France, le bio représente 1.4 % de la production en 2012.

Du coup ça ne change pas grand chose à ce que je disais.

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Par Guilhem, il y a 6 ans (en réponse à Blint):

Vous mettez le doigt sur le vrai problème. Il faut modifier la façon de se nourrir si l'on veut nourrir tout le monde avec des produits sains, donc à terme bio.
Fin 16e et début 17e siècle, le roi de France imposa la consommation hebdomadaire d'une ration de viande (la poule au pot) pour tous. Cela veut dire que depuis très longtemps, la plupart des habitants du pays ne mangeaient jamais de viande.
Il faut s'en inspirer et réduire drastiquement la consommation de viande car l'élevage qui en découle est un énorme consommateur de ressources (eau, végétaux) qui profiteraient à l'homme et permettraient de nourrir tout le monde sans problème. Les légumineuses sont des sources protéiques qui valent la viande et qui nécessitent moins de ressources pour leur culture.

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Par Jinette, il y a 9 ans :

Nouvelle émission : le geek est dans le pré, by Hitek =')

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Par Jstrm, il y a 9 ans via l'application Hitek :

Justement, ma remarque visait cette idée selon laquelle l'agriculture bio n'a pas la capacité de production nécessaire pour nourrir tout le monde, et que sans l'agriculture intensive, on n'aurait tout simplement pas la masse de nourriture pour tout le monde. Quand on voit la proportion de la production qui est effectivement consommée (et non jetée), on se rend compte que cette idée est totalement fausse. Si la totalité des terres agricoles était gérée en bio, elle produirait encore suffisamment de bouffe pour nourrir la planète.
J'aimerais juste qu'on n'entende plus dire "les OGM c'est chiant mais on peut pas faire sans" parce que ce n'est pas vrai.
Reste effectivement que ça ne règle pas la question du prix, et donc de l'achat de cette nourriture par les pays pauvres. Mais c'est un autre problème. Pas sur que le tout bio augmenterait tant que ça les coûts, surtout si ça s'accompagne d'un mode de production plus localisé. Et Monsanto a un tel contrôle sur la production agricole qu'il peut gérer les prix un peu à sa convenance. Mais encore une fois c'est une autre partie du débat.

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Par Blint, il y a 9 ans (en réponse à Jstrm):

J'aimerai te croire...
Mais tu n'as donné aucun chiffre, aucune source, qui me ferrait penser que c'est effectivement possible d'avoir la même production en bio.

Quand on compare l'élevage de poules de tacon industriel avec ce que demande l'élevage bio, avec le plein air, l'espace... j'ai du mal à imaginer que ce soit faisable.

Une recherche sur google ne m'a rien donné là dessus.

Si tu as une vraie étude derrière tes affirmations, je suis preneur.

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Par Blint, il y a 9 ans (en réponse à Blint):

Sur la 2e page google, y a ca http://ecorev.org/spip.php?article948

Ça parait effectivement faisable de passer en bio... mais ça reste une étude du genre "ça serait possible" et qui date de 2010.

Mais c'est loin d'être une étude détaillée, qui pourrait réellement convaincre tout le monde...

M'enfin, gardons espoir :)

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Par yuropp, il y a 9 ans (en réponse à Jstrm):

<cynisme level="hight">
Si le problème est que la capacité de production "bio" ne parvient pas à suivre l'accroissement de la population, il serait possible de "convertir" Monsanto au bio en lui achetant le gaz qui servirait à réduire la population de quelques milliards. C'est à peu près la même chimie, et ce sont les mêmes dollars, voire plus. Donc ça a de bonne chances de les intéresser.
</cynisme>

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Par Jstrm, il y a 9 ans via l'application Hitek :

Ben l'idée justement c'est qu'on n'a pas besoin d'avoir la même production puisqu'on est en surproduction et qu'une bonne partie de ce qu'on produit fini à la poubelle avant d'arriver sur nos étalages, et donc le rendement de l'agriculture intensive est indubitablement plus important (bien plus important) mais ce surplus de production est finalement superflu dans le sens où il finit en grande partie à la poubelle.

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Par Blint, il y a 9 ans (en réponse à Jstrm):

Sans aucun nombre, aucune étude, tout ce qui est comparatif n'a aucun sens.

"surproduction", "une bonne partie", "plus important", "superflu ", "en grande partie"... tout ça ne veut absolument rien dire sans nombre.

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Par Paul, il y a 9 ans via l'application Hitek :

Regardez "le monde selon Monsanto", ils parlent de ça

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Par Romain, il y a 9 ans :

Roundup, Roundup... Mais pas que.
On tape sur Monsanto mais regardez les étiquettes de tous les désherbants chimiques, on y trouve du glyphosate à tire larigot, en concentré ou en sels divers.

Monsanto, pas bien, pas que le Roundup mais aussi pour ses OGM.

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Par Fail, il y a 9 ans :

La problématique est là, c'est sûr, et je viendrai pas dessus mais plutôt sur un problème annexe :

Le bio, c'est bien, mais on a encore besoin à ce jour du conventionnel et la transition entre les deux peut couter cher à l'agriculteur qui, pour survivre, va parfois devoir rester contre son gré en conventionnelle. Soit. Je ne parlerai pas de ça non plus.

Vous avez parlé de résistance des adventices au round-up, c'est très juste et malheureusement c'est pareil pour tous les produits. Une fois qu'une mutation génétique a su résister au produit, la plante se développe avec ce gène et la résistance est donc là. Ce qui est conseillé est de changer souvent de produit, et tous les herbicides ne sont pas néfastes, loin de là. Si on suit cette logique, changer de produit entre plusieurs herbicides non polluants et les moins nocifs, la vie sera belle pour tous le monde.
Mais le souci que je veux illustrer par ces propos, c'est que la loi commence à restreindre énormément de produits pourtant peu nocifs, et donc le choix est de plus en plus serré ! Et que fait l'agriculteur ? Eh bien il ne varie plus les produits. D'où des résistances et voilà vers quoi on tend. Comment va-t-on lutter contre les adventices si elles sont résistantes aux 2-3 produits qu'il nous reste ?..

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Par Layo41 , il y a 9 ans via l'application Hitek :

je vous conseille "solution locale pour un désordre global". un excellent documents, dispo sur Netflix pour ceux qui ont... Sinon OUI le bio (appellation tout aussi stupide que commerciale) est possible pour nourri la planète. Plus que du bio il faut faire de l'agriculture responsable et intelligente, arrêter ma monoculture, laisser vivre et enrichir les sols, et surtout reprendre le. contrôle des semances qui ont été stérilisée avec l'accord de nos gouvernement par des multinationales agro/pharma.

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Par Rob's, il y a 9 ans :

Bonjour,
Comme beaucoup vous confondez Roundup et glyphosate. Le glyphosate ne pénètre pas dans les cellules et de ce fait passe tous les tests de toxicité. Le problème est que c'est lui qui est homologué alors que le produit vendu et utilisé est le Roundup dont la composition permet au glyphosate d'agir. La DL 50 du glyphosate n'a aucun sens sinon de faire croire que le Roundup est inoffensif.
Bien cordialement
RB

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Par Taaj, il y a 9 ans :

Monsanto... Le plus gros problème de la nutrition mondial, multinational au fameux agent orange déversé au Vietnam, le round et contrôle des OGM. Il est bien temps de s'en rendre compte. Personnellement ça fait 3 ans que je boycott out leurs trucs, Candia etc . Comme dit dans l'article c'est un cycle sans fin enfin pour l'instant, Production OGM Roundup -> Transformation en nourriture ou finie dans l'estomac des bêtes -> puis vente et ingérence par les êtres donc contamination ... Si vous cherchez sur le internet, Monsanto est lié à beaucoup de grandes marques, il vous paraîtras difficile de boycotter ces grandes marques mais faites plutôt vivent un producteur local ou une sous-marque responsable ;) avec parfois une meilleure qualité ( au niveau du gout ).

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