Star Wars : l'aventure stupide où Qui-Gon Jinn affronte un Kaiju géant

L’univers étendu de Star Wars permet de vivre des aventures aussi épiques qu’inattendues. Mais rarement des auteurs se seront autant lâchés que dans le numéro 3 de la série Jedi Knights, où Qui-Gon Jinn, le célèbre maître d’Obi-Wan Kenobi, se retrouve à affronter une créature digne d’un cousin éloigné de Godzilla. Oui, vraiment.

Jedi vs Kaiju

L’histoire improbable qui voit un Jedi croiser la route d’un Kaiju géant naît de la nouvelle série canon Star Wars: Jedi Knights, publiée par Marvel en mars 2025. Écrite par Marc Guggenheim et illustrée par Madibek Musabekov, cette série se déroule avant La Menace Fantôme et suit, à chaque numéro, un duo de Jedi différent dans une mission indépendante, mais reliée par une menace globale (a priori, quelqu’un cherche à éliminer Qui-Gon Jinn).

Dans le troisième numéro, l’histoire débute avec un appel de détresse envoyé depuis les confins de l’espace connu par nul autre que Bail Organa, le futur père adoptif de Leia. Son vaisseau s’est écrasé sur une planète inconnue. Qui-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi sont envoyés pour lui venir en aide. Une mission classique en apparence, du moins jusqu’à ce qu’un monstre colossal fasse son apparition : le Kaijura (peut-être un hommage à la compositrice de musique de Gundam, Yuki Kajiura). Cette créature, visiblement inspirée des grands monstres du cinéma japonais, menace tout sur son passage, y compris les Jedi.

Le combat entre Qui-Gon et la bête, bien que relativement court (à peine deux pages), marque un moment de pur délire visuel et narratif. Ce choix de confrontation improbable est assumé à 100 % par l’équipe créative, qui semble s’être amusée à imaginer un duel titanesque entre un chevalier Jedi et un monstre géant.

Une connexion avec Andor

Au-delà du plaisir coupable évident que représente cet épisode — une réponse décomplexée à la question aussi absurde que savoureuse : « Mais qui qui c’est le plus fort entre un Kaiju et un Jedi ? » — l’histoire parvient tout de même à s’ancrer dans l’univers Star Wars de manière cohérente. La clé : Bail Organa.

En mettant ce personnage central au cœur du récit, Jedi Knights #3 établit un pont discret mais réel avec l’ensemble de la saga. Bail Organa n’est pas un simple figurant de l’univers galactique, il est un lien direct entre la République mourante, l’avènement de l’Empire et la naissance de l’Alliance Rebelle. Son rôle dans cette histoire, aussi rocambolesque soit-elle, vient renforcer sa présence dans des œuvres plus sérieuses comme Rogue One ou la saison 2 de Andor, où il agit en coulisses pour faire tomber l’Empire.

Alors oui, Jedi Knights #3 est un OVNI narratif dans la galaxie Star Wars, une parenthèse à la fois fun et gentiment débile… mais ces liens narratifs, avec de multiples détails importants de la saga, donnent du poids à cette aventure qui, sans cela, aurait pu passer pour un simple délire scénaristique totalement stérile. Comme quoi, dans un univers étendu comme celui de Star Wars, même les récits les plus « extravagants » peuvent, parfois, enrichir le lore — avec seulement quelques détails bien vus.