Ghibli : cette oeuvre de Hayao Miyazaki est en péril, le studio lance un appel aux dons
Quelques semaines après avoir dévoilé la première affiche et la date de sortie du prochain long-métrage de Hayao Miyazaki, le studio Ghibli fait tout ce qui est en son pouvoir pour sauver cette autre "oeuvre du maître de l'animation japonaise.
Une cagnotte qui peine à se remplir
Le studio Ghibli vit la pire crise de son existence, et elle s'éternise. En effet, suite aux échecs, injustes et consécutifs, de Le Vent se lève (dernier film en date de Hayao Miyazaki, sorti en 2013), Le Conte de la Princesse Kaguya (ultime film d'Isa Takahata, sorti en 2013) et Souvenirs de Marnie (dernier film de Hiromasa Yonebayashi, qui a fondé depuis le Studio Ponoc), Ghibli a dû restreindre ses activités.
C'est en 2020, suite à un accord juteux avec Netflix, que le studio a pu sortir son premier long-métrage depuis longtemps, Aya et la Sorcière, réalisé par Gorō Miyazaki (déjà réalisateur des Contes de Terremer, La Coline aux coquelicots et la série Ronja, fille de brigand). À l'instar de La Tortue Rouge de Michael Dudok de Wit (sorti en 2016), Aya et la Sorcière était une co-production Ghibli (ici avec la NHK), mais le film fut un véritable flop, entre autre à cause de l'aspect "expérimental" du film, puisqu'il s'agissait du premier long-métrage du studio entièrement réalisé en animation 3D, pour le plus grand déplaisir des fans.
Alors que Ghibli mise tout sur le prochain long-métrage de Hayao Miyazaki, Kimi-tachi wa dō ikiru ka ?, prévu pour le 14 juillet 2023, le studio dirigé par Toshio Suzuki reste en grand danger. Si Ghibli a récemment fait la une avec l'ouverture de son parc à thèmes très attendu, la société a été profondément touchée par la pandémie de Covid-19, qui a entrainé des retards dans la production du film de Miyazaki, et surtout une chute impressionnante des visites du Musée Ghibli.
Construit par Goro Miyazaki sous la direction de son père, qui en a dessiné les plans, le Musée Ghibli a ouvert ses portes en 2001 dans la préfecture de Mitaka à Tokyo, et attirait près de 600 000 visiteurs par an. La pandémie a provoqué une chute impressionnante des fréquentations : en 2020, 86 000 visiteurs ont été recensés. Avec la reprise du tourisme au Japon, le Musée Ghibli compte sur un taux de fréquentation de 420 000 visiteurs, soit 70% du taux de fréquentation d'avant la pandémie de Covid-19. Le quotidien économique Nihon Keizai Shimbun précise par ailleurs que les agences de tourisme n'ont toujours pas repris la vente de billets aux étrangers.
Cette baisse des fréquentations arrive au pire moment pour le Musée Ghibli, qui avait besoin d'être rénové. Alors que l'établissement a dû prendre 50% de son fonds de réserve pour assurer son fonctionnement, soit 350 millions de yens (2,5 millions d'euros), la préfecture de Mitaka a lancé en octobre 2022 une cagnotte pour regrouper 20 millions de yens (140 000 euros), dans le but de compléter les subventions publiques qu'a touchées le Musée Ghibli. Malheureusement, d'après Le Courrier International, la cagnotte est très loin d'avoir atteint son objectif.
La survie du Musée Ghibli est capitale pour le studio. En plus d'attirer les touristes dans la préfecture de Mitaka, le Musée propose une exposition permanente, dans laquelle sont projetés en exclusivité des courts-métrages réalisés par Hayao Miyazaki en personne, dont La Chasse à la baleine, La Grande Excursion de Koro, Mer et le Chaton-Bus, Le Jour où j'ai cultivé une étoile, Les Souris Sumo ou encore Boro la petite chenille. D'autres expositions mettent en valeur le travail du maître de l'animation japonaise, avec des croquis de ses longs-métrages d'animation, tels que Princesse Mononoké ou Le Château dans le ciel. Enfin, des expositions temporaires sont régulièrement organisées, mettant en valeur d'autres studios d'animation étrangers, tels que le studio Pixar, le studio Aardman (Wallace et Gromit) ou encore les travaux du cinéaste français Michel Ocelot (Azur et Asmar). Alors que les spécialistes de Miyazaki s'accordent à dire que le Musée est l'une des oeuvres les plus importantes du cinéaste, le co-fondateur du studio Ghibli a souvent dit qu'il prévoyait de se consacrer au Musée jusqu'à sa mort.
Bravo l'incompétence, cette préfecture n'existe pas pas.
Mitaka est une ville de la préfecture métropolitaine de Tokyo.
Donc c'est quel organisme qui a lancer une cagnotte ? La mairie de Mitaka ou le gouvernement métropolitain de Tokyo ?
Restez à faire vos classement des meilleurs tweet si vous n'êtes pas capable de faire un minima journalistique.
Pour les dons il y a un soucis juridique qui empêche la France, le Royaume-Uni et quelques autres pays européens d'y participer mais pas d'inquiétude les autres fans de par le monde ont géré la fougère.