5 éléments des animes des années 1980 qui ne passeraient plus aujourd’hui
Dragon Ball, Saint Seiya, Hokuto no Ken... Les animes des années 1980 sont devenus cultes et ont constitué, pour beaucoup, une véritable porte d'entrée dans l'univers de l'animation japonaise. S'ils restent encore aujourd'hui regardables et appréciés, il faut bien reconnaître que certains éléments qui nous étaient montrés à l'époque ne passeraient plus aujourd'hui. Voici 5 tendances problématiques des animes des années 1980 dont on ne regrette pas la disparition... ou presque.
#1 L'écriture des personnages féminins
Il y a bien eu des animes dans les années 1980 mettant en scène des personnages féminins forts et bien écrits comme Gunbuster, Bubblegum Crisis ou Dan et Danny, mais ce n'était pas la norme. Les animes suivaient les tendances sociétales et plaçaient les hommes au centre des récits, reléguant les femmes à des rôles secondaires. Souvent invisibilisées, elles servaient principalement de soutien au héros masculin ou, pire encore, étaient cantonnées à être un produit de fan service. C'est aussi à cette période que l'hypersexualisation des personnages féminins s'est accentuée, et même des séries comme Lamu, pourtant centrées sur une figure féminine forte, n'y ont pas échappé.
#2 L'occidentalisation des animes
Même si l'on peut reconnaître un certain charme aux doublages de l'époque, notamment celui de Dragon Ball, il faut admettre qu'une tendance en particulier serait très critiquée si elle était appliquée aujourd'hui : l'occidentalisation des animes. Pour faciliter leur diffusion à la télévision et éviter de dérouter le public, de nombreux animes des années 1980 on été "déjaponisés". Les producteurs ont gommé au maximum les références au Japon, que ce soit dans les dialogues ou à l'image, afin de réduire le choc culturel. Cela fait que certains animes pourtant ancrés au Japon comme Le Collège fou, fou, fou, Max et Compagnie, Juliette je t'aime ou encore Olive et Tom donnent l'impression de se dérouler dans un pays occidental lorsque l'on voit la version française ou anglaise.
#3 La longueur des séries
L'allongement artificiel des séries a pris de l'ampleur dans les années 1980. Les épisodes fillers permettaient de proposer du contenu régulier aux spectateurs, tout en ralentissant le rythme afin de ne pas rattraper la publication du manga. Si certains fillers peuvent être réussis, ils ont souvent eu pour effet d'alourdir les séries et de les rendre difficilement regardables. Touch et Ranma 1/2 en sont de bons exemples, eux qui ont beaucoup souffert de cette pratique. Aujourd'hui, ce phénomène existe encore, mais il tend à se raréfier, les studios privilégiant les animes saisonniers, plus courts et mieux rythmés.
#4 La représentation des minorités
La représentation des minorités est une problématique toujours d'actualité, et cela ne concerne pas uniquement les animes. Cependant, ces derniers ont beaucoup évolué depuis les années 1980. À l'époque, les personnages racisés ou LGBT étaient souvent mal représentés, comme dans Dragon Ball avec des traits stéréotypés, ou dans City Hunter où l'on retrouve des blagues de mauvais goût. Il y a malgré tout eu quelques tentatives plus progressistes comme Stop !! Hibari-kun ! qui mettait en scène un personnage transgenre. Mais même dans ce cas, la représentation était imparfaite, le personnage étant constamment mégenré par son entourage.
#5 L'humour
L'humour est un terrain délicat, car s'il peut être intemporel, il peut aussi rapidement devenir daté. Dans ce domaine, les animes des années 1980 ne font pas exception. Même si certains restent très drôles, il faut reconnaître que l'humour était parfois très cru, voire de mauvais goût. C'est particulièrement vrai dans les débuts de Dragon Ball avec des blagues centrées sur la culotte ou le corps de Bulma qui ne passeraient vraiment plus aujourd'hui. On en a d'ailleurs eu la preuve avec le remake de Ranma 1/2 où certains éléments de l'anime original ont été légèrement modifiés pour mieux correspondre aux sensibilités actuelles.