The Big Bang Theory : cette décision de Warner va énerver les fans
La grève des scénaristes américains, amorcée le 2 mai dernier, s'inscrit désormais comme l'un des plus importants mouvements sociaux du secteur. Mi-juillet, les acteurs ont décidé de soutenir les auteurs en s'arrêtant également. Dans l'attente de trouver un terrain d'entente, les reports et suppressions de programmes se multiplient. Du côté des studios Warner, et plus précisément de leur plateforme, Warner Bros TV., la pression semble monter...
Des deals juteux
Le journal américain Variety révèle en effet que l'entreprise a suspendu ses contrats les plus importants, signés avec des grands noms de l'industrie. Attention, il n'est pas question ici de mettre un terme définitif aux collaborations en question. Seulement, en l'attente d'avancées du point de vue des grèves, les contrats sont tout bonnement "figés". Baptisés overall deals, ils prennent en fait la forme d'un accord entre un créateur - souvent doublé de sa structure - et le studio : l'idée est que ce dernier rémunère - grassement - la personne et son entreprise, sur un laps de temps donné, en échange de ses idées et créations, qui lui appartiennent alors. Ainsi, même si Warner ne désire pas développer une idée du créateur - ou de la créatrice - en question, il n'est pas possible pour l'intéressé(e) de proposer le projet à d'autres sociétés.
Parmi les "punis" par la plateforme, on retrouve une succession de beaux noms, à la fois créateurs et producteurs : en tête de liste, J.J. Abrams et son entreprise, Bad Robot. Chuck Lorre, célèbre père de The Big Bang Theory et Young Sheldon, est lui aussi sur le banc de touche. Mindy Kaling, ancienne auteure et actrice de The Office, qui a depuis développé nombre de nouveaux projets à succès, mais aussi Greg Berlanti (The Flash) ou encore Bill Lawrence (Ted Lasso) voient donc leurs contrats gelés. Parmi ces exemples, il est important de préciser que certains ont été stoppés au début de la grève. Les protestations faisant toujours rage, la plateforme a décidé d'étendre le phénomène...
Un coup de pression de warner ?
On peut expliquer les écarts entre ces mises en pause assez facilement. Ainsi, les créateurs concernés sont aussi, pour la plupart, réalisateurs. Justement, la profession en question a trouvé un terrain d'entente avec le AMPTP (l'association des producteurs). Les artistes disposant de la double casquette ont donc pu exercer cette activité durant un temps. Pour autant, en l'absence d'auteurs et de comédiens, les projets ne pouvaient continuer indéfiniment. Ils ont donc mis plus de temps à être interrompus, voilà tout. Bien entendu, les overall deals évoqués plus haut ont vocation à soutenir les entreprises des créateurs, à l'image de la célèbre boîte de production de J.J. Abrams.
Mais, cela va de soi, tout versement est suspendu durant cette interruption, induisant que les employés qui œuvrent au sein des sociétés concernées ne vont plus toucher leurs salaires. Alors que les annonces de retards s'enchaînent et qu'un terrain d'entente est loin d'être trouvé, voilà donc une nouvelle qui ne risque pas d'améliorer la situation. Doit-on y voir une tentative des studios, dont l'objectif est d'économiser de l'argent en cette période "peu faste" ? Aussi, il est logique d'estimer que ces suspensions à la chaîne ont une allure de coup de pression donné par la Warner. Reste à voir si ce dernier portera ses fruits, ou, au contraire, renforcera la colère ambiante...