Le Seigneur des Anneaux films : 3 choses sur Boromir que seuls les lecteurs savent

Après Legolas, Gimli et Aragorn, on se penche aujourd'hui sur un autre membre de la Communauté de l'anneau : Boromir le fier guerrier et fils de l'intendant Denethor. Et comme ses compagnons de route, l'homme du Gondor n'a pas la même personnalité entre sa version littéraire et son adaptation cinématographique.

#3 Boromir au Conseil d'Elrond

Méprisant et agressif. Le comportement de Boromir au conseil d'Elrond ne joue pas en sa faveur. En visionnant La Communauté de l'Anneau, les spectateurs découvrent le représentant du royaume du Gondor obsédé par le destin de son peuple, et coupant la parole à plusieurs reprises, à presque tout le monde. Selon lui, l'Anneau ne doit pas être détruit, et doit rallier le Gondor coûte que coûte. Il semble très envieux et happé par son pouvoir.

Le personnage interprété dans le film de Peter Jackson par Sean Bean est bien différent de sa version littéraire. Présent au Conseil d'Elrond, il soutient son peuple et prêche pour sa paroisse, c'est à dire la sauvegarde de Minas Tirith face aux armées de Sauron. Cependant, il est moins méprisant, ne hausse pas le ton, et est à l'inverse plus respectueux des autres peuples. D'autre part, sa présence à Fondcombe est justifiée par un rêve prophétique qu'il a fait avec son frère Faramir sur le destin du Gondor. Une séquence absente du film de 2001.

En rendant Boromir plus hostile et en opposition aux autres membres, Peter Jackson prépare le spectateur au rapport qu'il a avec l'Anneau et ses futures tentatives de s'en emparer. 

#2 Sa relation avec l'anneau

Le film dépeint donc un personnage obsédé par le pouvoir de la relique. Après tout, il appartient à la race des Hommes, peuple cupide et avide de pouvoir. Les Nazgul sont une conséquence directe de leur faiblesse. Peu après avoir quitté Fondcombe, Frodon fait tomber l'Anneau dans la neige, sur le chemin pour emprunter le Col de Caradhras. Boromir qui se trouve derrière le Hobbit le ramasse, et est immédiatement envoûté par lui. Ce n'est que sur intervention d'Aragorn qu'il finit par rendre l'Anneau. Plus tard, à Amon Hen, il tente de l'arracher à Frodon de façon très violente. 

Au départ, c'est par acte de persuasion que le capitaine du Gondor tente d'obtenir la breloque. Il emploie finalement la force, désespéré après le refus de Frodon. Plus généralement, la tentation est moins grande dans le roman. La scène de la neige est un ajout de Peter Jackson. Boromir ne s'en tient qu'à des paroles très évocatrices sur ses besoins, mais jamais il ne le tient dans sa main dans les montagnes. 

Puisque le réalisateur néo-zélandais a choisi de construire son personnage différemment, il doit alors monter crescendo dans sa corruption. Jusqu'à son final tragique dans les bois d'Amon Hen, peu après son acte de rédemption. Le format cinématographique, plus court, oblige à accentuer la dramaturgie. 

#1 Sa relation avec Aragorn

Immédiatement, Boromir conteste l'héritage d'Aragorn et s'oppose fermement à lui (la fameuse phrase : "le Gondor n'a pas besoin de roi"). Il le voit comme un "rodeur" et doute sur ses capacités à rallier les peuples face au mal qui grandit en Terre du Milieu. La scène où il observe les fragments de Narsil, l'épée d'Elendil qu'utilisa Isildur pour couper le doigt de Sauron est symbolique de ce rejet. Une lame brisée qui n'a plus de valeur, dit-il devant Aragorn qui observe silencieusement la scène. Toute l'amertume et la jalousie se cache dans cette scène absente du livre.

Eh oui, car le fils de Denethor n'est pas aussi hostile envers le descendant d'Isildur. S'il est sceptique, il le respecte et ne cherche pas le conflit. Cependant, il doute des capacités d'Aragorn à monter sur le trône et est très inquiet pour son peuple. 

Encore une fois, il était nécessaire d'accentuer le conflit entre les deux personnages et rendre le protagoniste de Boromir plus tragique afin que sa fin. soit marquante (l'ajout de l'Huruk-Hai Lust est une bonne trouvaille). Mais aussi pour densifier Aragorn. On rappelle qu'il n'accepte pas immédiatement son destin (à la différence de la version littéraire). En opposant les deux hommes et jouant sur la rédemption de Boromir, le film construit lentement son héros arthurien. 

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