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Tueur en série nécrophile : le coupable recherché depuis 1987 enfin arrêté

De Tiphaine Elsener - Posté le 8 novembre 2021 à 12h54 dans Insolite

Notre histoire du jour prend place dans les années 1980, dans le Kent, en Angleterre. Des meurtres avaient été commis dans une même ville, mais le profilage génétique en était encore à un stade trop primitif pour aider la police à retrouver le tueur. La science a depuis fait d'énormes progrès, et c'est grâce à cela que la police a récemment pu identifier un tueur en série nécrophile qui a fait un très grand nombre de victimes.

Attention : cet article traite de thématiques violentes. Âmes sensibles s'abstenir.

Un tueur nécrophile qui se jouait des forces de l'ordre

En 1987, deux meurtres avec des victimes habitant à proximité, en Angleterre, ont été commis. Les victimes, Wendy Knell et Caroline Pierce, vivaient dans la même ville mais n'avaient aucun autre point commun. Weny Knell a été assassinée la première : elle a été retrouvée dans son lit, battue et étranglée, le matin du 24 juin. Détail macabre, selon la police locale, cette dernière avait été violée pendant, ou après sa mort. Caroline Pierce, quant à elle, a été tuée environ cinq mois plus tard. Son corps a été retrouvé sous l'eau dans une digue en bordure de route, à plus de 64 kilomètres de son domicile. Elle avait aussi été agressée sexuellement, battue et étranglée.

La police soupçonnait alors que ces deux meurtres puissent être liés, mais elle ne pouvait pas encore le prouver, les tests génétiques n'en étant alors qu'à leurs balbutiements. Des indices médico-légaux ont cependant été relevés sur les deux scènes, huit ans avant la création de la base de données nationale britannique sur l'ADN. Qui plus est, en l'absence de suspect, toute tentative de test comparatif était inenvisageable.

Il fallut attendre l'année 1999 pour en savoir davantage sur ces deux meurtres. La police locale a réexaminé l'affaire et a pu, pour la première fois, établir un profil ADN complet de l'assassin de Wendy Knell. Il fallut encore attendre 20 années supplémentaires pour parvenir à relier Caroline Pierce à cette affaire, puisqu'un échantillon partiel d'ADN a finalement pu être extrait du sperme trouvé sur ses collants, malgré les trois semaines que son corps avait passées sous l'eau. Grâce à cette échantillon, la police a su que l'assassin de ces deux femmes était la même personne.

En 2019 de nouveau, une nouvelle technique médico-légale, l'ADN familial, a été utilisée pour tenter d'en savoir plus sur ce mystérieux assassin. Au lieu de devoir vérifier les preuves génétiques en les comparant à la base de données nationale, l'ADN familial permet aux enquêteurs d'identifier des membres de la famille du tueur. Noel McHugh, qui a conseillé les enquêteurs du Kent d'utiliser cette technique, et qui travaille désormais pour l'Agence nationale de lutte contre la criminalité du Royaume-Uni, a déclaré pour la BBC :

L'ADN familial a été absolument crucial. Il a permis aux enquêteurs de ramener 6,5 millions de profils de la base de données ADN nationale à un nombre exploitable qui permettrait finalement d'identifier le tueur.

Avec une liste qui ne comporterait plus que 90 noms (des parents proches et éloignés du tueur), les policiers ont commencé à éliminer les suspects un par un. Ils ont ainsi parcouru tout le Royaume-Uni pour rendre visite aux personnes figurant sur la liste, et ont fini par accéder à l'échantillon donné volontairement par le frère ou la soeur (nous ignorons exactement de qui il s'agit pour protéger son identité) de David Fuller, qui n'est autre que le tueur que la police recherchait depuis tout ce temps. 

L'échantillon génétique prélevé étant très proche de celui du tueur (à savoir, de David Fuller), les choses se mettent en place petit à petit pour le tueur. Ce dernier avait le bon âge, et se trouvait dans la bonne région au bon moment des faits. Aujourd'hui âgé de 67 ans, l'homme ne s'attendait pas à ce que la police débarque chez lui il y a peu, et y découvre l'horreur. 

Police bodycam footage shows the moment David Fuller was arrested after new DNA techniques identified him as a suspect in the murders of two young women in 1987.

Read more here: https://t.co/cRDOxgXRjW pic.twitter.com/328p2MKqUF

November 4, 2021

Quatre millions d'images d'abus sexuels ont été trouvées dans cinq téraoctets de disque dur : 1 300 vidéos et CD, 34 000 photographies et des centaines de disques durs et de disquettes. Certaines avaient été téléchargées sur Internet, d'autres avaient été filmées par Fuller lui-même. Le procureur en charge de cette affaire, Duncan Atkinson, a déclaré qu'il s'agissait "d'une bibliothèque de dépravation sexuelle inimaginable". Dans ces différentes vidéos, les enquêteurs ont pu identifier au moins 100 femmes et enfants décédés (les victimes ayant entre 9 ans et 100 ans). Toutes ces personnes ont été sexuellement agressées par David Fuller, et certaines d'entre elles peut-être aussi été tuées par ce dernier (même si pour le moment, deux meurtres "seulement" lui sont reporchés). Ce dernier a d'ailleurs reconnu les faits peu après son arrestation.

David Fuller has admitted sexually assaulting dozens of female corpses in the morgue of the hospital where he was employed.

Read more here: https://t.co/cRDOxgXRjW pic.twitter.com/9tZEbQ8fAx

November 4, 2021

Les enquêteurs ont été en mesure d'identifier la plupart des corps avec les noms inscrits sur les bracelets des corps qui ont été filmés. Les policiers ont donc dû informer les familles des victimes que leurs proches avaient été sexuellement agressés après leur mort, et le NHS britannique (le service national de santé) a ordonné aux établissements de santé de revoir leurs protocoles mortuaires et post-mortem. Le ministre britannique de la santé, Sajid Javid, a également annoncé la mise en place d'une enquête indépendante sur la manière dont les actions de Fuller ont été rendues possibles. Il faut en tout cas rendre hommage aux progrès de la science, qui a permis aux enquêteurs d'arrêter David Fuller, qui avait avant cela opéré durant 33 ans sans jamais être inquiété.

Et si les histoires d'arrestation de tueurs en série vous passionnent, sachez que l'un d'entre eux a été arrêté il y a quelques années à cause de sa montre Garmin.

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Mots-Clés : tueurtueur en sérievictimesangleterreSciencearrestation

Salut moi c'est Tiphaine, grande passionnée de littérature et de culture geek. Je suis passée par un Master en Lettres Modernes parcours "Médias" à Paris III, et me voici rédactrice pour Hitek ! Je suis incollable sur le rétrogaming, sur les animes, et j'ai toujours un jeu de mots bien pourri en stock. Autant vous dire que mes collègues m'adorent le lundi matin de bonne heure.

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Commentaires (3)

Par Raplon, il y a 2 ans :

L'être humain est capable du meilleur comme du pire, et nous avons ici un des exemples existants pour le "pire".

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Par jeanmichmich, il y a 2 ans :

Torture jusqu'à la fin de ses jours pour cette raclure. La prison à vie ou la peine de mort ne seraient pas suffisantes.

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Par Krugerbot, il y a 2 ans (en réponse à jeanmichmich):

euuuuu oé pas ouff qui devras le torturer un mec aussi tarée que lui ?? ou quelqu'un qui sera détruit mentalement par la suite

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