Un agriculteur condamné à 56 000 euros d’amende pour un émoji pouce
On ne le dira jamais assez, mais l'utilisation des émoji pour communiquer peut parfois s'avérer une source de problèmes. La signification des émoticônes peut parfois prêter à confusion, et engendrer des situations complètement ubuesques... C'est ce qui est arrivé à deux agriculteurs, dont le premier a été condamné à verser 56 000 euros d’amende au second à cause d'un pouce levé mal compris !
Le "\ud83d\udc4d" de la discorde
Il ne faut pas seulement faire attention à ce qu'on dit, il faut également faire attention à ce qu'on écrit, même lorsqu'il s'agit d'un émoticône ! De nos jours, les modes de communication se sont tellement diversifiés qu'il est possible d'échanger avec des vocaux, des photos, des vidéos, des gifs et des émoji. Qu'elle semble loin, l'époque (par ailleurs assez proche) où il fallait envoyer des lettres et passer des coups de fil depuis son domicile fixe pour échanger avec quelqu'un ! Mais cette simplification à outrance n'a pas que des avantages. Dans le domaine professionnel, rien ne vaut une trace écrite, noir sur blanc : cette leçon, un agriculteur canadien l'a apprise à ses dépens, pour la "modique" somme de 56 000 euros.
Selon Reuters, au Canada, l'agriculteur Chris Achter a répondu avec un émoji pouce levé à un acheteur de céréales en mars 2021, qui venait de lui envoyer une photo d’un contrat pour la livraison de 87 tonnes de lin. Selon lui, cet émoticône indiquait qu'il avait bien reçu le contrat, alors que son interlocuteur a estimé que ce pouce levé valait pour acceptation du contrat. Mais Chris Achter n'a pas honoré le contrat, puisqu'il pensait que ce dernier n'avait pas été conclu. Son interlocuteur a donc porté plainte contre lui ! Et la justice lui a donné raison, puisqu'il a été condamné le 8 juin à payer 82 200 dollars canadiens (un peu plus de 56 000 euros) de dommages et intérêts à la société South West Terminal, avec laquelle il avait "conclu" le contrat.
Le tribunal de la Saskatchewan a rendu sa décision en se basant sur les précédents échanges entre les deux hommes destinés à signer leurs contrats. Ses réponses étaient tout aussi simples : "Ça me va", "OK" ou encore "Yep" suffisaient à conclure le deal entre eux. Le magistrat estime "que ces mots étaient la confirmation du contrat et non un simple accusé de réception du contrat", et que la même formulation a été utilisée pour le cas des 87 tonnes de lin.
Et vous, que pensez-vous de la décision du tribunal ?