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Un agriculteur condamné à 56 000 euros d’amende pour un émoji pouce

De Mélanie - Posté le 10 juillet 2023 à 13h33 dans Insolite

On ne le dira jamais assez, mais l'utilisation des émoji pour communiquer peut parfois s'avérer une source de problèmes. La signification des émoticônes peut parfois prêter à confusion, et engendrer des situations complètement ubuesques... C'est ce qui est arrivé à deux agriculteurs, dont le premier a été condamné à verser 56 000 euros d’amende au second à cause d'un pouce levé mal compris !

Le "\ud83d\udc4d" de la discorde

Il ne faut pas seulement faire attention à ce qu'on dit, il faut également faire attention à ce qu'on écrit, même lorsqu'il s'agit d'un émoticône ! De nos jours, les modes de communication se sont tellement diversifiés qu'il est possible d'échanger avec des vocaux, des photos, des vidéos, des gifs et des émoji. Qu'elle semble loin, l'époque (par ailleurs assez proche) où il fallait envoyer des lettres et passer des coups de fil depuis son domicile fixe pour échanger avec quelqu'un ! Mais cette simplification à outrance n'a pas que des avantages. Dans le domaine professionnel, rien ne vaut une trace écrite, noir sur blanc : cette leçon, un agriculteur canadien l'a apprise à ses dépens, pour la "modique" somme de 56 000 euros.

graines de lin

Selon Reuters, au Canada, l'agriculteur Chris Achter a répondu avec un émoji pouce levé à un acheteur de céréales en mars 2021, qui venait de lui envoyer une photo d’un contrat pour la livraison de 87 tonnes de lin. Selon lui, cet émoticône indiquait qu'il avait bien reçu le contrat, alors que son interlocuteur a estimé que ce pouce levé valait pour acceptation du contrat. Mais Chris Achter n'a pas honoré le contrat, puisqu'il pensait que ce dernier n'avait pas été conclu. Son interlocuteur a donc porté plainte contre lui ! Et la justice lui a donné raison, puisqu'il a été condamné le 8 juin à payer 82 200 dollars canadiens (un peu plus de 56 000 euros) de dommages et intérêts à la société South West Terminal, avec laquelle il avait "conclu" le contrat.

agriculteurs

Le tribunal de la Saskatchewan a rendu sa décision en se basant sur les précédents échanges entre les deux hommes destinés à signer leurs contrats. Ses réponses étaient tout aussi simples : "Ça me va", "OK" ou encore "Yep" suffisaient à conclure le deal entre eux. Le magistrat estime "que ces mots étaient la confirmation du contrat et non un simple accusé de réception du contrat", et que la même formulation a été utilisée pour le cas des 87 tonnes de lin. 

Et vous, que pensez-vous de la décision du tribunal ?

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Mots-Clés : insoliteaffaireprocèsemojiImprobable

Par Mélanie

Hello, c’est Mélanie. J’écris des articles chez Hitek depuis août 2022. Diplômée d’un Master en Cinéma (dont il me reste un mémoire sur Pirates des Caraïbes), je suis passionnée de films et de comics (les X-Men des 90’s, Jim Starlin, Crisis on Infinite Earths).

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Commentaires (9)

Par turcmuche, il y a 10 mois :

Non mais c'est un scandale depuis quand un pouce levé = une signature ?

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Par Lulzlesnoob, il y a 10 mois (en réponse à turcmuche):

Parce qu'il signe avec des "ok" et des "yep", donc un emoji qui lui-même signifie "ok tout est bon" suffit amplement dans son cas

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Par Skip, il y a 10 mois :

Perso je suis d'accord avec la décision de justice. Si effectivement les précédents contrats ont été conclu de la même façon, pourquoi pour celui-ci ce ne serait plus le cas ?

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Par Tatsumaky, il y a 10 mois :

Depuis maintenant, le cas va faire office de jurisprudence. Ça me choque pas plus que ça, étant donné que le pouce levé a toujours était un gage d'approbation, de validation, après j'avoue, le vendeur aurait pu demander confirmation, au moins dans le doute ...

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Par MIDORIJIN, il y a 10 mois :

Un contrat validé = un contrat signé (manuellement ou numériquement), un pouce n'est pas une signature.

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Par Glandalf, il y a 10 mois (en réponse à MIDORIJIN):

Un contrat peut être oral et c'est inscrit dans la loi française (pour celle canadienne je ne sais pas) donc non, ce que tu dis est faux. La difficulté pour prouver que ce contrat existe bel et bien est juste plus compliqué.

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Par MIDORIJIN, il y a 10 mois (en réponse à Glandalf):

Sauf qu'un contrat verbal n'apporte aucune preuve à un quelconque accord, tout comme un smiley, si c'était si simple, une simple croix suffirait sur nos contrat d'embauche, d'ouverture de compte bancaire, de contrat de location...

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Par Guy Fawkes, il y a 10 mois :

Il a mis le pouce, donc l'affaire est conclue. Si c'etait l'aubergine, ça veut dire autre chose!

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Par Dave Callaghan, il y a 10 mois via l'application Hitek :

En même temps, il faut arrêter de communiquer avec des smiley dans le milieu professionnel. Les échanges professionnels doivent être clairs et précis.

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