Andor : Kathleen Kennedy a sauvé la série Star Wars, voici comment

La série Andor est acclamée par la critique et le public, séduits par cette incursion sombre et violente dans l'univers Star Wars. Située pendant les années qui précèdent la mission suicide de Rogue One, elle suit à la fois le destin de soldats de l'Empire et de Rebelles. Difficile, vu son succès, de penser qu'elle aurait pu ne jamais voir le jour... Du moins pas sans la ténacité de Kathleen Kennedy.

Andor, une série Star Wars acclamée

Diffusée sur Disney+ à raison de deux nouveaux épisodes par semaine, la deuxième et dernière saison d'Andor est officiellement terminée depuis le 13 mai. La série Star Wars a permis aux spectateurs curieux de découvrir les coulisses de la Rébellion face à l'Empire, quelques années avant que Cassian ne vole les plans de l'Étoile de la Mort dans Rogue One. Si elle est officiellement centrée sur le personnage de Diego Luna, le pilote de l'Alliance Rebelle, la série explore les destins de nombreux autres méchants et héros de la galaxie, dont certains pourraient même avoir dans le futur leur propre spin-off.

Mais ne comptez pas pour les réaliser sur Tony Gilroy, showrunner d'Andor et réalisateur de Rogue One. Alors qu'il avait initialement pitché 5 saisons de la série à Disney, il s'est vite rendu compte que la tâche risquait de le rendre fou. Non seulement il ne se voyait pas passer autant de temps dans l'univers de Star Wars, mais il a également révélé à nos confrères de Vanity Fair qu'il a été tenté d'abandonner le projet...

Andor, un fardeau pour Tony Girloy sauvé par Kathleen Kennedy

Kathleen Kennedy, la présidente de LucasFilm, visée par des rumeurs (très) persistantes de départ "à la retraite" en février dernier, a sauvé la série Star Wars, malgré le désir de Tony Girloy de complètement abandonner le projet. Non seulement le showrunner a peiné avec le processus d'écriture, mais il pensait aussi que le projet serait un échec. Avant la sortie de la saison 1 en 2022, il espérait que la pandémie de Covid-19 tuerait la série dans l'oeuf, lui permettant "de quitter le navire" de ce projet titanesque.

Il y a eu une période où je voulais vraiment que la série meure et je voulais en sortir. Lorsque COVID est arrivé, je me suis dit : "Oh, Dieu merci ! La Covid va tuer la série et je n'aurai pas à la faire". Pendant une longue période, je me suis dit : "Je n'arrive pas à croire qu'elle m'ait embarqué là-dedans".

Finalement, le délai forcé de la pandémie a eu des effets bénéfiques sur la série, puisque Tony Gilroy a pu la repenser entièrement, puis obtenir les feux verts de Kathleen Kennedy à toutes ses exigences.

Elle a défendu la série, m'a protégé et a réuni une équipe. Lorsque nous avons commencé à mettre Kathy au défi, elle n'a pas arrêté de dire oui : "Oh, je vais placer la première scène dans un bordel", "D'accord” ; “Je vais leur faire tuer deux flics”, "D'accord"; 'Nous voulons le décorateur de Tchernobyl", "D'accord, bonne idée". Elle a soutenu notre série et nous a obtenu tout ce que nous voulions.

Bien conscient de l'immense pression que subit Kathleen Kennedy en tant que présidente de Lucasfilm depuis le rachat de l'entreprise par Disney, Tony Girloy évoque son admiration pour les nerfs d'acier de la productrice. Malgré les critiques dont elle fait l'objet de la part de certains fans, et de la grande agressivité à son encontre sur Internet et les réseaux sociaux, elle a su soutenir ce projet jusqu'au bout... Avec le succès qu'on lui attribue aujourd'hui. Entre le showrunner prêt à baisser les bras d'un côté, et ses détracteurs de l'autre, Kathleen Kennedy aurait pu jeter l'éponge, mais c'est grâce à elle que Andor a vu le jour !