Depuis quelques jours se diffuse la rumeur d'un éventuel reboot de Rambo, célèbre icône des films d'action il y a plusieurs décennies. L'occasion pour nous de revenir sur les théories qui fusent sur une possible panne d'inspiration des studios hollywoodiens. De Jurassic World en passant par Ghostbusters, la furie des reboots mêle excitation et nostalgie, mais surtout un immense marketing. Petit décryptage.
Reboots, remake et description
De manière générale, on définit le reboot comme une nouvelle version d'un film qui émet un sincère besoin de repartir sur de nouvelles bases. Souvent, il se construit sur des sagas de plusieurs épisodes et, après essoufflement, il est un moyen de prolonger l'univers de cette saga. Ainsi, dans un reboot, on conserve les codes principaux de la série afin de les réutiliser avec de nouveaux personnages par exemple. C'est le cas de Jurassic World pour ne citer que lui.
Ils sont généralement confondus avec les remakes qui sont tout simplement une nouvelle version d'un film (ou d'une œuvre littéraire aussi). Dans ce cas là, les personnages restent les mêmes et l'histoire aussi, ce n'est seulement qu'à travers l'œil du réalisateur que les changements s'opèrent. Afin de poursuivre dans les exemples récents, le nouveau Livre de la jungle de Disney est un remake. L'histoire et les personnages sont les mêmes, c'est juste la réalisation qui est différente.
Un rôle primordial
Globalement, les avis sur les reboots sont bilatéraux : on les aime ou on ne les aime pas, il y a rarement un entre-deux. Et pourtant d'une saga à l'autre, les opinions peuvent variées en fonction de l'approche que chaque personne a avec cette saga, mais aussi avec l'ampleur de la saga elle-même et la façon dont le reboot se construit. Pour illustrer mon développement prenons deux exemples : Jurassic World et Ghostbusters.
En premier lieu, Jurassic World a été très bien accueilli par les critiques pour plusieurs raisons. Tout d'abord, le film est bon, certes. Maintenant, il a aussi été entouré d'une campagne marketing intéressante qui a su embellir le projet. De plus, la série des Jurassic Park restait sur un troisième opus décevant qui concluait le tout de manière bâclée. Ainsi, avec un casting prometteur, un budget colossal et le besoin excessif de produire du fan-service, Jurassic World a rempli son objectif : relancer la saga Jurassic Park au cinéma.
Peut-on en dire autant de Ghostbusters made in 2016 ? D'abord évoqué comme une suite des deux excellents premiers opus des années 1980, le projet a peu à peu pris un tout autre horizon. Passons les polémiques misogynes et les tirs sur l'ambulance : le marketing du film s'est planté dés le début et n'a jamais réussi a redresser la barre.
On a donc deux archétypes de reboots complètement opposés que pourtant une seule chose différencie : les fans. En effet, les fans de Jurassic Park ont attendu impatiemment un nouveau film et les premières images ont semblé leur offrir ce à quoi ils s'attendaient. D'autre part, avec Ghostbusters, les fans ont été beaucoup plus réticents dès le départ, et tout ça se ressent en fonction des succès des deux films. Les producteurs ont pris un trop gros risque.
La production des reboots
Mais si on en revient à notre problématique initiale - pourquoi produire un reboot - un lien étroit s'inscrit avec mon illustration précédente. Dans la culture populaire, un reboot c'est une pompe à fric, le moyen de faire tourner une saga dont on n'est sûr qu'elle peut rapporter de l'argent. Et au fond, soyons clairs : c'est vrai. Maintenant, l'inverse est aussi possible : un reboot c'est un risque colossal qu'il faut savoir assumer, si le film rencontre un succès, on peut à nouveau marcher sur le buzz de la saga, mais dans le cas contraire, on perd de la notoriété.
Ainsi pour conclure en illustration, Jurassic World a su relancer sa saga sur grand écran de la plus belle des manières puisqu'une suite est déjà prévue. Pourtant, le projet était très casse-gueule : si le film faisait un flop, c'en était fini des dinosaures dans les salles obscures pendant encore un bout de temps. C'est un peu le cas avec Ghostbusters. La version 2016 a copieusement entaché la saga initiale qui a perdu de sa superbe. Et les producteurs le savent : un projet d'emblée branlant mène souvent à une fin tragique. Reste désormais à savoir dans quelle optique s'inscrit le prochain Rambo.
Par jeanLucasec, il y a 7 ans :
Un peu d'innovation messieurs les producteurs
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