Critique Spider-No Way Home : le film Spider-Man ultime qui souffle un vent de nostalgie

14 décembre 2021 à 16h09 dans Cinéma

Spider-Man est de retour dans nos salles de cinéma dès ce mercredi 15 décembre 2021 dans Spider-Man : No Way Home. Après 2 ans d'attente, le tisseur est de retour pour une nouvelle aventure haute en couleurs. J'ai eu la chance de voir le film en avant-première ce matin, il est l'heure de vous donner mon avis. Que vaut-il ? Faut-il aller le voir ? Est-il à la hauteur de toutes les attentes autour de lui ? Je vous dis tout et cela 100% sans spoilers.

Le film de la maturité 

Spider-Man est un héros pas comme les autres dans le coeur des fans de super-héros du monde entier. Débarqué pour la première fois en 2002 dans Spider-Man de Sam Raimi, le personnage a eu le droit à trois interprètes différents depuis 20 ans. Tobey Maguire et Andrew Garfield restent dans nos coeurs, mais Tom Holland a su sublimer le personnage à sa façon. Il était encore juvénile dans Captain America : Civil War et Spider-Man : Homecoming, mais les péripéties d'Avengers : Infinity War et Avengers : Endgame lui ont fait prendre en maturité.

Dans Spider-Man : Far From Home, Peter Parker se retrouvait à travers un voyage en Europe à affronter le sombre Mystério. On l'avait quitté au moment où Mystério et le Daily Bugle révélaient son identité au monde entier, eh bien Spider-Man : No Way Home reprend exactement à ce moment là. Peter est submergé par les New-Yorkais qui sont désormais au courant de son identité. Pour mettre fin à ce grabuge, notre héros va à la rencontre de Dr Strange pour lui demander de faire quelque chose. Le sorcier se lance alors dans un tour de magie, mais rien ne va se passer comme prévu. De sombres ennemis du passé vont faire leur grand retour à New-York pour le malheur de Peter, mais pour notre plus grand plaisir. On ne vous en dira pas plus afin de ne pas vous spoiler, mais les enjeux de ce nouveau film font prendre encore plus de maturité à Peter Parker. 

Des héros et des méchants à gogo

Tom Holland est de retour dans le costume du héros, accompagné fidèlement par Zendaya et Jacob Batalon dans leurs rôles de M.J et Ned. Ces deux là n'ont pas de super-pouvoirs, mais dans ce film ils ont bien la carrure de super-héros. Tout ce beau monde se retrouve bien entendu entouré de Happy Hogan, Tante May, Flash ou encore Betty Brant.

Face à eux, comme les bandes-annonces nous l'annonçaient, le retour de Alfred Molina dans la peau du Dr Octopus, mais aussi Willem Dafoe en Bouffon vert, Jamie Foxx en Electro, Rhys Ifans en Lézard et Thomas Haden Church en Homme-Sable. Un vrai plaisir de retrouver ces méchants qui avaient trouvé la mort pour la plupart. Ne vous inquiétez pas, leur retour est bien expliqué et ce n'est pas incohérent avec les autres films Spider-Man que vous avez pu voir précédemment. Doctor Strange (Benedict Cumberbatch) a un rôle à jouer dans cette aventure, même si celui-ci est minoré, tout comme pour son ami Wong interprété par Benedict Wong. Sony et Marvel Studios nous ont habitué, bien évidemment que des caméos se cachent dans ce film, et certains devraient beaucoup faire réagir dans les jours et semaines à venir. 

Une grande réunion aux effets à couper le souffle

Spider-Man : No Way Home nous offre de magnifiques combat avec des effets spéciaux à couper le souffle. La bande annonce nous avait déjà teasé une belle bataille face au Dr Octopus, mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg, d'ailleurs la bande annonce n'avait pas montré grand chose, de nombreuses surprises vous attendent dans les salles de cinéma. La majorité de l'action se place à New-York, mais vous allez encore pouvoir redécouvrir la ville. Concernant l'humour dans le film, celui-ci est moins présent que pour Homecoming et Far From Home. Comme on vous le disait en introduction, c'est le film de la maturité pour Peter Parker et les nombreux enjeux ne laissent pas trop de place à l'humour. Une bonne bande son est également au rendez-vous et ce n'est pas les easter eggs qui manquent. C'est une véritable plongée dans l'univers de Spider-Man depuis 20 ans. 

Conclusion / Notre avis 

Le concept de multivers et de variant nous a été indroduit grâce aux séries WandaVision, Loki et What If, mais Spider-Man No Way Home nous fait enfin rentrer directement dans le vif du sujet, avec l'apparition de plusieurs méchants des précédents films. Spider-Man : No Way Home est l'un des films les plus attendus de 2021, si ce n'est pas le plus attendu, et vous n'allez pas être déçus. Dans la veine d'Avengers : Endgame et d'Avengers : Infinity War qui était des épopées avec de nombreux héros, vous passerez ici aussi par toutes les émotions. La joie, la peur, la colère, la nostalgie... tout est réuni pour vous faire passer un bon moment. Ce nouveau film va marquer un tournant dans l'histoire du MCU et présage encore de nombreuses péripéties très excitantes pour la suite de la Phase 4. Bref, si vous aimez le Spider-Man du MCU, mais aussi les anciens films Spider-Man, vous devez absolument vous rendre dans une salle de cinéma dans les jours qui viennent. Personnellement j'ai déjà repris un ticket pour la séance de demain soir. 

Concernant les scènes post-générique, il y en a qu'une en milieu de générique, mais restez bien jusqu'au bout du générique car vous aurez le droit en avant-première à la bande annonce de Doctor Strange 2. Une petite surprise qui va en ravir plus d'un. 

Un avis supplémentaire

Tiphaine est aussi allée voir le film, voici ce qu'elle en a pensé : 

De mon côté, j’ai trouvé que le film répondait aux attentes initiales des fans de Spider-Man. De la romance, de l’action, une bonne dose d’humour bien maitrisée et beaucoup d’émotions différentes nous traversent durant Spider-Man : No Way Home. Nous sommes face à l’aboutissement de quelque chose d’unique, et on le ressent à chaque seconde. On sort du visionnage lessivé, après avoir voulu percevoir chaque détail et easter egg que Marvel nous a mis sous les yeux. Mais il s’agit d’une très bonne fatigue, puisqu’on a envie de recommencer à peine le film fini (et les scènes post-générique, très intéressantes). Un film à voir au cinéma.

Spider-Man : No Way Home, c'est dès ce mercredi 15 décembre 2021 au cinéma. 

Clément, enfant des années 90 bercé par Star Wars, Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux et Retour vers le futur. Passionné de nouvelles technologies depuis tout petit, je suis un touche à tout qui aime partager mes connaissances et apprendre des autres. On peut parler de Marvel pendant des heures, mais je suis aussi incollable en Disney. Signe particulier : une mémoire d'éléphant qui permet d'être un monstre en blind test.

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Commentaires (3)
Trop de hype, trop pressé de voir ce film demain !!
photo de profil de Evi Demment Par Evi Demment, il y a 3 ans Répondre
Spider-Man : More Ways to do.

C’est une question qui n’aura pas été posée par les analystes depuis 20 ans, et au delà, à savoir : que faire quand la métaphore sur le difficile passage à l’âge adulte est complètement résolue au bout de un ou deux films ? Alors que des tas de péripéties en stock peuvent être enc utilisées (comprendre : de vilains à affronter et d’argent à cumuler) ?
Même avec le comic Amazing Fantasy 15, tout était déjà clair et net, pas besoin d’en rajouter en fin de compte…
Il faut accepter ce fait, que Peter Parker/Spider-Man est finalement lui aussi une machine à histoires rocambolesques et sisyphéennes, avec une nette tendance pour les gaffes et les catastrophes (en chaînes). On ne peut s’arrêter à une poignée d’aventures avec lui, tout en n’ayant qu’un choix restreint de limites à pouvoir dépasser sans trop le trahir (et sans donc le faire ressembler à un autre type de héros).

Cela implique d’avoir à chaque fois un ou des arcs narratifs à raconter en plus, pour ne pas juste se limiter à cette métaphore de l’âge adulte…
En plus de la sempiternelle histoire d’amour compliquée, on peut évidemment y associer la recherche de mentors, la quête des parents et des origines, trouver sa place dans le monde…
Cette dernière voie est la plus dense car elle suppose dans ce cas de se confronter à ses pairs pas seulement les plus ordinaires, avec qui Peter Parker s’emploiera à créer une petite « brigade de surdoués »… Mais aussi avec des pairs qui représentent quelque chose d’exceptionnel.
Tout ça en n’oubliant pas de vivre dans son époque, plus interconnectée, plus diverse, plus consciente et ironique encore, où même être un peu geek n’est plus synonyme de solitude totale – mais il y a d’autres façons d’arriver à ça.
Faire l’impasse sur la normalisation des super-héros (c’est à dire qu’ils font aussi largement partie du paysage, il n’y a plus de rareté) était impossible, les possibilités associées étaient trop évidentes.
Cela amène ainsi à des films qui n’ont plus besoin de faire des choix précis en fonction de la mise en scène qu’on veut y créer… Mais plutôt l’inverse, faire des films dont la mise en scène doit être le plus possible au service des personnages et de leur cheminement. Pas à l’égo du réalisateur, dont la petite modestie est à l’opposé du nombrilisme ambiant.

La comparaison avec « Avengers Endgame » – faire un gros film conclusif réunissant plusieurs films en un, incluant thématiquement l’Animé « Spider-Verse » – semble à propos tant Jon Watts comme les frères Russo a surtout à se concentrer sur les interactions naturelles des personnages (il a pour ça l’expérience de ses films pré Spider-Man), et à utiliser tous les moyens accordés pour faire liant, tout en s’amusant à foison au passage.
Peu importe qui dans le public ne voudra y retenir que les gags qui cassent volontairement le rythme pour ne pas rester sur un ton uniforme, la majorité sait faire la part et passer outre pendant que le film continue (avec ses multiples caractéristiques à démêler ensuite).
Car les comics d’origine ne sont généralement pas des descriptions littéraires ou des tableaux, mais bien plus des vignettes qui s’enchaînent à grande vitesse.

2 films en un dans les deux précédents volets, à savoir celui sur un Peter Parker jonglant entre ses responsabilités et sa vie d’adolescent léger et naïf.
Et celui, introduit à travers l’arc narratif au long cours sur l’héritage de Tony Stark, axé sur le jugement porté sur ses erreurs par des personnages du MCU.

3 films ici, avec la plus grande concentration de co-créations de Stan Lee et Steve Ditko jamais vue :
L’un (plutôt court) qui raconte la pression médiatique et son tribunal, dans un monde où les menteurs et les charlatans se plaisent à dresser des « camps » les uns contre les autres. Hystérie traumatisante, surtout pour des jeunes gens aux perspectives d’avenir brisées, comme on a pu le voir plusieures fois dans l’Actualité du Réel… il y aurait de quoi faire un film entier là dessus (même avec des super-héros).
Mais en le traitant vraiment à fond, ça aurait été énormément grave et cafardeux, pas du tout adapté à l’optimisme à peine chancelant de Parker. Laissons ça à un quelqu’un d’autre…

Le deuxième film est une classique association/confrontation de héros, pas vraiment dans l’ordre habituel. Mais qui, en montrant une autre chasse à l’homme, place surtout les diverses pièces du troisième film…

Celui-ci est le plus long, le plus explosif, le plus dramatique. Jouant sur la symbolique cinématographique de l’Araignée, plus que « Spider-Verse » (qui n’avait que des personnages inédits), son Fan-service y est preste avec de rapides caméos, ou bien étendu… attendu et plutôt prévisible… utilisant tout l’Historique connu avec plus ou moins de limites :
on voit très bien quels acteurs étaient difficilement disponibles, que des contraintes contextuelles (et secrètes, à rendre fou Tom Holland) sont bien là. Et que même une préparation et une durée plus longue n’empêche pas des approximations visuelles ou scénaristiques, des oublis, des incohérences légères (le nom de famille définitif de MJ) et autres absences familiales cruciales, dûes aussi à des décisions longtemps repoussées.

Mais cela fonctionne, grâce évidemment à un effet nostalgique jamais entièrement gratuit, prétexte à de jolis moments faisant automatiquement monter des acclamations et des larmes aux yeux à beaucoup de spectateurs.
Transcendant le Fan-service grâce à une conscience poussée des comics et des films (à part quelques détails faute de place), et surtout à une grande générosité à laisser la majorité des acteurs faire exister leurs personnages, même s’ils ne sont pas le point central à l’intrigue :
Tom Holland a toute une large gamme d’émotions en plus de sa prestance et de son énergie, et Zendaya lui tient la dragée haute…
Les habitués du MCU sont fidèles à leurs archétypes et font le job….
Les interactions entre les vilains, toutes en instabilités égotiques, ramènent aux heures les plus amusantes des comics…
Les autres « invités » prennent du plaisir car ils sont là sans pression sur les épaules (l’un se détend plus, l’autre retient une émotion prête à déborder).
Et si les femmes dans la Saga de films n’ont pas un rôle plus actif (faute de Spider-Women), Marisa Tomei prend sur ses épaules toute la symbolique dramatique d’une manière inespérée – serait-elle le double de la productrice Amy Pascal ?

Bref, il s’agit d’une sorte de suite générale, permettant d’aller plus loin que ce dans quoi nos revenants étaient circonscrits avant, avec également des décisions radicales et violentes en ligne de mire.
Mais aussi une obsession de complémentarité scénaristique tout à fait geek, verbalisée dans le film de manière un peu ambiguë en tant que « Rectification ». Avec comme parti pris l’analyse des actes et manques passés dans les anciens films (dont le problème de l’identité pas toujours assez secrète de Peter), sous le prisme d’une moralité et d’un humanisme plus concret, réaffirmant de façon encore plus forte à quel point Peter Parker a bel et bien un très grand cœur même si ça ne lui porte pas toujours chance – à moins qu’il ne s’agisse d’un comportement obsessionnel de sa part ?
Également sous le prisme d’une écriture moderne ayant accumulée les détails, les expériences ainsi que les interrogations – pour mieux en laisser de nouvelles, à la fin.
Car chaques solutions dans ces films entraînent continuellement des conséquences futures.
Sisyphéen, toujours.

Les moments terribles sont toujours présents, imprimants une amertume qui reste une constance régulière dans l’identité de Spider-Man.
Cela laissera aussi l’impression d’avoir tourné autour du MCU pendant 5 ans, pour mieux revenir aux bases dramatiques et modestes, comme si ça avait été jusque-là une longue Origin Story.

Et ça a été du bon divertissement, de la joie, de l’émotion, de la gravité, sans être pesant.
Attachement et Fidélité renouvelées avec Plaisir !
photo de profil de Flo Par Flo, il y a 3 ans Répondre
J'ai un bilan plus mitigé concernant le film...SPOILER

A la fois, j'ai aimé la rencontre entre les 3 spidermans mais le film axe beaucoup trop son film sur le coté nostalgique en omettant la cohérence du scénar; pas mal de facilité scénaristique (genre Ned qui ouvre les portails).
La mort de May ait pas si dramatique qu'elle devrait l'etre sur le coup (ca le devient apres avec Tom Holland).
ET puis les plans statique sur les persos putain on voit trop le fond vert c'est chiant.
Par contre la fin est cool, c'est pas pompeux et du coup ca permet bien de voir que Peter évolue
photo de profil de Guenoit Par Guenoit, il y a 3 ans Répondre
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