Facebook se fâche de nouveau avec l'Europe, Mark Zuckerberg pourrait frapper fort
Les relations entre l'Europe et Facebook sont déjà tendues, et elle s’enveniment de plus en plus. En cause, la question des données personnelles qui fait débat. Le climat semble de plus en plus délétère, ce qui pourrait conduire le boss de Meta, Mark Zuckerberg, à prendre une décision radicale.
Une affaire qui a débuté en 2020
À l'heure où la protection des données personnelles est un vrai débat politique et où l'utilisation de celles-ci inquiètent de plus en plus les citoyens et instances gouvernementales, le rapport entre Meta, à travers Facebook et Instagram, et l'Union européenne se durcit sur la question.
En cause, la volonté du groupe de Mark Zuckerberg de transférer les données de ses utilisateurs entre l'Europe et les États-Unis qui ne passe pas partout sur le vieux continent. L'affaire ne date pas d'hier. En septembre 2020 déjà, Facebook menaçait de fermer Facebook et Instagram en Europe. Les autorités irlandaises déclaraient ne plus vouloir que les données d'utilisateurs européens soient transférées aux États-Unis. Le réseau social avait fait appel de la décision et menaçait donc de fermer ses différents réseaux sociaux en Europe s'il n'obtenait pas gain de cause.
La pression sur l'europe
L'affaire s'est par la suite quelque peu embrasée, notamment en février dernier, puisque la société de Mark Zuckerberg estimait que si aucun accord n’était rapidement trouvé, Facebook et Instagram pourraient plier bagage.
L'étau se resserre de plus belle aujourd'hui. Le cas irlandais revient sur la table : la Irish Data Protection Commission, (équivalent du CNIL en France) a mis la pression à ses voisins européens en annonçant qu'elle allait empêcher Meta d’envoyer les données personnelles à travers l’Atlantique. Une pression puisque les autres organisations européennes ont désormais un mois pour soumettre leurs avis concernant ce projet. Un document a été envoyé aux différents pays dont la France. Pire, passé ce délai, Facebook et Instagram seront bannis du territoire.
Du côté de Meta, l'alarme n'est pourtant pas sonnée :
Cette décision provisoire, qui doit être soumise à l’examen des autorités européennes de protection des données personnelles, est liée à un conflit entre le droit européen et le droit américain qui est en train d’être résolu. Nous nous félicitons de l’accord entre les États-Unis et l’Union européenne mettant en place un nouveau cadre légal qui permettra les transferts de données par-delà les frontières ".
Vers un bannissement de l’Europe ?
Si l'on remarque que des négociations semblent être en cours, on comprend à travers cela que la firme américaine n'envisage pas de se retirer du marché européen, qui rapporte tout de même un quart des revenus réalisés, ce qui n'est pas négligeable, loin de là. À cela se pose l'inévitable question, Meta peut-il vraiment quitter l’Europe, et s'en passer ?
La firme annonce en tout cas n'avoir "aucun désir ni aucun projet de nous retirer de l’Europe ", qui représente pas moins de 400 millions d’utilisateurs mensuels actifs sur Facebook. Si les négociations sont donc en cours, aucun accord n'a été trouvé. L'utilisation des données personnelles est de plus en plus pointée du doigt, en raison du but obscur de Facebook envers celles-ci.
Un autre prendra sa place rapidement, en espérant que l'on donne sa chance à une entreprise européenne qui respecte nos lois sur les données personnelles, et qui paye ses impôts dans les pays où elle gagne de l'argent.