Le Jeu de la Dame : cette réplique jugée sexiste pourrait coûter des millions de dollars à Netflix
Diffusée en 2020 sur Netflix, Le Jeu de la Dame a été un véritable succès sur la plateforme de streaming. La série a même permis de susciter un réel intérêt pour les jeux d'échecs chez certains. Le programme est en fait l'adaptation d'une nouvelle signée Walter Travis, en 1983. Et même si Beth Harmon, le personnage principal incarné par Anya Taylor-Joy, qui joue une jeune orpheline qui va devenir la meilleure joueuse d'échec du monde, n'a jamais existé, certains détails sont directement inspirés de la réalité. Et le manque de précision pourrait coûter cher à Netflix.
Une réplique qui n'est pas du goût de la championne du monde
En effet, Beth Harmon veut devenir la meilleure joueuse d'échecs du monde en pleine période de Guerre Froide. Dans le dernier épisode de la mini-série de Netflix, elle rencontre Borgov, le tenant du titre. Cette scène est en fait inspirée de la partie qui s'est disputée en 1972 entre Fischer et Spassky. La réalité n'étant jamais loin, dans ce même épisode, une réplique fait référence à Nona Gaprindashvili, une joueuse d'échecs soviétique puis géorgienne qui après être devenue championne du monde de 1962 à 1978, est devenue la première femme à obtenir le titre de Grand maître international en 1978.
La réplique en question provient de l'un des commentateurs de la partie qui évoque la joueuse d'échecs en parlant de Harmon. Il dit que "la seule chose inhabituelle chez elle, vraiment, c'est qu'elle soit une femme". Il poursuit en déclarant que ça n'est pas si inhabituel que ça en Russie et conclut en disant qu'elle est championne du monde d'échecs sans jamais avoir rencontré aucun homme.
Des approximations qui ne sont pas du goût de Gaprindashvili puisque cette dernière a décidé de porter plainte contre Netflix pour diffamation. La raison ? Tout simplement parce qu'en 1968, année durant laquelle se déroule l'action du Jeu de la Dame, elle avait déjà joué contre 59 hommes. De plus, le fait qu'on la qualifie de Russe alors qu'elle est Géorgienne, ça ne passe pas non plus, surtout quand la Géorgie a souffert de la domination russe sous l'Union Soviétique.
Plusieurs millions de dollars réclamés à Netflix
Ainsi, la plainte précise que cette réplique est considérée comme sexiste et dévalorisante dans l'unique but de "faire croire que le personnage fictif avait réussi à faire ce qu'aucune autre femme, y compris Nona Gaprindashvili, n'avait fait". De ce fait, la principale intéressée réclame au moins 5 millions de dollars de dommages et intérêts réels et davantage en dommages et intérêts punitifs. De plus, elle veut aussi que la réplique soit retirée de l'épisode. De son côté, un des porte-parole de Netflix a réaffirmé tout le respect envers la joueuse d'échec et souligne que la plainte déposée n'est pas fondée et qu'un combat juridique va s'engager.
Alors rappels de l'histoire:
1/ stalinou était géorgien et se proclamait russe, quand il se proclamait pas soviétique, et c'est l'époque du film. On remarquera que comme lénine qui n'avait aucun respect pour les paysans alors qu'il l'a été, il n'avait aucun amour pour sa région.
2/ à l'époque de la série quelque soit le pays, on disait 'russe' ou 'russkof', et ça incluait aussi l'ensemble du pacte de varsovie. Sans parler que bien souvent vu la réalité du pouvoir de la russie sur ses anciens satellites, on dit toujours russe par abus de langage.
3/ Le film se passe à une époque où la géorgie appartient à l'urss, pour les films sur les soldats indigènes, ont les qualifie de soldats français, pas soldats de la république du congo, du maroc ou autres, donc ça marche pareil.
C'est elle qui devrait être condamnés à une somme pareil, pour le principe. Qu'elle rectifie quelque chose d'inexact très bien, qu'elle pleure au sexisme en réclamant autant ... Epoque de dingue.
Le Jeu de la Dame, montre l'histoire d'une héroïne qui va devoir surmonter plusieurs obstacle.
Pas seulement les obstacles inhérents à la réalisation d'une ambition (gagner du skill, affronter des rivaux) mais aussi des adversités externes qui cumulent les enjeux.
L'héroïne n'est pas seulement en lutte contre des grands maître elle est aussi en lutte contre un système qui la dénigre pour le fait qu'elle soit une femme, ce qui rajoute du chalenge.
A ça on peut rajouter sa lutte pour sa santé mentale ou le fait qu'elle doit s'extirpé de sa condition sociale.
En multipliant les enjeux, en rajoutant des obstacles à surmonter, on démultiplie la puissance du personnage et l'empathie que le spectateur a pour lui.
Bref montrer des héroïnes confronté au sexisme, et des héros confrontés aux discriminations en générales, dans les films est un excellent levier d'intensification de la narration.