Marvel : James Gunn vient de recevoir cette récompense très touchante
Le mois de décembre est le mois des cérémonies. On y récompense les meilleurs projets, acteurs, politiciens, activistes, jeux vidéo, films et tout autre sujet qui mérite une récompense. Après le sacre intégral de Baldur's Gate 3 aux Game Awards 2023, récompensé d'un nombre hallucinant de prix, c'est vers un autre genre qu'on se tourne cette fois-ci. James Gunn, illustre réalisateur des trois films Les Gardiens de la Galaxie chez Marvel et désormais patron de la branche cinéma de DC, vient de recevoir un prix autant intéressant qu'adorable.
James Gunn : un activisme récompensé ?
James Gunn n'est pas seulement un réalisateur, scénariste et producteur très apprécié d'Hollywood ces dernières années. C'est aussi quelqu'un qui a des idéaux clairs et qui n'hésite pas à les défendre, que ce soit dans la vraie vie ou dans ses projets professionnels. Actuellement, lui et son collègue Peter Safran font face à la tâche colossale de devoir remettre l'univers cinématographique DC en marche, ou au moins réussir à le faire sortir de l'eau. Un travail difficile qui ne se fait pas sans problèmes, puisque chacune de ses décisions fait déjà face à de nombreuses controverses. Mais heureusement pour lui, cette information risque de lui redonner le sourire temporairement, puisque ses décisions et ses choix de réalisations passés avec Marvel viennent d'être récompensés.
En effet, l'association People for the Ethical Treatment of Animals (PETA, traduit littéralement par "les personnes pour un traitement éthique des animaux") a récompensé cette année le travail de James Gunn en le qualifiant de "Personnalité de l'Année" via son prix Not a Number ("pas un numéro"). L'association estime que de la même manière que Jurassic Park a grandement aidé l'archéologie, le film Les Gardiens de la Galaxie vol. 3 a été un véritable coup de projecteur dans la lutte contre la souffrance animale en laboratoire. PETA explique que le film montre avec une grande sincérité les conditions de vie des animaux dans les laboratoires en racontant le passé de Rocket et de ses amis animaux génétiquement et artificiellement modifiés par le Maître de l'Évolution. Ce dernier est présenté comme un scientifique imbu de sa propre supériorité qui considère les vies de ses cobayes comme ses propres objets. Le fait que chacun possède un numéro est également un miroir des expérimentations en laboratoire de notre monde, afin de (selon la PETA) créer une barrière mentale entre l'homme et le cobaye. Enfin, PETA récompense également le fait que les animaux du film proviennent tous d'images de synthèse et que James Gunn lui-même soit un défenseur de l'adoption. Le réalisateur est l'heureux ami de trois chiens adoptés venant de refuges :
Grâce à Rocket, James Gunn a mis un visage, un nom et une personnalité sur les millions d'animaux vulnérables qui circulent dans les laboratoires en ce moment-même. PETA célèbre ce film comme le meilleur film pour les droits des animaux de l'année car il aide le public à voir les animaux comme des individus et suggère que juste parce que nous pouvons faire des expériences sur les animaux, cela ne veut pas dire que nous devrions le faire.
Rocket : emblème de la souffrance animale ?
Dans le film, Rocket, Lylla, Teefs et Floors représentent des cobayes de laboratoire qui sont prévus pour être tués après une vie de souffrance. Le film les présente comme gardés dans des cages exiguës, souvent seuls, mutilés et infectés par des maladies souvent volontairement, contraints d'endurer plusieurs procédures douloureuses et bombardés de stimulus sur de longues périodes, tout en étant privés de nourriture, d'eau et d'anti-douleurs. Une vision qui n'est pas très éloignée de la réalité selon PETA. En citant les statistiques annuelles du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, le nombre de procédure effectuées sur des animaux dans les laboratoires français a augmenté de 15% en 2021, atteignant 1 893 897 cas. PETA cite également d'autres études expliquant que 95% des médicaments testés avec succès sur des animaux échouent au moment des essais cliniques sur les humains car étant soit inefficaces soit dangereux. Ce n'est pas la première fois que l'organisme mondial réagit aux différentes œuvres culturelles et à la représentation des animaux à l'intérieur. Par exemple, lors de la sortie de God of War : Ragnarök ou du tournage récent de Gladiator 2, ayant causé l'envoi de trois plaintes par l'association pour maltraitance animale contre le film de Ridley Scott.