Comment la sonde ExoMars va-t-elle atterrir sur la planète Rouge ?
Le 19 octobre prochain, la sonde européenne ExoMars va atterrir sur la planète Rouge. Cette descente vers Mars sera extrêmement préparée puisque l’atterrissage va se faire à l’aide d’un parachute puis des rétro-propulseurs prendront le relais avant qu’une structure placée sous la sonde n’absorbe les chocs afin que l’appareil se pose en douceur sur le sol martien.
"Les 7 minutes de terreur"
Tout comme pour la mission Curiosity, les ingénieurs de l’agence spatiale européenne ont imaginé un moyen assez sophistiqué pour faire atterrir la sonde ExoMars en douceur sur la planète Mars. En effet, lorsque la capsule américaine Curiosity était sur le point de se poser, ces fameuses minutes furent baptisées "les 7 minutes de terreur". La sonde allait donc subir un ralentissement par friction de l’air puis un parachute se déploierait pour venir déposer l’engin à destination.
Là encore, vu les vitesses gigantesques et la fenêtre d’action relativement réduite, les ingénieurs ont dû faire preuve d’astuces pour réaliser l’étape la plus périlleuse de la mission : l’atterrissage.
Pour cette mission les ingénieurs de l’ESA ont travaillé en collaboration avec les Russes de Roscosmos pour proposer un atterrissage réfléchi. Trois jours avant l’arrivée de la sonde ExoMars sur la planète Rouge, l’orbiteur et l’atterrisseur Schiaparelli vont se séparer. Une fois séparés, l’orbiteur va commencer à analyser l’atmosphère de la planète Mars pour chercher des traces de méthane. De son côté, l’atterrisseur débutera sa descente vers le sol martien le 19 octobre.
L’atterrisseur Schiaparelli va débuter sa descente à une vitesse de 21 000 km/h puis déclenchera un freinage aérodynamique avant qu’un parachute ne s’ouvre pour lui permettre de fortement ralentir. C’est à partir de ce moment que le parachute se détachera du bouclier de la sonde juste avant que 9 rétro-propulseurs ne prennent le relais pour contrôler sa descente. Puis, à deux mètres au-dessus du sol, l’engin fera un léger survol avant de couper définitivement les moteurs ! Même si l’atterrissage est contrôlé et réfléchi, le contact avec le sol risque d’être brutal. C’est pourquoi une structure comprimable située sous la sonde amortira l’atterrissage. Au total, l’opération ne devrait pas excéder plus de 6 minutes.
Trouver l’origine du méthane dans l’atmosphère martienne
Le but de la mission est donc de comprendre d’où vient le méthane dans l’atmosphère de Mars. C’est pourquoi, une fois sur la planète, l’engin va analyser les vents martiens en étudiant leur vitesse et direction. Il transmettra ces données à l’orbiteur qui fera le relais jusqu’à la Terre. Un rover est prévu dans le cadre de cette mission, mais il arrivera plus tard. En effet, l’ESA prévoit de lancer ExoMars 2 en 2018.
ExoMars 1 et 2 auront donc pour mission de savoir de quelle façon s’est formé le méthane et de connaître son origine. Reste maintenant beaucoup de boulot pour les ingénieurs. Il faut programmer à l’avance l’appareil même s’il pourra prendre des décisions en autonomie. A cette distance, pour pouvoir commander l’engin depuis le centre de contrôle, il faut au moins 16 minutes !
ESA = European Space Agency
déjà commence par savoir faire la différence entre ESA et la NASA, peut-être que tu l'ignore ;)
Attention aux intox du net mon gars.