Netflix : cette série française fait scandale après un tournage accablant
La série française sortie en avril de cette année sur Netflix fait scandale après des révélations choquantes de techniciens de tournage s'étant confiés à Médiapart. Certains d'entre eux parlent du "pire tournage de leur vie".
de lourdes responsabilités pour la réalisatrice de jusqu'ici tout va bien
Le défi était visiblement trop élevé pour Nawell Madani. Netflix a en effet laissé carte blanche pour celle qui a joué dans Alibi.com aux côtés de la "bande à fifi". L'humoriste de 39 ans était en effet réalisatrice, productrice, scénariste et actrice, du programme. Il conte le récit de Fara, une présentatrice TV en pleine ascension qui doit s'unir avec sa fratrie et rembourser deux millions d'euros avant la fin du ramadan à un baron de la drogue.
Mais combiner tous ces rôles en même temps était quasiment impossible pour une seule personne. Nawell Madani a ainsi été très rude envers l'équipe de tournage et les comédiens. Une façon pour elle d'externaliser les angoisses et les tensions de tous ces rôles cumulés. Mais l'équipe de tournage a subi l'humeur de la réalisatrice et scénariste. Plusieurs techniciens se sont ainsi confiés à Médiapart et ont décrit une "tension permanente" et une "mise en danger des salariés".
un tournage sous tension
L'humoriste avait même reconnu au micro de BFMTV lors du lancement de la série qu'elle avait eu du mal à terminer la série. De lourdes responsabilités à assumer en même temps.
Faire rentrer 7-9 minutes utiles par jour, je ne connaissais pas ce rythme-là. Et puis être au jeu, à la réalisation, à l'écriture, à la production et au showrunning, franchement, le costume était trop grand.
Malheureusement, ses collègues en ont également pâti. S'exprimant de façon anonymes, les techniciens pointent du doigt le comportement compliqué de la réalisatrice.
Nawell criait tous les jours et du coup, tout le plateau s'y mettait. Il y avait une tension en permanence.
Les autres témoignages décrivent également la même atmosphère nauséabonde, dont certains n'arrivent toujours pas à tourner la page.
Quand je vois Nawell Madani, j'ai des nausées et la colère qui remonte. Ma psy dit que c'est du stress post-traumatique.
L'ambiance délétère allait jusqu'à la mise en danger des salariés. Un technicien-son a embarqué dans le coffre d'un véhicule piloté par une actrice qui n'avait pas le permis. Des "propos homophobes" ont également été rapportés parmi la quinzaine d'anonymes venus témoigner à Médiapart. Mais le problème principal, c'est bien le nombre de responsabilités confiées à Nawell Madani.
Netflix a laissé tous les pouvoirs à Nawell, qui était fatiguée, mais aussi inexpérimentée pour occuper tous ces postes. Ils l'ont mise là parce qu'elle est connue, parce qu'elle a des millions d'abonnés, mais elle n'avait pas les épaules et c'est nous qui en avons payé le prix.
Comme vous le savez, les scénaristes d'Hollywood sont en grève depuis plusieurs mois pour réclamer de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. Les acteurs se sont joints au mouvements par solidarité mais aussi pour réclamer une réglementation sur l'usage de l'Intelligence Artificielle dans le milieu cinématographique. Les plateformes de streaming comme Netflix ne répondent visiblement pas à l'appel, et Adam Driver a un message pour eux.
J'en peux plus d'entendre ce genre de propos. Cette manie de mettre en avant les abonnés pour faire valoir un talent inexistant. Et c'est partout pareil, au nom du million ils se croi(v)ent bons ces cons.