Netflix fait l'objet d'une plainte déposée à son encontre par un jeune homme de 21 ans qui a découvert qu'il apparaissait dans un film de la plateforme. Une apparition qui s'est faite sans l'accord du principal intéressé. Mais ce n'est pas uniquement pour une question de droit à l'image que l'homme a décidé de lancer une procédure contre le géant du streaming. Il estime qu'en raison de sa barbe, il y a une "provocation publique à la discrimination et à la haine raciale".
Filmé sans autorisation, à cause de sa barbe il se sent insulté
En effet, ce jeune électricien de 21 ans reçoit de nombreux messages lui indiquant qu'il apparaît dans une scène du film Sentinelle diffusé sur Netflix. Étonné, il décide de visionner le long-métrage de Julien Leclercq qui met en scène Olga Kurylenko qui incarne une militaire française engagée dans l'opération Sentinelle à Nice.
Quand il voit la scène en question, il découvre que le personnage principal est en train d'observer à l'aide de la lunette de son fusil deux hommes qui se saluent et se séparent sur la Promenade des Anglais à Nice. Une apparition furtive, mais qui s'est faite sans son autorisation expresse. Mais c'est quand il découvre la version en autodescription du film dans laquelle il est écrit que "deux jeunes barbus munis de sacs à dos se serrent la main et se séparent". C'est à ce moment-là que le jeune homme estime que ça va trop loin ! Il prend donc la décision de déposer une plainte contre Netflix pour discrimination et provocation à la haine raciale. Pour Sami Sahli, l'auteur de la plainte, c'est l'incompréhension :
Je ne comprends pas comment le réalisateur peut me faire passer pour un terroriste. Juste parce que je suis maghrébin ? Parce que j'ai un sac à dos ? Je vais commettre un attentat parce que j'ai un sac à dos et que je suis maghrébin ? Ça fait plus de suspens, d'argent ? C'est ça le but ?
Comme l'explique son avocat, le réalisateur s'est permis de faire un lien entre l'apparence maghrébine des personnes filmées à leur insu sur les lieux du tragique attentat du 14 juillet 2016 et les fondamentalistes religieux. Il estime que c'est "inadmissible" d'autant plus qu'aucune autorisation n'a été signée et cette scène "sous-entend que toute personne maghrébine est potentiellement un terroriste".
Lorsque Netflix a pris connaissance de la plainte déposée, le service de streaming a aussitôt retiré le terme "barbu" de la version en audiodescription. Cependant, l'entreprise américaine n'a pas souhaité commenter l'affaire.
En plus d'une plainte pour provocation publique à la discrimination et à la haine raciale, le principal intéressé pense aussi à en déposer une deuxième, cette fois-ci pour l'exploitation de son image à des fins commerciales sans autorisation.
Par Feminazi, il y a 3 ans :
Lui il a envie de gagner des gros sous, fidèle à sa bebar !
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