Steam : l'arrivée de ce jeu indé légendaire est la grosse surprise de ce début d'année

8 janvier 2023 à 16h36 dans Jeux vidéo

Le succès d'un jeu vidéo peut s'expliquer de beaucoup de manières différentes. Le plus souvent cela va être par sa qualité globale, le public qu'il vise, le gameplay qu'il propose ou la qualité du marketing que les studios injectent dans leurs AAA. Mais parfois, c'est d'autres éléments qui viennent définir le succès d'un jeu, avec ici une énorme communauté de fans et d'amour.

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Steam : l'arrivée d'un jeu très attendu 

Certains jeux ont un succès impossible à prévoir. C'est le cas d'Among Us, révélé par des streamers durant la pandémie de Covid-19 et aujourd'hui devenu un phénomène mondial. Les développeurs n'y croyaient tellement pas qu'ils avaient déjà réduit la taille des serveurs et commençaient le travail sur Among Us 2, avant de tout arrêter devant le succès du titre. Plus tard, en 2022, Vampire Survivors deviendra également tendance, un an après sa sortie sur Steam. Mais dans l'ombre, il existe un autre jeu, bien plus vieux et adressé à un public beaucoup plus de niche. Existant depuis 2006, il survit et évolue continuellement, réputé pour son exigence et sa difficulté d'accès. Sa sortie officielle sur Steam, le 6 décembre 2022 fera l'effet d'une bombe dans la communauté de fans de jeux indés. Ce jeu, c'est Dwarf Fortress.

Dwarf Fortress est un jeu culte à plus d'un titre. Le titre ne possède pas de campagne marketing et tout son succès s'est fait par le bouche à oreille. Le jeu propose, à la manière d'un sandbox, plusieurs modes de jeux. Le principal place le joueur à la tête d'une colonie de nains devant fonder une forteresse. Il est réputé pour sa quantité astronomique d'objets, de personnages uniques générés aléatoirement avec chacun une origin story, de situations improbables et de possibilités logiques. Même si vous ne connaissez pas le jeu, il y a de fortes chances que vous ayez entendu sa devise officieuse : "Losing is FUN" (perdre c'est MARRANT), tant le jeu est propice au chaos. Incroyablement complexe à comprendre et à prendre en main (presque intégralement textuel, codé en ASCII et avec une courbe de difficulté qui crève le plafond, jouable presque exclusivement au clavier), il s'est finalement fait une place sur Steam en décembre, avec de tout nouveaux graphismes et une meilleure accessibilité à la souris. Les fans et les nouveaux venus ont immédiatement répondu à l'appel des créateurs du jeu en l'achetant en masse. Ainsi, en à peine un mois, c'est plus de 500 000 copies, un demi-million, qui ont été vendues uniquement sur la plateforme Steam, et 160 000 rien que le premier jour.

L'histoire des nains sous la montagne

C'est Tarn Adams, l'un des deux frères créateurs du jeu, qui l'a annoncé dans le rapport mensuel des développeurs : 

Merci à tous ceux qui ont aidé en décembre. Le lancement a été formidable. Nous n'aurons pas tous les chiffres spécifiques avant la mi-février, lorsque Valve et Kitfox auront tout traité. Mais le jeu s'est vendu à près d'un demi-million d'exemplaires en décembre. Ce qui est incroyable.

Même s'il est disponible sur Steam dans une version payante (comptez 30€) "jolie et accessible", le jeu original en ASCII reste disponible gratuitement sur le site des créateurs, ces derniers développant leur jeu exclusivement grâce aux dons de leurs fans depuis plus de 20 ans désormais.

Dwarf Fortress (officiellement nommé Slaves to Armok : God of Blood Chapter II : Dwarf Fortress) est l'un des précurseurs dans le domaine vidéoludique. C'est ce jeu qui inspirera en partie Notch pour créer Minecraft en 2009, ainsi que RimWorld bien des années plus tard, mais on pourrait également citer Factorio ou Project Zomboid. D'autres jeux n'hésiteront pas à cacher des références aux nains quand ils le peuvent, notamment Blizzard, avec une quête nommée "Dwarf Fortress" et même une conversation entre deux nains de Port Menethil discutant des mécaniques du jeu, des carpes et des inondations accidentelles. Le Museum of Modern Art de New York choisira ce jeu en 2012 en tant que représentant du médium dans une collection consacrée à l'histoire du jeu vidéo aux côtés de Myst ou Eve Online. Une consécration !

Lucas, journaliste de formation et de métier et grand amateur de jeux de stratégie, RTS et autres jeux de cartes. Rôliste dans l'âme au dé 20 capricieux. La joie de vivre et le jambon, c'est ça le secret du bonheur.

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Commentaires (1)
Mon dieu mais le jeu a step-up de fou ! J'ai compris, je m'y remets dessuite ! Ma dernière partie s'est terminée quand mes nains sont morts après avoir mené une rebellion religieuse pour faire des chats leur nouvelle idole...
photo de profil de Canarticho Par Canarticho, il y a 2 ans Répondre
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