En mars 2020 est sorti Call of Duty: Warzone. Un Battle Royale gratuit qui a pris d'assaut le monde du FPS. Un succès immédiat entaché (selon Activision) par l'existence d'un jeu baptisé Warzone et sorti en 2017. L'éditeur américain tente désormais de s'en débarrasser à l'aide de son armée d'avocats. Pour s'en sortir, le développeur indé visé a ouvert une campagne de financement participatif pour couvrir ses frais.
david contre goliath
Ce jeudi 8 avril, un développeur indé connu sous le nom de Randy Ficker a eu la bonne surprise de recevoir une plainte d'Activision à son égard. Raison de cette plainte ? Son jeu, lancé en 2017 et baptisé Warzone. Activision a tenté de déposer le nom du jeu, mais malheureusement pour le géant américain, un problème se trouvait devant sa route. Activision cherche donc à s'en débarrasser par le biais de son armée d'avocats, estimant que le terme "Warzone" est uniquement lié à son Battle Royale.
Face au frais à prévoir pour la bataille juridique à venir, Ficker a démarré une campagne de financement participatif. 50 000 dollars sont demandés et l'intégralité des dons versés serviront à alimenter ce duel aux allures de David contre Goliath. La plainte, qui peut être retrouvée juste ici, estime "qu'il est inconcevable qu'un membre du public puisse confondre les deux produits". Mais si l'on en croit Ficker, nombreux sont les messages issus de joueurs de Call of Duty: Warzone décontenancés, pensant s'adresser à Activision. Sur la plateforme Twitch notamment, la page dédiée au jeu indé est remplie de joueurs partageant leurs parties sur le Battle Royale.
Nombreux sont les joueurs, semblent-ils, à confondre les deux jeux, malgré les dires d'Activision dans sa plainte. De plus, l'éditeur américain estime avoir "constamment fait la publicité et la promotion de Call of Duty: Warzone en tant que membre de la franchise Call of Duty". Mais comme le fait bien remarquer Ficker, sur le site officiel d'Activision, l'affiche de Call of Duty: Warzone a été légèrement remontée afin que seul le terme "Warzone" ne subsiste.
De son côté, Ficker a dédié sa vie à la création de jeux indé. La dernière grosse décennie de sa vie a été axée sur la création d'un jeu : WarLight. Sa suite, baptisée Warzone, est un jeu de stratégie multijoueur au tour par tour inspiré par le célèbre jeu de société Risk. Un gameplay bien loin de la vue FPS de Call of Duty: Warzone donc.
Une cagnotte qui grimpe
A l'heure où sont écrites ces lignes, Ficker a récolté la bagatelle de 12 867 dollars par le biais de sa campagne de financement participatif. Créée il y a seulement 22 heures, cette campagne pourrait bien atteindre son objectif dans les jours à venir. Espérons tout de même que ce développeur indé parvienne à tenir tête à un géant tel qu'Activision qui pense pouvoir écraser les indésirables grâce à ses ressources extraordinaires. Que le géant du jeu vidéo le veuille ou non, Ficker est dans son bon droit.
Et pour cause, comme l'explique simplement l'Office des brevets et des marques des États-Unis (United States Patent and Trademark Office), si votre entreprise partage un secteur similaire à l'autre entreprise, il convient de déterminer qu'elle est l'entreprise qui a utilisé le nom commercial en premier. Les droits reviennent ensuite à l'entreprise ayant utilisé le nom en premier. Et dans le cas de Warzone contre Call of Duty: Warzone, le débat semble inutile. Si vous souhaitez venir en aide à Randy Ficker, vous pouvez retrouver sa campagne de financement participatif juste ici.
Par Billy, il y a 3 ans :
J'espère qu'actipognon va y laisser des plumes
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