Un vigile russe sabote une œuvre à 800 000 euros par ennui

Un drôle de vigile vient de vandaliser une peinture à plusieurs milliers d'euros dans un musée en Russie. En effet, le tableau de la peintre russe Anna Leporskaja, intitulé Les Trois figures, a été vandalisé le 7 décembre 2021. Si on en parle, c'est à cause de l'identité de l'auteur du forfait. Il s'agit de l'agent de sécurité du musée, chargé de surveiller les œuvres d'art, qui a décidé d'écrire au stylo Bic sur la dite œuvre, parce qu'il s'ennuyait...

On ne s'improvise pas Picasso de la sorte

Comme quoi, être vigile demande plus de sérieux qu'il n'y paraît. Le 7 décembre dernier, un homme a été licencié pour avoir dessiné sur une toile. Ce dernier, vigile dans le centre Boris Elstine d'Iekaterinbourg en Russie, a eu l'excellente idée de dessiner au stylo à bille sur l'une des œuvres présentées dans le cadre d'une exposition temporaire sur l'art abstrait. Il s'agit d'un tableau, intitulé Les Trois figures, réalisé entre 1932 et 1934 par Anna Leporskaja, et qui vaut environ 800 000 euros.

Selon le journal The Art Newpaper, ce fameux vigile a dessiné des yeux sur des personnages sans visage figurants sur la toile. Âgé d'une soixantaine d'année, l'homme a justifié son geste par l'ennui. L'artiste en herbe a donc décidé de pourrir une toile à 800 000 euros simplement pour tuer l'ennui. Je crois qu'on tient le génie de la semaine... L'employé, dont l'anonymat a été préservé a évidemment été licencié dans les plus brefs délais. De plus, il risque une amande très élevée voir une peine de prison de trois mois selon The Guardian.

C'est parti pour la rénovation

La peinture a depuis été retirée de l'exposition. Elle a ensuite été envoyée à Moscou pour être rénovée. Sur son compte Instagram, le centre Boris Eltsine a annoncé que le tableau était actuellement en cours de rénovation et que « les dommages évalués par les experts peuvent être réparés sans séquelle ». Une restauration qui devrait coûter autour des 4 000 euros. Une facture peu élevée qui s'explique par la nature peu excentrique des dégradations :

L’encre n’a que légèrement pénétré la couche de peinture, car le dioxyde de titane utilisé pour peindre les visages n’est pas recouvert de vernis, comme c’est souvent le cas dans la peinture abstraite de cette époque

L'exposition au centre Boris Elstine est toujours ouverte au public jusqu'au 20 février prochain.