Il y aurait plus de 7000 cadavres enterrés sous l'université du Mississippi
On se croirait dans un film d'horreur et pourtant c'est bien réel, une récente étude affirme qu'il y aurait pas moins de 7000 corps enterrés sous les 8 hectares de l'actuel campus de l'université de médecine du Mississippi.
Une université sur un ancien hôpital psychiatrique
L'origine de ces corps n'est pas vraiment inconnue puisque l'université a été construite sur le site de l'ancien asile psychiatrique de l'état du Mississippi qui a accueilli près de 35 000 patients entre 1855 et 1935. Nombreux sont ceux qui n'ont pas survécu à leur séjour dans l'établissement, et ont été enterrés dans le cimetière de l'hôpital qui a été laissé à l'abandon après la relocalisation de l'asile puis, l'université de médecine du Mississippi a été construite à sa place.
En 2013, lors de travaux, en creusant, les ouvriers tombent sur 66 cercueils. Un nombre impressionnant qui n'est que la partie émergée de l'iceberg. En 2014, lorsque des constructions commencent pour un parking, un radar sous-terrain détecte la présence de 1000 autres cerceuils. S'en suit une estimation qui dénombre 2000 cercueils et enfin cette récente étude qui monte le chiffre a 7000 !
"Nous avons hérité de ces patients. Nous voulons les traiter avec soin et respect", déclare un officiel de l'université. Mais ces soins ont un coût : exhumer et ré-enterrer coûterait 3000$ pour chaque corps, engendrant un coût total de 21 millions de dollars. L'université est actuellement en train de chercher un moyen de réduire ce coût et pense créer un mémorial ainsi qu'un centre pour les visiteurs, mais aussi un laboratoire où les corps, les vêtements et les cercueils centenaires seront analysés.
Molly Zuckerman, anthropologue à l'université de Mississippi est enthousiaste à propos de cette découverte.
"Ce sera une ressource unique pour l'état du Mississippi. L'état deviendra un centre national de données historiques concernant la santé dans la période pré-moderne."
L'université a déjà réuni un groupe d'experts constitués d'anthropologues, d'archéologues et d'historiens. Un des objectifs de ce groupe sera nottamment d'identifier l'ADN de ces défunts centenaires et d'éventuellement retrouver des membres des familles. A ce titre, il est prévu que la liste des patients identifiés soit disponible sur Internet.
Comme on peut s'en douter, la vie n'était pas facile pour les patients de cet asile psychiatrique. En fait, on devrait d'avantage parler de prison que d'hôpital. Les patients étaient maintenus dans des cellules ou enfermés dans les greniers de l'établissement, près d'un cinquième d'entre eux périssaient entre ses murs. Après la guerre civile, l'hôpital a été agrandi et a accueilli jusqu'à 6000 patients à la fois.
Une découverte assez glauque pour les étudiants de l'université qui ne se doutaient pas qu'ils travaillaient (et dormaient pour certains d'entre eux) juste au-dessus de milliers de corps. Mais cette découverte reste très intéressante sur le point de vue scientifique, surtout pour une université de médecine, le hasard fait parfois bien les choses !
Au dernières nouvelles ses gens n'ont pas été assassinés sauvagement.
En fait les logiques y sont les mêmes : garder des gens enfermer contre leur volonté. Il y'a un paquet de photos d'époque bien glauque sur le sujet.