Ant-Man et la Guêpe Quantumania : le Joueur du Grenier partage son avis sur le film Marvel, et il ne mâche pas ses mots
Ce mercredi 15 février 2023 sort officiellement Ant-Man et la Guêpe : Quantumania. 31e film du Marvel Cinematic Universe et premier long-métrage de la Phase V, Ant-Man 3 se révèlerait plus que moyen. C'est en tous cas ce que laissent supposer les critiques issues de la presse française. Un sentiment partagé par le Joueur du Grenier, qui ne mâche pas ses mots à l'encontre du film de Paul Rudd.
un joueur du grenier déçu
Paul Rudd et Evangeline Lilly, plus connus sous le nom de Scott Lang et Hope Pym, prennent de nouveau la direction du royaume quantique dans ce Ant-Man 3. Un monde infiniment petit qui ne demande qu'à être exploré pleinement. Un risque à prendre pour le célèbre duo, devenu célèbre après les événements liés à l'affrontement contre Thanos. Seulement, comme tout monde inexploré, les dangers rodent. Lang et Pym, cette fois-ci accompagnés par Stinger, aka Cassie Lang, la fille de Scott, vont devoir jongler avec l'apparition de deux individus dangereux : Kang le conquérant et MODOK.
Un premier film pour la Phase V du Marvel Cinematic Universe, qui doit succéder à une Phase IV relativement décevante, aussi bien dans ses films que dans ses séries. Un nouveau long-métrage signé Peyton Reed qui a été scruté sous toutes les coutures par la presse spécialisée française. Critique après critique, Ant-Man 3 ne semble pas avoir convaincu. Alors que les critiques nord-américains semblaient comblés, les spécialistes de l'Hexagone semblent être restés sur leur faim, au mieux. Mauvaise qualité visuelle de l'ensemble, effets spéciaux sont ratés, design de certaines créatures à revoir, Ant-Man 3 ne convainc pas.
Des avis partagés par le Joueur du Grenier, ténor du YouTube français désormais fidèle streamer Twitch, qui a partagé ses impressions directement via son compte Twitter.
Bref, faites vous votre avis par vous même, mais j'ai vraiment ressenti comme jamais ce truc d'une formule Marvel à bout de souffles et d'idées.
— Joueur du Grenier (@Frederic_Molas) February 15, 2023
Pas sûr de m'infliger tous les films de cette nouvelle phase, j'arrive à mon point de rupture
Un avis bien tranché qui rejoint malgré tout les critiques de la presse spécialisée française. Malgré tout, de mauvaises critiques ne signifient pas pour autant qu'Ant-Man et la Guêpe : Quantumania sera un four. Nombreux ont été les films, mauvais sur le papier, a cartonné au box-office. Reste à savoir néanmoins si le grand public sera du même avis. Réponse dès la semaine prochaine avec les premiers chiffres des entrées de ce Ant-Man 3.
De votre côté, l'avez-vous vu ? Partagez-vous l'avis du Joueur du Grenier ? N'hésitez pas à nous répondre via la section commentaire ci-dessous.
Heureusement qu'il y aura DC pour se consoller
"Il fait des vidéos depuis 12 ans et fait vivre une équipe de passionnés..."
C'est sûr que ça donne vachement envie d'avaler tous les avis du JDG.
Il partage son avis propre sur tweeter et dit en plus que chacun doit faire son avis. Donc exactement ce que tu dis toi aussi.
Si tu vas au resto et que la bouffe est degueulasse tu dois te taire parce que tu n'es pas critique culinaire ?
Ils ont suivi des études, mais c'est bien souvent leur propre avis qui ressort en plus des banalités que ses compères vont annoncer également
Et à côté de ça le public va surkiffer parce que les avis des professionnels de ce milieu n'ont aucune valeur
Le JDG donne son avis sans prétention d'être un critique excellent, tout comme tu donne ton avis sur le JDG, est-ce-que tu comprend ?
Ils ont construit un truc énorme avec le MCU mais j'ai l'impression qu'on est arrivé au bout de la formule. Il faut du renouvellement.
Peut-être en faisant des films plus adulte et plus sombre. Les ados ayant adorés les premiers films ont quand même pris 15 ans depuis le premier Iron Man. On passe d'un ado de 15 ans à un homme de 30. Le regard est et les attentes sont différents aussi maintenant.
Peut-être une opportunité pour DC de concurrencer le MCU ?
T'es très fort toi...
donc quand je vois un article qui dit qu'il dézingue un nouveau film, je me dit qu'il a pas changé du tout.
Après il aime se faire du mal, car je me souvient qu'il avait dit dans une des 1er vidéo qu'il était plus univers DC que Marvel.
Si tu aimes pas l'univers de base pourquoi te faire du mal en allant voir un film que de base tu es sur de pas aimer. Sauf si tu cherche des vues au près de tout les haters du net.
Bref, l'avis de ce mec ne vaut plus rien pour moi.
Mais encore une fois c'est mon avis et chacun pense et fait ce qu'il veut
Oui, il le dit car il est honnête, il connait beaucoup plus DC que Marvel. Et il déglingue les films DC, car encore une fois, il est honnête et qu'il y a pas grand chose à sauver de ces films.
Tu confonds tout.
J'aime pas l'univers DC, j'adore beaucoup de comics Batman ou certains des films.
Si je suivais ton avis super binaire, je serai passé à côté des White Knight, year 1 et Zero, les Nightwing Infinite et tant d'autres...
Depuis trop longtemps
Tu t’demandes à qui ça sert
Toutes les règles un peu truquées du jeu qu’on veut te faire jouer… »
Évidemment, tout est truqué, tout est écrit à l’avance depuis des décennies… Pourtant chaques enjeux s’en trouvent un peu plus intimistes qu’on ne le croirait.
Mais d’abord, on ne devrait pas oublier à quel point cette franchise, dans un reflet étonnant avec l’univers Marvel, est à la fois grande et petite. Immense mais modeste. GiAnt-Man – et le cinéma d’Edgar Wright, bien sûr…
Avec la tentation du mépris surgissant souvent chez qui veulent trop trouver du sens intellectualisé, ou bien du héros bombant le torse comme un surhomme Nietzschéen.
Surtout quand les bandes-annonces laissaient entendre qu’il s’agissait peut-être d’un film avec plus de gravité, de pathos dramatique, avec sacrifices tragiques au programme etc… Bref, que c’était le standard « Épisode 3 conclusif », qui fait se pâmer les critiques y voyant l’opus de la maturité blablabla… Ça aurait été bien prévisible, et en fin de compte ça a été totalement déjoué – il semble peut-être y avoir eu quelques modifications finales, éliminant cette option.
Ce poncif de la construction en trois temps, début (naissance), milieu (vie) et fin (mort), Marvel Studios décide de ne pas le suivre pour ses franchises. Mais toutefois de la garder au sein de quasi chaque film, moins les scènes post-génériques bien sûr, pour ceux qui aiment les prolongations, vous êtes libres de choisir.
Car oui, ce qu’on y voit, c’est du vrai de vrai film d’aventure et de science-fiction, bien rythmé, avec une musique à tomber (Christophe Beck trouve encore de jolies variations thématiques), ne faisant pas de trop longues ruptures de ton comiques, ce qui permet de toujours se relancer à temps.
Dans un univers imaginaire qui Enfin ne ressemble Pas une simple extension de notre monde, hormis quelques points communs immuables à tout endroit où il existe de la vie et des sociétés – de l’amitié, de la corruption, de la servitude et ceux qui la combattent…. et de l’alcool.
Des cieux emplis de nuées cosmiques en arabesques, une faune simili protozoaire, des autochtones pseudos humains ou drôles de monstres etc…
C’est réellement dépaysant là. Le travail des designers, choisi par le réalisateur et les producteurs, est à la fois psychédélique, à peine kitsch mais toujours lisible, que ce soient les décors réels ou numériques. Du vrai Pulp comme s’il en pleuvait, bien plus que dans un seul Star Wars (qui n’existait même pas à la création des comics Marvel).
Et qu’elle est la « Famille Robinson » qui va se perdre la dedans ?
Aucun protagonistes d’aventuriers clichés avec le Ant-Man choisi dès la début de cette franchise, Scott Lang, bien plus « sympathique mais courageux ahuri » que ne l’est Hank Pym. Comme un Peter Parker devenu adulte – et quoi de plus cool que Paul Rudd ?
Ce genre de héros qui triomphe en salles car il fait « vrai » – comprendre que comme le commun des mortels, il y a de quoi faire régulièrement les gros yeux devant toutes ces situations super-héroïques absolument absurdes…
Dans un bon film d’acteurs avec leurs alchimies, la mise en scène se calant alors sur leur jeu – ne définitivement plus confondre avec les films de mise en scène, où les acteurs sont assujettis à des cadres significatifs ultra préparés à l’avance, où la caméra ne peut pas être posée ailleurs.
Avec sa famille recomposée, mais composée de membres n’ayant pas le même niveau dans leurs arcs narratifs respectifs :
Hope Van Dyne ayant déjà atteint son but de devenir une combattante valeureuse (Evangeline Lilly est elle-même assez confinée dans cet emploi de femme très sûre d’elle), mais heureusement elle ne régresse pas pour autant.
Hank Pym idem, stabilisé en tant que mari/patriarche ouvert et protecteur, juste heureux ici de célébrer l’intelligence pratique des fourmis (Michael Douglas, force tranquille).
Janet Van Dyne serait plus la Guêpe en titre, en femme de tête au passif plus ou moins traumatisant, qui possède toutes les clés de l’intrigue (Michelle Pfeiffer, active comme on l’a rarement vu ces dernières années).
Et on finit par un duo père/fille entre Scott et Cassie Lang (Kathryn Newton, immédiatement attachante, l’héroïne qu’il nous fallait), qui passe par un début de passation de flambeau, bouclant la boucle avec le premier épisode (rare concession au genre « Épisode 3 », avec aussi la démesure et des scènes de bataille à plusieurs)… Jusqu’à faire revenir un ennemi représentant un échec et une peur ancienne, en le mixant encore avec un autre personnage Marvelien, monstrueusement jouissif, pathétiquement dangereux – c’est tout le concept des MODOK.
On distinguera ainsi le portrait de trois générations :
L’ancienne portant en elle (par honte empêchant toute communication) des fautes passées, malgré elle…
L’actuelle étant divisée entre l’action et la tranquille passivité…
La plus jeune étant plus concernée et révoltée.
Et qu’il s’agit depuis le premier film d’une sorte de version officieuse des 4 Fantastiques (une longue obsession pour Peyton Reed), mâtinée de film de petits hors-la-loi courant après des objets précieux.
Rien d’étonnant alors de voir alors une famille d’inventeurs super-héroïques égarée dans d’autres mondes, ainsi qu’un antagoniste faisant aussi bien penser au Psycho-Man qu’à Rama-Tut… lequel n’était rien d’autre qu’un des avatars de Kang.
Personnage multiple, se réinventant constamment encore plus que tous les personnages de comics, mais enfermé dans une logique tenace : il doit conquérir, car il le désire ardemment et en a déjà trop vu. Originellement, l’époque des héros modernes est censé être Son grand trophée, mais insaisissable.
En attendant, il est surtout un seigneur guerrier impitoyable, concentré, sadique, démiurge fou (et même dingo s’il se plaisait à partir dans des délires narcissiques), refusant la faiblesse… Ne comprenant pas ce que peuvent faire une légion vertueuse contre un individu se pensant si supérieur grâce à ses connaissances. Un beau salaud dans toute sa splendeur, sans fêlures prétextes, que Jonathan Majors introduit avec une dangerosité absolument palpable.
Bref, on a bien une mise en place mystérieuse, avec du « pay-in », mais un paquet de termes scientifiques théoriques ardus (le début).
Du « pay-off » lorsque, à force d’être évoqué rien que par la peur, puis par des flashbacks, Kang montre très bien l’étendue de sa menace (le milieu).
Et une vraie résolution, musclée, assez satisfaisante et pas bâclée (la fin), même si un doute subsiste.
Autrement dit, c’est du vrai film, et pas un fourre-tout qui part dans trop de directions éparses.
Un peu classique dans ses situations, quelques fois inventif dans ses instants d’action (la séquence avec les doubles hypothétiques aurait pû faire un très bon climax de fin)… Et qui a la politesse de nous montrer des aventuriers qui sont du côté du Bien commun au détriment de l’individuel, et qui n’ont pas honte de profiter du moment présent malgré l’existence continue de dangers funestes.
C’est l’évidente proposition que fait le film, alors il est inutile d’en fantasmer une autre. Pas de grosse stimulation esthétique ou intellectuelle, mais une excitation empathique.
Un bon début de Phase, et toujours un bon moment à passer en salle.
« …Quand j’lui ai demandé « t’as tenu combien de films »
Il a répondu « passé trente »
J’m’souviens qu’il espérait tenir jusqu’à quarante ».