Ces raisons pour lesquelles j'aimerai toujours Disney
Le 15 décembre dernier, nous célébrions le cinquantième anniversaire de la mort de Walt Disney. J'ai, à maintes reprises, tenté d'écrire un article afin de rendre hommage à cet artiste de génie, qui fait incontestablement partie de mes idoles. J'ai d'abord tenté d'écrire un article du genre biographique sur le personnage, avant de me rappeler que j'avais déjà écrit un Focus en deux parties sur Disney. D'autant que ça été fait et refait, et que Disney méritait autre chose. J'ai ensuite tenté d'écrire un top de ses films, mais là encore, ça ne me convenait pas. Un top eût été trop subjectif, alors que j'espérais écrire un article qui résumerait les sentiments de la majorité (moi compris). Car Disney a ceci de remarquable : il a su réunir sous une même passion tout le monde, quelque soit l'âge, la nationalité ou la condition sociale du spectateur. Deux semaines ont passé, et je n'avais toujours pas écrit une ligne qui me convienne. Et pourtant, j'en ai fait des tentatives... Alors que je désespérais de voir l'opportunité de rendre hommage à cet artiste que j'adore, je me suis demandé ce qui me poussait à vouloir absolument écrire un article sur Walt Disney. Et j'ai compris alors que le meilleur article que je puisse écrire en hommage à Disney, c'était ça : tenter de comprendre les raisons qui font, qu'à 23 balais, je continue à regarder avec autant de plaisir les films du studio aux grandes oreilles.
1# Disney est ma madeleine de Proust
Si je devais garder une image, une seule, de mon enfance, ce serait celle d'un enfant, en pyjama, vautré sur un canapé avec une peluche (Tigrou en l'occurence), et regardant d'un oeil avide une cassette mille fois visionnée : Le Bossu de Notre-Dame. Ce film d'animation me passionnait au plus haut point. Même si je n'en comprenais pas toute la complexité narrative, même si j'étais à mille lieux de me douter qu'il s'agissait là de l'adaptation d'un des plus grands chefs d'oeuvre de la littérature française, j'étais comme aspiré par cet univers fait de couleurs et de musiques entrainantes. J'étais bien évidemment fanatique de tous les classiques d'animation Disney, que mon papa m'achetait dès leur sortie en cassette (tradition que je perpétue aujourd'hui encore avec les DVD et les blu-rays). Ces cassettes étaient pour moi un trésor, et les films en prises de vue réelles, avec de vrais acteurs, me paraissaient alors d'un sacré mauvais goût : ils n'avaient ni la douceur, ni l'harmonie de ces oeuvres qui me rendent aujourd'hui si nostalgique.
Quand mon papa est parti rejoindre pour toujours Mufasa et la mère de Bambi, les Disney me permettaient de continuer à tisser un lien entre lui et moi. Aujourd'hui encore, les classiques d'animation Disney continuent d'être pour moi ce fil d'Arianne, qui me ramène à un passé que je chéris plus que tout au monde. Ce qui me touche le plus, c'est que je sais, au plus profond de moi, que ce sentiment est partagé par tous les fans de Disney. Car, comme je l'ai dit, ces chefs d'oeuvre nous ramènent toujours vers l'enfance. Regardez bien le visage de vos grands-parents quand vous les installez bien confortablement devant Blanche-Neige et les sept nains : vous obtiendrez de leur bouche le même rire cristallin, doux comme une mélodie, aussi harmonieux que la Chanson de la pluie, aussi mélodieux que le rire du Petit Prince, que celui qui s'échappe de la bouche de vos parents ou de la vôtre. Mais je dois me corriger... J'ignore encore si Disney nous ramène en enfance, comme si l'enfance était cet Eden que nous n'aurions jamais dû quitter, ou si Disney permet de faire durer l'enfance même quand celle-ci est révolue... C'est peut-être ça la clé de la magie de Disney : faire durer l'enfance pour l'éternité, et devenir aussi immortel que ses films. Un miracle...
2# Les chansons Disney
Les chansons Disney sont indissociables des films d'animation. J'ai passé ma vie à chanter des chansons des films Disney. De Un jour mon prince viendra (Blanche-Neige et les sept nains) à Comme un homme (Mulan), en passant par La Chanson de la pluie (Bambi), Chanson magique (Cendrillon), J'en ai rêvé (La Belle au Bois Dormant), Il en faut peu pour être heureux (Le Livre de la Jungle), Partir là-bas (La Petite sirène), Chanson éternelle (La Belle et la Bête), Prince Ali (Aladdin), Can You Feel the Love Tonight (Le Roi Lion), L'air du vent (Pocahontas) ou encore Les Cloches de Notre-Dame (Le Bossu de Notre-Dame), ma vie a été ponctuée par les souvenirs provoqués par les chansons Disney. Plus encore, j'aime leurs airs, leurs rythmes, et leur puissance remémorative. Enfant, les chansons Disney me permettaient de mieux comprendre les sentiments de personnages adultes, qui auraient pu être trop complexes pour ma compréhension. La violence du racisme m'aurait peut-être échappé enfant, si je n'avais pas entendu la chanson Des sauvages dans Pocahontas, avec son rythme menaçant qui annonce le combat à venir. De plus, les chansons Disney accompagnent souvent des scènes d'anthologie, servies par un montage magnifique, comme la chanson Infernale, dans Le Bossu de Notre-Dame, où plus que jamais, le méchant Frollo est la proie de sa folie. Enfin, j'apprécie le fait que les chansons Disney se renouvellent sans cesse, faisant intervenir différents genres musicaux (le jazz, le reggae, le blues, le rock, la musique classique). Les bandes originales signées par Phil Collins pour Tarzan et Frère des ours font incontestablement partie de mes préférées.
3# Disney m'a ouvert en grand les portes de la littérature
Depuis bien avant Blanche-Neige et les sept nains, Walt Disney adaptait déjà des contes et des fables dans des courts métrages appelés Silly Symphonies, comme par exemple Le Vilain Petit Canard (adapté d'un conte de Hans Christian Andersen), Les Trois Petits Cochons, ou encore Le Lièvre et la Tortue (d'après la fable de La Fontaine). Déjà, Disney se démarquait par sa capacité à faire siennes des oeuvres écrites par d'autres, transcendant le matériau original pour en faire un chef d'oeuvre. Cette capacité sera encore plus flagrante avec Blanche-Neige et les sept nains, Pinocchio, Cendrillon et tous les autres chefs d'oeuvre de la littérature que Disney a adapté. Grâce à Disney, j'ai plongé corps et âme dans les contes de fées de Charles Perrault, de Hans Christian Andersen, des frères Grimm, dans les contes des Mille et une nuits (bien qu'Aladdin ne fasse finalement pas partie de ce recueil). Il m'a également ouvert les portes de la littérature de jeunesse, avec Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll, Peter Pan de James Barrie, Mary Poppins de Pamela L. Travers ou encore Les Aventures de Bernard et Bianca de Margery Sharp. Puis ce furent les grands romans pour adultes, comme Notre-Dame de Paris de Victor Hugo, dont la lecture était pour moi une évidence, ou Les Aventures de Sherlock Holmes d'Arthur Conan Doyle (qui ont inspiré Basil, détective privé). Je me suis également passionné pour la lecture de Hamlet de William Shakespeare, lecture qui a bien évidemment inspiré le studio Disney pour Le Roi Lion.
On a souvent reproché au studio Disney d'adapter de manière très lisse, pas toujours fidèlement, et ce sans prendre de risque, les chefs d'oeuvre littéraires qu'ils ont adaptés. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ces accusations. Tout d'abord, toute adaptation est risquée. Et certaines adaptations de Disney sont vraiment audacieuses. Prenons par exemple Taram et le chaudron magique, adaptation du deuxième tome du cycle de fantasy Chroniques de Prydain de Lloyd Alexander, un film très peu apprécié à l'époque, sans doute parce qu'il est sorti 15 ans trop tôt. Si Taram était sorti après la trilogie du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson, époque où la Fantasy a commencé à toucher un plus large public, le film aurait eu peut-être un meilleur accueil. D'autres Disney, dont certains récents, sont également de véritables tours de force pour ce qui est de l'adaptation : La Planète au trésor (qui n'eut pas un gros succès non plus) mélangeait avec brio la SF avec la trame narrative de L'Ile au trésor de Stevenson. On saluera également l'adroit mélange entre SF et mythologie pour Atlantide, l'empire perdu. Enfin, pour ce qui est de l'édulcoration des histoires racontées par Disney, on peut prendre l'exemple du Bossu de Notre-Dame, qui malgré le fait que Quasimodo et Esmeralda survivent, et échappent à la mort promise dans le livre, conserve la complexité narrative, émotionnelle, psychologique et poétique de l'oeuvre de Victor Hugo.
4# Une ouverture sur le monde
Disney est également, pour l'enfant (mais également, dans une moindre mesure, pour l'adulte) une ouverture sur le monde. En effet, Disney fait voyager, et ce dès les débuts de Walt Disney, dans les Silly Symphonies, avec notamment Egyptian Melodies ou encore The China Shop. Cette ouverture sur le monde a atteint sa forme paroxystique avec l'âge d'or des années 90. Ainsi avons-nous voyagé au Danemark dans La Petite Sirène, en Australie dans Bernard et Bianca au Pays des Kangourous, au Moyen-Orient dans Aladdin, en Afrique dans Le Roi Lion, dans les tribus amérindiennes dans Pocahontas, en France dans Le Bossu de Notre-Dame, dans la Grèce Antique dans Hercule, en Chine dans Mulan, etc. Et Disney n'a pas fini de nous faire voyager, dans toutes les contrées du monde, à toutes les époques.
5# Walt Disney himself
On reproche de nombreuses choses à Walt Disney, notamment son côté tyrannique, ses films de propagande, etc. Néanmoins, nul n'est parfait, et force est de constater qu'on lui doit beaucoup. Walt Disney était un visionnaire, doublé d'un artiste de génie. On lui doit le premier pesonnage de film d'animation à posséder une véritable identité, une vraie personnalité : Mickey. On lui doit également l'usage de la couleur et du son dans les films d'animation, domaine dans lesquels il était le précurseur. On lui doit notamment le premier long-métrage d'animation, à savoir Blanche-Neige et les sept nains. On lui doit enfin la création de Cal Arts, l'école qui forme les animateurs de Disney, dont certains élèves sont devenus d'illustres réalisateurs, comme John Lasseter (le co-créateur de Pixar, et réalisateur des Toy Story et des Cars), Brad Bird (le réalisateur du Géant de fer, des Indestructibles et de Ratatouille), Don Bluth (à qui l'on doit notamment Le Petit Dinosaure et Anastasia), Tim Burton (Les Noces funèbres et Frankenweenie) ou encore Henry Selick (L'étrange Noël de Monsieur Jack, James et la Grosse Pêche, Coraline, etc). Même Hayao Miyazaki en personne a avoué avoir été inspiré par les Silly Symphonies de Walt Disney ! On peut aussi citer Tezuka. Bref, la liste des réalisateurs qui doivent beaucoup à Walt Disney est longue comme la chevelure de Raiponce. En tout cas, le paysage cinématographique aurait été bien fade sans Walt Disney...
6# Les documentaires animaliers
Les animaux ont toujours habité l'oeuvre de Disney, et ce depuis les débuts de Walt. Il faut dire que Walt Disney aimait particulièrement les animaux, dont la compagnie a été providentielle pendant son enfance difficile. Rien d'étonnant donc à ce que Disney fasse des documentaires animaliers. Je ne les ai pas tous vus, mais j'ai été émerveillé par les documentaires produits sous le label DisneyNature, comme Océans, Félins ou Chimpanzés.
7# L'ouverture vers le cinéma en prises de vues réelles
Bien que l'activité principale de Disney soit la production de films d'animation, le studio a toujours produit des films en prises de vues réelles, souvent mêlés à l'animation, comme le chef d'oeuvre de Walt Disney : Mary Poppins. De nombreux films de ce genre, tels que L'Apprentie sorcière ou Peter et Elliott le dragon ont émerveillé mon enfance. Cependant, Disney s'est vite tourné vers des films plus adultes, comme l'adaptation oscarisée du chef d'oeuvre de Jules Verne : 20 Mille lieues sous les mers. On a souvent, à tort, pensé que Disney ne produisait des films que pour les enfants. Tout en ignorant que plusieurs chefs d'oeuvre du Septième Art avait été produit par les Studios Disney, sous le prête-nom de Touchstone Studios, comme Good Morning Vietnam de Barry Levinson, Qui veut la peau de Roger Rabbit ? de Robert Zemeckis, Le Cercle des Poètes disparus de Peter Weir, Pretty Woman de Garry Marshall, Ed Wood de Tim Burton, The Ladykillers des frères Coen, quelques films de Martin Scorsese (comme La Couleur de l'argent ou A tombeau ouvert) et de Steven Spielberg (comme Cheval de guerre, Lincoln ou Le Pont des espions). Même Christopher Nolan a été produit par Disney avec Le Prestige ! Plusieurs films (cette fois-ci diffusés en tant que films Disney) ont également été des triomphes au box-office mondial, comme les Pirates des Caraïbes (que je regarde avec toujours autant de plaisir).
8# DisneyLand
Je ne suis allé qu'une seule fois à DisneyLand, quand j'avais sept ans, et je me souviens encore de mon émerveillement dans ce lieu des plaisirs. Depuis, je n'ai qu'une envie : y retourner. Ces journées passées à DisneyLand, qui ravissent des milliers d'enfants à travers le monde chaque jour de la semaine, sont à la hauteur de ce rêve démesuré de Walt Disney, l'oeuvre de toute une vie, son chef d'oeuvre absolu.
9# Star Wars et Marvel
On dira ce qu'on voudra sur Star Wars : Le Réveil de la Force, je l'ai personnellement beaucoup apprécié. Mais surtout je reste extrêmement reconnaissant envers Disney de m'avoir permis de revoir une fois de plus un nouveau Star Wars au cinéma. D'autant que Rogue One : A Star Wars Story fait incontestablement partie (je trouve) des meilleurs épisodes de la saga. Le rachat par Disney de Marvel Entertainment a permis également la réalisation de plusieurs séries de comics Star Wars publiées par Marvel, tous vraiment excellents. J'ai déjà consacré un article à ce sujet, intitulé Découvrez les comics Star Wars - partie 1 (je pense écrire prochainement la seconde partie). Disney réalise le rêve de Lucas, faire de Star Wars un véritable univers étendu. Le travail de Disney avec Marvel est également très bon. En créant le MCU, Disney révolutionne la production des films de super-héros. La Warner reprendra le principe avec le DCEU.
10# La Renaissance Disney
Enfin, j'apprécie très particulièrement les nouveaux longs-métrages d'animation Disney. Après une traversée du désert, Disney a compris ce que signifiait la révolution amorcée par Pixar en 1995, et a de nouveau produit des chefs d'oeuvre, sans toutefois renier son passé : ainsi le studio a-t-il sorti coup sur coup une ribambelle de classiques d'animation de qualité : La Princesse et la Grenouille, Raiponce, Winnie l'ourson, Les Mondes de Ralph, La Reine des Neiges, Les Nouveaux Héros, Zootopie et Vaiana. Disney connaît un nouvel âge d'or, qu'on espère le plus long possible. En parallèle, Disney dépoussière ses classiques, en les réadaptant en films en prises de vues réelles. Commencé avec Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton, cette entreprise de remise au gout du jour compte pour l'instant six films : Alice au Pays des Merveilles, Maléfique, Cendrillon, Le Livre de la Jungle, De l'autre côté du miroir et Peter et Elliott le Dragon. Quand on voit la qualité de ces longs-métrages, on ne peut qu'avoir hâte de voir les prochains films prévus, à commencer par La Belle et la Bête.
J'ai fêté les 5 ans d'une petite nièce où il n'y avait que des produits dérivés de la Reine qui me les brise. Vous ne direz que ce sont les parents qui ont tout acheté et je vous donne raison, mais c'est l'effet pervers de la chose, les adultes qui ont des enfants peuvent difficilement passer outre la com Disney qui n'est inconnu d'aucun enfant sinon ils passent pour des gens bizarre ou anomaux.
C'est comme (petite aparté) les parents qui ne sont pas de confession chrétienne et qui sont obligés de faire des présents pour les fêtes de noël pour ne pas que leurs enfants subissent la pression des autres gamins à la rentrée des classes.
Je suis en plus nostalgique du bon dessin animé à l'ancienne et pas de ces films animations de synthèse.
Le seul lavage de cerveaux dont je parle c'est celui qui fait que les enfants demandent à leurs parents des jouets et produits dérivés Disney alors même qu'ils n'ont pas vu ni même compris le sens de ces œuvres mais uniquement en se basant sur les publicités sur les écrans et le bouche à oreilles dans les écoles.
Il est difficile voir impossible pour un enfant de passer à côté des orgies visuelles pour vendre des produits et encore plus pour les parents pour refuser d'acheter ces mêmes produits, tout comme d'être obligé d'aller au cinéma avec leurs enfants pour voir des films dont ils se passeraient bien pour ensuite se taper la bande sonore et le dvd pendant des heures à la maison.
Alors oui ce système s'applique à quasi toutes les entreprises dans le monde qui veulent faire des l'argent, mais le titre de l'article parle de Disney et Disney grossi, grandi, absorbe et pour moi, la magie de Disney a disparu derrière ce tapage médiatique omniprésent qui me donne la gerbe parce qu'à chaque nouveau produit on a droit au même rituel commercial et comme Disney est diversifié on en mange toute l'année.
Pour moi, la goutte d'eau qui à fait débordé le vase c'est la reine de neige, je fais de l’urticaire dés que j’entends sa chanson. Je fais l'impasse sur le rachat de la license Star Wars, l'avenir nous dira si c'était bon pour les fidèles de cet univers ou non.
Un film qui a mal vieilli mais que mon père ma fais découvrir quand j’étais petit et que j'adorais et que j'adore toujours .
A tous les fan de SF , si vous ne connaissez pas regardé le il vaut la peine d'être regardé
Il est excellent... j'ai souvenir du passage avec le robot face à l'humain et qui le ....