6 clichés de cinéma spécifiques et totalement absurdes
Depuis les débuts du cinéma, de nombreux codes ont fait leur apparition. Trop utilisés ces codes deviennent des clichés. Or, si certains clichés sont célèbres comme le méchant qui raconte sa vie au lieu d'éliminer le héros, le personnage qui marche comme un badass alors que tout explose derrière lui... tout le monde peut repérer ces clichés. Mais il existe des clichés plus discrets mais non moins gênants. Nous vous proposons donc un petit florilège de clichés très spécifiques et totalement déroutants.
1. Les vers géants du désert qui apparaissent partout et ne servent à rien
On doit la première apparition des redoutables vers géants dans l’imaginaire collectif à Frank Herbert, légendaire auteur de science-fiction. C’est dans Dune qu’il fit apparaître ces terrifiants prédateurs pour la première fois.
Depuis, dans la majorité des œuvres de science-fiction, un désert impliquera la présence de vers des sables géants. C’est bien évidemment le cas dans l’adaptation de Dune par David Lynch mais c’est aussi le cas, par exemple, dans Star Wars VI : Le retour du Jedi où le chasseur de primes Boba Fett se fait dévorer par une variante de ces créatures sur la planète Tatooine.
Plus récemment, c’est dans un univers d’heroic-fantasy que ces lombrics surdimensionnés ont été vus. Dans Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées, Peter Jackson sans, a fait apparaître les mange-terre, sans doute pour rendre hommage à Herbert car absents de l’œuvre de Tolkien.
Le problème avec les vers géants n’est pas lié à leur présence dans les films, apportant souvent un léger plus visuel. Le principal reproche qu’on puisse faire à la plupart des productions concerne l’utilisation des vers dans la trame narrative. En effet, dans la quasi-totalité des longs métrages où ils apparaissent, leur seul rôle est celui d’un antagoniste mineur, parfois moins. Dans le Hobbit, rien n’est expliqué à leur sujet car ils n’apparaissent que quelques secondes pour le clin d’œil.
Le seul film qui peut se vanter d’avoir apporté un peu de consistance à ces êtres est Tremors de Ron Underwood. Ici, les vers sont les antagonistes principaux et ils sont en plus dotés d’une intelligence, un atout de poids pour dévorer les bipèdes plus facilement.
2. Les barils de déchets toxiques qui traînent partout, prêts à vous défigurer
Alors que notre belle planète est en danger à cause de la pollution, il est de notre devoir de songer à la protéger. Pour cela, nous avons inventé le tri sélectif, l’autolib et les éoliennes. Cependant, à une autre époque, la question du tri des déchets et surtout des déchets toxiques n’était pas d’actualité.
Des cuves remplies de matière radioactive, des barils remplis d’acide, toute la panoplie du petit chimiste traînait dans tous les recoins des villes des productions des années 80 et 90. Généralement, elles avaient deux fonctions principales. La première était de pouvoir être jetée dans les réserves d’eau potable par les méchants car ils étaient méchants. La seconde, qui nous intéresse ici, est plus dramatique car ces produits chimiques servaient à défigurer des gens. Un des cas les plus célèbres du cinéma a lieu dans le Batman de Tim Burton où Jack Nicholson devient le Joker après être tombé dans la marmite d’acide.
Dans la vraie vie, inutile de vous rappeler que tomber dans une cuve de produits toxiques ne fera pas de vous un clownRobocopCe cliché fut tellement répandu à une époque qu’il est devenu une source de parodies comme dans le classique Roger Rabbit où l’acide est renommé « trempette » et peut faire fondre les toons.
3. Le rayon laser bleu extraterrestre qui fait exploser la Terre
Les extraterrestres sont un peu bourrins, c’est un fait. Vous ne pourrez pas contredire cette théorie après avoir vu la grande majorité des films de science-fiction mainstream. Alors qu’il pourrait se contenter de tisser des liens d’amitié avec les autochtones terriens, ils préfèrent débarquer dans leurs vaisseaux de fans de tuning, prêts à annihiler l’Humanité.
Du coup, on pourrait attendre un peu d’originalité de leur part : lancés de météorites, escadrons de blindés…mais non, de manière quasiment systématique, ils se contentent de balancer un coup de rayon laser et boum plus rien. Ou alors, parfois, ils détruisent des monuments iconiques parmi une liste préétablie incluant la Tour Eiffel, Le Taj Mahal et bien-sûr la Maison Blanche. On citera par exemple Roland Emmerich qui fait cela très bien dans le premier Independance Day.
Heureusement, si je puis dire, il reste néanmoins quelques aliens créatifs dans l’univers du septième art, osant ainsi mettre en scène de manière plus travaillée la destruction de masse. C’est par exemple le cas des colonisateurs de Mars Attack qui ne manquent pas d’humour au moment de dégrader le patrimoine de l’UNESCO.
Quelques fois, le laser est utilisé sur d’autres planètes que la Terre car on ne peut pas subir tous les maux de l’univers. RIP Alderaan.
4. Les femmes fatales aux jambes tueuses
Si vous êtes un personnage féminin de films des années 90, vous n’avez pas besoin d’armes pour tuer quelqu’un, c’est bien plus pratique avec les jambes. Le principe est simple : enrouler ses jambes autour de son adversaire et l’étouffer, le piétiner, toutes les techniques sont bonnes. Certains estiment que cet art martial improbable est apparu pour la première fois dans le film Romeo is Bleeding, en 1993.
La technique est fourbe et a même failli piéger ce diable de James Bond dans GoldenEye, preuve que les plus grands ne sont pas préparés à cela.
Cette technique du 20ème siècle a malgré tout continué à prospérer au siècle suivant. C'est même dans une franchise phare des années 2000 qu'elle gagne ses lettres de noblesse : X-Men. C'est le personnage de Mystique qui maintient la tradition car, plus d'être métamorphe, elle est redoutable au corps à corps.
cela donna des idées à Robert Rodriguez qui greffa un fusil d'assautPlanète Terreur5. L'azote liquide instantané
Comment tuer un ennemi invincible lorsque vous n'avez pas de vers géant, de rayon laser ou de jambes de combat ? La réponse est simple : utilisez de l'azote liquide. Aussi répandu que les cuves d'acide dans l'univers du septième art, il vous permettra de faire congeler la tronche de votre opposant en un temps record.
Il semblerait que ce soit James Cameron qui ait lancé cette mode dans Terminator 2 : Le Jugement dernier en 1990. Vous vous souviendrez sans doute de cette scène où Schwarzy T-800 explose le T-1000 grâce à l'azote liquide, lâchant au passage une des punchlines les plus célèbres de l'histoire du cinéma. Évidemment, dans ce film, cela ne suffit pas pour tuer l’antagoniste. Tenace.
ne peut pas congeler quelque chose aussi rapidementÉvidemment, la cryogénisation au cinéma est apparue bien avant les années 90 mais on parle ici d'une technique de meurtre et non de conservation. Pour l'exemple, le plus célèbre homme congelé reste Han Solo dans Star Wars : L'Empire contre-attaque.
6. Les dirigeables du futur
Lorsqu'on parle de science-fiction, d'heroic-fantasy, de réalité alternative de manière générale, la plupart des gens pensent aux robots, aux voitures volantes, aux licornes. Dans un soucis de troller le monde entier, certains réalisateurs du début des années 2000 ont imaginé quel serait le moyen de transport idéal à créer sur grand écran. Après d'importants brainstorming, il fut décidé que cette innovation serait le dirigeable. Alors, oui, grâce à la CGI il est désormais possible de modéliser toutes les lubies des réalisateurs mais difficile de comprendre ce qui a poussé des cinéastes à choisir ce véhicule aérien.
On ne va pas se mentir, le zeppelin c'est cool mais d'un point de vue technologique, ça fait un moment que ce n'est plus novateur. Le technologie est clairement dépassée. On parle quand même d'un gros ballon gonflé à l'hélium comme les ballons qu'utilisent les clowns pour faire des chiens.
Un des précurseurs de ce mouvement est Kurt Wimmer dans le film Equilibrium, sorti en 2002.
Plus récemment, c'est le fameux Paul W.S Anderson qui a repris l'idée en incorporant des dirigeables dans son adaptation de l'oeuvre Les Trois Mousquetaires. Pourquoi pas après tout ? A priori, l'univers de Dumas était assez riche en l'état mais, quoi de mieux qu'une bataille aérienne pour lui rendre hommage.
Des clichés, il en existe des dizaines depuis les débuts du cinéma. Mais les clichés dont nous venons de vous parler sont tellement absurdes qu'ils méritaient qu'on leur rende hommage.