Le Youtubeur Léo Grasset (Dirtybiology) est sous le feu des projecteurs depuis la fin du mois de juin, en raison d'accusations de viol, de violences, et de harcèlement sexuel. Et cette affaire se poursuit, puisque ce dernier est désormais visé par une plainte pour harcèlement sexuel.
les faits antérieurs
Le 23 juin 2022, Mediapart relayait le résultat d'une enquête concernant le Youtubeur DirtyBiology. Le média avait donné la parole à plusieurs victimes présumées, y compris à Lisa* (un faux nom pour conserver son anonymat), qui déclarait (selon les propos recueillis par Mediapart) avoir rencontré le vidéaste au milieu des années 2010, lorsqu'elle avait 18 ans. Le trouvant "sympa" et "charismatique", elle se serait rapproché de lui, et les deux auraient fini par coucher ensemble à l'été 2015, puis à plusieurs reprises par la suite. Selon Lisa*, à l'époque déjà, le couple qu'ils formaient était particulier, Léo disparaissant régulièrement de sa vie avant de revenir par la suite.
Mais c'est une nuit de juillet 2016 que tout dérape : Léo Grasset serait arrivé très en retard et fortement alcoolisé à un rendez-vous. La jeune femme refusant d'avoir des relations sexuelles, son petit-ami aurait tenté des caresses avant d'être repoussé. C'est là qu'il aurait "maintenu [Lisa*] avec ses mains autour de son cou" et qu'il l’aurait "pénétrée avec des coups très forts". En état de choc, celle-ci en aurait parlé à sa mère et à d'autres proches alors que sa santé mentale se dégradait, mais n'aurais jamais osé en parler publiquement, par honte et avant que le mouvement #MeToo libère la parole. D'autres victimes présumées ont été interrogées par Mediapart, tant et si bien que les réseaux sociaux se sont vite emparés de l'affaire.
Certains internautes ont d'ailleurs déclaré qu'ils ne se prononceraient pas sur cette affaire avant qu'une plainte officielle ne soit déposée à l'encontre de Léo Grasset. Et c'est désormais chose faite, selon Mediapart, qui vient de publier un nouvel article à ce sujet.
une plainte vient d'être déposée
La justice est désormais saisie, de fait, puisqu'une plainte a été déposée en ce jour du le 30 juin 2022, par la vidéaste Clothilde Chamussy, de la chaîne YouTube Passé sauvage, qui l'accuse de harcèlement sexuel : propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste imposés de façon répétée, comme le révèlent nos confrères de Mediapart. Le vidéaste aurait ainsi, selon les informations relayées, échangé des messages virulents avec Clothilde Chamussy, qui déclare :
Je voulais depuis longtemps qu’il y ait une enquête judiciaire qui s’ouvre, que d’autres personnes soient interrogées.
Dans la plainte déposée par Clothilde Chamussy, que Mediapart a pu consulter, la vidéaste raconte que "lors de leur première rencontre à l'hiver 2016, Léo Grasset lui aurait dit "J'ai vu ta chaîne, c'est du bon boulot pour une femme", propos dont il se serait excusé par la suite.
Elle signale ensuite d'autres propos, comme le relaie encore Mediapart, qui se seraient tenus en février 2017, au Play Azur Festival à Nice. Léo Grasset aurait alors déclaré : "Je te toucherais bien les fesses mais on n'est pas assez amis". Quelques minutes plus tard, à l'extérieur du bâtiment qui accueille les conférences, ce dernier aurait chuchoté à Clothilde Chamussy "ça te dirait du sexe d'après-midi ?". Pour rappel, Léo Grasset a précédemment contesté toutes les accusations réalisées à son encontre, suite à un message posté sur son compte Twitter :
June 23, 2022
La justice devra désormais menée son enquête.
Par Jourdan, il y a 11 mois :
C'est bien que quelqu'un ait pu oser porter plainte, ça permet une action en justice concrète, et une enquête. Tout le monde pourra être interrogé et, on l'espère, la lumière sera faite. Soutien aux victimes.
Répondre à ce commentaire
15
2