En juillet 2018, les glaciologues du Scott Polar Research Institute, de l'Université britannique de Cambridge, ont pu s'attarder devant un phénomène difficile à observer directement : la fuite d'un glacier. Un lac dont les deux tiers du volume ont disparu en quelques heures, un phénomène qui pourrait devenir plus fréquent à cause du réchauffement climatique.
un phénomène qui pourrait accentuer la montée des eaux
Avec des températures moyennes oscillant entre 0,6°C et -16,8°C, le Groenland n'est pas étranger à la glace. La surface du pays peut parfois être recouverte d'une couche d'un kilomètre d'épaisseur. Et lorsque, en été, les températures se réchauffent, il arrive que la glace fonde ici et là, permettant la formation de lacs. Mais lorsque ces lacs rencontrent une faille dans la glace, ils se vident. L'eau rejoint ainsi la base de la calotte glaciaire, un kilomètre plus bas. Un phénomène qui pourrait accélérer le mouvement des glaciers, estime l'étude, publiée le 2 décembre dans la revue PNAS.
"Avec le changement climatique au Groenland, on voit plus de lacs, plus grands, et plus hauts dans les parties plus froides de la calotte. Et on voit que certains de ces lacs commencent à se vider. Le volume de lacs se drainant va potentiellement augmenter dans des endroits nouveaux que nous ne connaissions pas auparavant" indique Tom Chedley, doctorant et pilote du drone à l'AFP, via Sciences et Avenir.
Pour observer les changements opérant au niveau de ce lac, les scientifiques se sont munis de drones. Un outil leur offrant des photos aériennes avant/après parlant d'elle-même. En cinq heures seulement, le lac avait perdu deux tiers de son volume, soit près de 5000 mètres cube. Un lac de petite envergure tout de même, le Lac d'Annecy, à titre de comparaison, possède un volume compris entre 1 123 et 1 234 millions de mètres cubes. Malgré sa petite taille, ce lac a permis aux scientifiques de constater que sa fuite jusqu'à la base avait soudainement accéléré la vitesse de déplacement du glacier de 2 à environ 5 mètres par jour. Le passage de l'eau a lubrifié le glacier, en accélérant la vitesse de déplacement.
A force d'avancer, les glaciers peuvent rencontrer l'océan. Et lorsque ces derniers atteignent l'eau, ils créent des icebergs. Un phénomène qui représente environ 40% de la contribution du Groenland à la montée des eaux. Le reste étant attribué à la fonte des glaces. Si les phénomènes de création et de disparition de ces lacs augmentent à cause du réchauffement climatique, ils viendront accélérer le déplacement des glaciers et ainsi, augmenter la création d'icebergs et par ce biais la montée des eaux. Ces phénomènes concernent de plus en plus de zones au Groenland et atteignent même les parties plus froides de la calotte.
Par Billy, il y a 5 ans :
Ils ont dû être beaucoup à uriner dans la neige pour créer un lac de cette taille n'empêche
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