Japon : le taux de suicide chez les enfants vient d'atteindre un triste record
Au pays du soleil levant, le taux de suicide chez les jeunes n'a jamais été aussi haut depuis 1974, pour quelles raisons, et comment y faire face ?
415 jeunes Japonais de 6 à 18 ans
Le Japon, aussi tristement connu pour son taux élevé de suicide a vu sa courbe descendre depuis plusieurs années. Mais depuis peu, les statistiques repartent à la hausse notamment durant la seconde vague de la pandémie de Covid-19. Plus précisément, le taux de suicide a augmenté de 16 % entre juillet et octobre, d'après une étude menée par des chercheurs de l'Institut de gérontologie de Tokyo et l'université de Hongkong.
Parmi les victimes, les femmes et les enfants sont largement touchés. D’après un rapport de l’Éducation nationale japonaise, 415 jeunes Japonais de 6 à 18 ans se sont ôté la vie durant l'année 2020. Des chiffres vertigineux qui n'étaient plus aussi élevés depuis 1974, et l'année du record. On parle d'une hausse de 31 % par rapport aux données de l’année précédente, soit en 2019.
Conflits familiaux, école, santé mentale
La solitude provoquée par les confinements, les couvre-feux et les fermetures des écoles participent de façon alarmante à ces taux si hauts. Ainsi, le Coronavirus a provoqué des modifications importantes au sein de la cellule familiale et de l'environnement scolaire. Parmi les raisons de ces passages à l’acte, les autorités évoquent les conflits familiaux. Les mères qui travaillent sont nombreuses à rencontrer des difficultés financières, parce que la pandémie a touché des industries où ces femmes sont nombreuses. Cela participe à un environnement très instable pour les enfants. De plus, le relationnel à l’école, ou encore les problèmes de santé sont aussi des indicateurs forts de ces taux de suicide si élevés.
Un ministre en charge de la politique de lutte contre la solitude et l'isolement
Pour endiguer ce fléau, l’Éducation nationale japonaise mise sur l’enseignement et l’accompagnement des enfants qui ne peuvent se rendre à l'école. « Je veux promouvoir les moyens par lesquels les gens peuvent trouver de l’aide », précise Eguchi Arichika sur une chaîne de la télévision nationale.
Le gouvernement a quant à lui instauré un nouveau portefeuille ministériel de lutte contre la solitude et l'isolement, avec la mise en place d'un "ministre en charge de la politique de lutte contre la solitude et l'isolement" en février dernier.
En France, les chiffres sont plus obscurs, mais selon une étude Ipsos publiée fin janvier pour l’association Astrée, près de 18 % des personnes interrogées, soit 1 Français sur 5, affirment se sentir toujours ou souvent seules. Le sondage montre que 63 % des individus souffrant de solitude ont eu des pensées suicidaires.
6 ANS !!!!!!
tellement triste