Naruto : ce film de Quentin Tarantino a influencé ces éléments importants du manga

Le 10 novembre dernier nous fêtions les 10 ans de la fin de Naruto. Depuis, le manga de Masashi Kishimoto a été le père spirituel de nombre de shonen actuel dont Jujutsu Kaisen, même si évidemment des différences subsistent entre les 2 œuvres. Naruto n'a néanmoins pas toujours été un influenceur. En effet, en tant que fan de Quentin Tarantino, Kishimoto a été influencé par le cinéaste, en particulier pour un des événements les plus tragiques du manga.

L'influence de Quentin Tarantino sur Naruto

Tarantino est reconnu comme étant un très grand cinéphile. Son cinéma est une mine d'or en termes de références, le cinéaste mettant beaucoup des films qu'il aime dans les siens. Le réalisateur n'est pourtant pas un simple copieur car il utilise ces influences en les passant à la moulinette de son style très esthétique et hyper violent. Naturellement, le cinéaste a influencé de nombreux artistes et œuvres de la pop culture, et notamment Kishimoto avec Naruto. Le mangaka ne s'en cache pas, celui-ci l'ayant même avoué en 2008 durant une interview avec le Los Angeles Times.

J’aime la façon dont Quentin Tarantino crée une scène en utilisant une série de gros plans ou en montrant des images très cool d'une ou plusieurs personnes marchant dans la rue au ralenti. J’aimerais pouvoir obtenir cet effet dans le manga, mais c’est assez difficile à dessiner ; les seules choses avec lesquelles on peut jouer sont des tons de noir et de blanc.

Si sur le format papier il est difficile de faire un ralenti, l'anime est parvenu à s'en charger. De ce côté-ci, les 2 affrontements entre Naruto et Sasuke dans la Vallée de la Fin portent chacun la signature de Tarantino. Au-delà des ralentis et de la violence, c'est la portée émotionnelle des combats du manga qui rappelle les films du réalisateur, et notamment un en particulier.

Même si on aura jamais de Kill Bill vol. 3, le film original de Tarantino continue de vivre dans d'autres œuvres de la pop culture, et surtout dans Naruto. Si le manga montre les effets néfastes de la vengeance, Kill Bill vol. 1, lui, montre sa brutalité. C'est dans le chapitre 5 : "Bataille rangée à la Villa aux Feuilles Bleues" que les affrontements sont les plus intenses en termes d'émotions. Dans des visuels et chorégraphies époustouflants, la Mariée bat un grand nombre d'opposants pour atteindre sa cible, un acte rappelant un des moments les plus tragiques de Naruto.

Kill Bill vol. 1 et Naruto liés par une scène tragique

Le massacre du clan des Uchiha est un des moments clés de Naruto car il est celui qui va définir le personnage de Sasuke tout au long de l'œuvre. Dans ce massacre on peut y voir un parallèle avec celui des "88 fous" de Kill Bill vol. 1. S'il est présent dés le début de Naruto, et donc avant la sortie du film, c'est dans l'anime où l'influence de Tarantino se fait le plus ressentir. De plus, le manga ne montre pas totalement le massacre, à l'inverse de l'adaptation qui lève entièrement le voile sur cet événement. 

Dans des affrontements au katana et au kusarigama communs aux deux œuvres, aussi bien Itachi que la Mariée se voient contraint d'éliminer un grand nombre d'adversaires pour atteindre leur objectif. Ce dernier diffère déjà par le fait qu'Itachi était accompagné d'Obito, mais aussi car leurs motivations étaient différentes, l'une agissant par vengeance tandis que l'autre le faisant pour le bien de son village. On peut voir cette différence dans le traitement du dernier survivant. La tueuse sauve Sofie Fatale dans l'unique but de lui donner des informations sur ses cibles et pour l'utiliser comme messagère, alors que le ninja laisse en vie Sasuke car il voit en lui un potentiel excellent adversaire pour lui. Il n'empêche que ces 2 événements sont intimement liés, le Studio Pierrot ayant grandement appris du film de Tarantino pour la réaliser.

Même si Tarantino a beaucoup influencé Naruto, il n'est pas le seul à l'avoir fait. One Piece aussi a été une source d'inspiration comme vous pourrez le constater dans cet article.