Pokémon Écarlate/Violet : ce clin d'oeil sordide aux anciennes générations que vous avez peut-être manqué
Si chaque version de Pokémon présente son lot d'histoires lugubres, la dernière salve de jeux Pokémon Écarlate et Violet a quelque peu été édulcorée. Néanmoins, un détail subtil se cache dans la version, faisant référence aux plus sombres anecdotes de la licence, dont les monstres sont, rappelons-le, inspirés du bestiaire japonais rempli d'esprits.
L'encyclopédie du Pokédex
Avec la 9e génération de Pokémon incrusté dans Pokémon Écarlate et Violet, le total de petites créatures s'élève désormais à 1008. Dans la dernière version, disponible depuis le 18 novembre dernier, ce sont ainsi 400 Pokémon à attraper, afin de compléter le Pokédex à 100 %.
Un Pokédex qui s'affine au fur et à mesure du temps. Depuis, il se construit comme une véritable encyclopédie, où chaque Pokémon représente une sorte de livre que l'on range dans une bibliothèque, avec une petite description et synthèse de la créature en question. On sait que chaque Pokémon a sa propre histoire, et certaines sont plus intrigantes que d'autres, voire beaucoup plus lugubres.
Le cas le plus flagrant est bien sûr celui d'Osselait dans les premières versions, qui portait le crâne de sa mère défunte, et que l'on trouvait notamment dans la tour Pokémon de Lavanville. Pensons également à Lugabre, Pokémon de Spectre/Feu de la cinquième génération, qui s’installait dans les résidences anciennes, et qui agitait les flammes de ses bras de manière inquiétante pour hypnotiser son adversaire.
Dans Pokémon Émeraude, on se souvient de Kadabra, qui était autrefois un garçon, et dont "les pouvoirs psychiques l'auraient fait se transformer alors qu'il participait à des expériences extrasensorielles". Citons aussi Branette, une poupée possédée par une énergie maléfique, à la recherche de l'enfant qui l'a abandonnée dans une poubelle, ou encore Tutafeh, qui se balade avec un masque qui représente son visage quand il était humain et qui provoque régulièrement chez lui des crises de larmes.
Le Pokémon voleur de gosses
À chaque génération son lot d'histoires plus ou moins sordides. Ainsi, Pokémon Écarlate et Violet ne fait pas exception à la règle. Et la palme d'or du background le plus glauque est décernée à Baudrive, Pokémon en forme de ballon de baudruche violet de type Spectre et Vol, et issu de la quatrième génération.
Si auparavant, les descriptions de Baudrive faisaient froid dans le dos ("Les enfants qui attrapent des Baudrive disparaissent parfois. On lui donne le surnom de bouée des esprits égarés, Pokémon Y), celle d'Écarlate et Violet a quelque peu été vernie, afin de coller avec le jeune public. Néanmoins, le jeu fait référence au passif du Pokémon d'une façon plus subtile.
Ainsi, l'image utilisée dans le Pokédex sur la page de la créature nous montre des Baudrive s'amusant avec un enfant. D'autre part, le soir, la bibliothèque de l'Académie de Paldea regorge de Baudrive. Deux clins d'œil évidents.
Les pokémon ne sont pas que des monstres mignons
Dans cette dernière version, le petit Pokémon spectre n'est pas le seul à intriguer pour son côté sinistre. Dans la description de Psykokwak par exemple, on peut lire : "Ce Pokémon a tout le temps la migraine. Quand la douleur devient trop intense, il se met à utiliser des pouvoirs mystérieux".
Si les Pokémon participent à l'écosystème d'un univers fictif, où ils forment avec les humains une sorte de symbiose, il ne faut pas oublier qu'ils n'en restent pas moins des monstres inspirés des mythes et légendes japonaises, notamment les yōkai, ces êtres surnaturels ou maléfiques. Un bestiaire japonais faits de légendes urbaines et destinés à faire peur aux enfants. C'est pour cela que bon nombre des histoires sordides liées aux Pokémon font référence à la disparition d'enfants. Les monstres de type spectre ou ténèbres en sont les exemples les plus représentatifs, le trio Fantominus, Spectrum et Ectoplasma en tête.
De votre côté, avez-vous d'autres histoires du genre concernant certains Pokémon à proposer ? N'hésitez pas à partager vos idées en commentaire.