Pornographie : cette étude choc met en lumière la violence faite aux femmes

27 septembre 2023 à 14h20 dans Histoire

La lecture de ce nouveau rapport sur la pornographie fait froid dans le dos. Menée par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE), cette étude de 230 pages dévoile l'horrible réalité de cette industrie pour les actrices. L'enquête a prouvé que « 90 % des contenus pornographiques contiennent de la violence physique ou verbale, et sont donc pénalement répréhensibles ». On vous en dit plus ci-dessous.

Pornographie : cette étude choc met en lumière la violence faite aux femmes

un rapport affolant sur la consommation de porno et ses conséquences sur les femmes

Ce mercredi 27 septembre, le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) remet son rapport sur la pornographie à la ministre déléguée chargée de l’égalité femmes-hommes, Bérangère Couillard. Ce document, que nos confrères du Monde et du Figaro ont pu consulter en priorité, a de quoi faire frémir le plus endurci des lecteurs. "Pornocriminalité. Mettons fin à l’impunité de l’industrie pornographique" est une étude de 230 pages sur les vidéos pornographiques disponibles en ligne, et dont le contenu est aussi choquant qu'illégal.

pornocriminalite

En effet, la plupart son passibles de sanctions pénales : violences physiques, agressions verbales et, dans bien des cas, actes de torture et de barbarie. Déjà, en septembre 2022, Laure Beccuau, procureure de la République de Paris, estimait que "90 % des contenus pornographiques contiennent de la violence physique ou verbale, et sont donc pénalement répréhensibles". Un constat terrifiant présenté au Sénat lors du premier rapport parlementaire sur le sujet, "L’envers du décor". 

clavier

Attention aux mots qui vont suivre, car ils sont très durs ; et pour cause, la présidente du HCE, Sylvie Pierre-Brossolette, veut "heurter les consciences", afin de "crever ce mur de l’indifférence" entourant l'industrie pornographique. Ce rapport entend ainsi « alerter sur les atteintes graves à la dignité humaine et les conséquences graves de la diffusion illimitée et illégale de ces contenus sexuels ». Le rapport évoque des sites « infestés de vidéos de viols », de scènes de « triple pénétration anale », de « torture », de « gangbang » ou de « gagging » (étouffement par fellation profonde). 

‘’Violeur, t’es foutu, toutes les femmes sont dans la rue’’ entonne la foule. En France, plus de 80.000 viols sont commis chaque année par des hommes selon les estimations du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) #NousToutes pic.twitter.com/dvw5mpwtWI

— Felicia Sideris (@felicia_sidx) November 24, 2018

Il s’agit d’un massacre illégal à but lucratif. Des millions de vidéos montrent des actes de torture et de barbarie insoutenables. Le mur d’indifférence qui a accompagné la montée de la violence dans le porno est absolument sidérant. Il faut sortir du déni, explique Mme Pierre-Brossolette.

Le rapport est délibérément très concret dans les descriptions pour réveiller les politiques et l’opinion. Ceci alors que l’égalité entre les femmes et les hommes est pour la deuxième fois “grande cause nationale” du quinquennat, la France ne peut pas tolérer que des femmes soient massacrées sur ces tournages. Il n’est plus possible de rester aveugle face à de telles pratiques qui engendrent une culture du viol

"Il faut que cette école des violences sexistes qu'est la pornographie cesse."

Sylvie Pierre-Brossolette, présidente du Haut Conseil à l'Egalité entre les femmes et les hommes était l'invitée du 6h20 dans #le57inter. https://t.co/hGyJ2H2w6D pic.twitter.com/yFufacVDHU

— France Inter (@franceinter) September 27, 2023

Le constat est d'autant plus affolant qu'il englobe aussi la pédopornographie, estimant le nombre de vidéos qui en montrent à 1,3 million. Les pratiques sadiques seraient représentées à 1,4 million de vidéos, les pratiques humiliantes à 200 000 vidéos et les contenus racistes à 1,5 million.

Une étude choc qui, on l'espère, fera bouger les choses au plus vite.

Hello, c’est Mélanie. J’écris des articles chez Hitek depuis août 2022. Diplômée d’un Master en Cinéma (dont il me reste un mémoire sur Pirates des Caraïbes), je suis passionnée de films et de comics (les X-Men des 90’s, Jim Starlin, Crisis on Infinite Earths).

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Source(s) : lemonde
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Commentaires (17)
il suffit de fermer les sites porno en france
photo de profil de pasdepot Par pasdepot, il y a 1 an Répondre
le meme discours que ds les années 70, rien ne change, tout regresse, tous les amalgammes meme les plus nauseabonds sont fait.
un consommateur de porno n'est pas uin violeur ni un monstre
un joureur de jeux video n'est pas non plus un assassin ou un terroriste.
les medias sont le vrai probleme.
photo de profil de hiloe Par hiloe, il y a 1 an Répondre
Si on lit bien l'article, à aucun moment le consommateur n'est mis en cause par qui que ce soit.

La responsabilité revient aux producteurs et aux diffuseurs.
photo de profil de Delcorf Par Delcorf, il y a 1 an (en réponse à hiloe) Répondre
ça va pas être évident d'y mettre un terme parce que les gens qui gèrent tout ça sont les même que ceux qui dictent les règles de conduite en occident...
photo de profil de Yozo2 Par Yozo2, il y a 1 an Répondre
désolé mais vous allez sur Pornhub ou Youporn, les plus connus des sites, vous regardez la première page: ça m'étonnerais vraiment BEAUCOUP que 90% de ces vidéos soit des actes de torture...
photo de profil de xbrossard Par xbrossard, il y a 1 an Répondre
Tu prends un porno des années 70, c'était relativement gentillet.
Maintenant, la plupart des trucs porno sont une surenchère complètement ridicule et super crade. Pas étonnant que les esprits faibles en font une inspiration pour leur vie sexuelle de gros porcs.
photo de profil de zoxotoboxo Par zoxotoboxo, il y a 1 an Répondre
Au delà des considérations morales réactionnaires et jugeantes (tout le monde a le droit de vivre la sexualité qui l'épanouis tant qu'elle est adulte et consentis), il est clair qu'on a besoin d'une meilleure éducation sexuelle qui tient mieux compte des enjeux liés au porno moderne.

Plus de la moitié des garçons de 12-13 ans regardent du porno régulièrement et c'est pas en leur assénant une morale insultante à la gueule que ça va les aider.

C'est important que dès le collège l'éducation nationale parle de ces sujets et enseigne que le porno c'est pas la vrai vie, que certaines pratiques requiert de l'expérience et que surtout le consentement c'est impératif.


photo de profil de Delcorf Par Delcorf, il y a 1 an Répondre
C'est pas aux parents de vérifier ce que regardent leurs gosses? Et également de les sensibiliser à cette thématique? Pourquoi cela devrait-il être la responsabilité de l'école?
photo de profil de Feli Par Feli, il y a 1 an (en réponse à Delcorf) Répondre
C'est aussi le rôle des parents.

Mais c'est pas toujours évident de parler de sexualité en famille et tout les parents ne sont pas forcément bien éduqués sur ces sujets.

En 2021 le ministère de l'intérieur à enregistré 34.300 viols (un viol tout les quart d'heures) la question de l'éducation au consentement est donc un enjeu national de sécurité.
C'est donc aussi à l'état de prendre ses responsabilités.

Par ailleurs, plus les jeunes sont éduqués sur ces sujets moins ils subissent d'IST, de MST et de grossesses non désirés.
Il s'agit donc aussi d'enjeux de santé publique, une autre fonction de l'état.

Enfin, les premiers contact avec le porno se font aussi dans la cours de récréation où les jeunes regardent leurs smartphone, il est donc normal que l'école interviennent pour recadrer.
photo de profil de Delcorf Par Delcorf, il y a 1 an (en réponse à Feli) Répondre
@l'auteur de cet article (Mélanie):
Tout le long de l'article vous utilisé alternativement les mots "étude" et "rapport" comme si c'était des synonymes.
Une étude c'est scientifique, un rapport (dans ce contexte) c'est politique, c'est le jour et la nuit..
photo de profil de :o Par :o, il y a 1 an Répondre
L'acte de violence est par définition non voulu. Ici, ces femmes ne se voient strictement rien imposé de force. En quoi un travail est-il imposé ? Si on se sent victimisé dans son job, on le quitte et on le signale. Sinon c'est qu'on l'accepte contre rémunération... et dans ce cas on ne parle plus de violence. Bref, si on n'est pas une fille qui bosse dans le milieu, on n'a pas son mot à dire je pense.
photo de profil de skip Par skip, il y a 1 an Répondre
" L'acte de violence est par définition non voulu. "
Les combats de boxes sont pas voulu ?!
photo de profil de Hubert Hitte Par Hubert Hitte, il y a 1 an (en réponse à skip) Répondre
Faudrait que tu te renseignes sur ce qu'en disent les femmes qui bossent dans ce milieux justement...
photo de profil de Delcorf Par Delcorf, il y a 1 an (en réponse à skip) Répondre
Refusez la pornographie.
- moralement c'est de la prostitution.
- Pour vous les hommes c'est l'equivalent d'une drogue qui vous largue un shoot de dopamine à peu de frais. Alors que votre Nature c'est des vous battre pour la satisfaction vous etes reduit a etre des larves. Coca/Netflix/porno ce n'est pas une legende.
Vous pensez ne pas être addict ? Dites mois c'est quand la dernière fois que vous avez pu vos masturber sans regarder une video porno ou une image si facilement accessible ?
Ca vous bousille le cerveau !
Si il vous reste un peu d'amour propre arretez ça
photo de profil de Hubert Hitte Par Hubert Hitte, il y a 1 an Répondre
Pd
photo de profil de Wow Par Wow, il y a 1 an (en réponse à Hubert Hitte) Répondre
Tg
photo de profil de Feli Par Feli, il y a 1 an (en réponse à Wow) Répondre
Le gagging consenti illégal? Faudrait arrêter la drogue. Laissez les gens vivre leur sexualité comme ils le veulent, que ce soit par la pratique ou simplement le fait de regarder. Les actrices pornos ont choisi ce métier, et elles arrêtent quand elles le veulent. Les amateurs sont tout aussi consentant par ce qu'ils partagent. Il est important de rappeler que les femmes ont choisi d'apparaître dans ces vidéos, tout comme des tas de femmes / filles se dénudent sur tiktok, personne de les force. Les femmes sont aussi perverses que les hommes, il n'y a que la façon de l'être qui change.
Donc Mme Machintruc devrait demander à Monsieur de s'occuper d'elle un peu mieux, de libérer ses fantasmes et peut être qu'elle nous raperait moins les noix (et je parle pas des fruits)
photo de profil de Swolf Par Swolf, il y a 1 an Répondre
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