Black Widow : selon Disney, le procès de Scarlett Johansson fait partie d'une grande orchestration
Après que le grand architecte du Marvel Cinematic Universe, Kevin Feige, ait exprimé sa colère contre Disney, la température dans la bataille judiciaire entre Disney et Scarlett Johansson au sujet de sa rémunération pour le film Black Widow ne semble pas s'être refroidie au cours de la semaine ayant suivi le début de l'action en justice de l'actrice devant la Cour supérieure de Los Angeles.
Un simple coup de pub ?
Il semblerait que ni Disney ni Scarlett Johansson n'aient l'intention d'étouffer l'affaire de sitôt. Vendredi après-midi, Daniel Petrocelli, avocat de longue date de Disney, a publié une déclaration cinglante qualifiant les actions de la star de Black Widow de "campagne de relations publiques hautement orchestrée".
Obtenus par Variety, les derniers commentaires de Petrocelli suggèrent que le procès intenté par Johansson et son équipe ne soit qu'une tentative "évidente" d'obtenir un chèque de Disney pour des redevances supplémentaires. Petrocelli déclarait :
Il est évident qu'il s'agit d'une campagne de relations publiques hautement orchestrée afin d'obtenir un résultat ne pouvant être obtenu dans le procès. Aucune pression publique ne peut changer ou obscurcir les engagements contractuels explicites. Le contrat écrit est clair comme de l'eau de roche.
Variety a également mis la main sur certains détails du contrat, notamment le fait qu'il stipulerait que tous les litiges doivent passer par l'arbitrage (procédure alternative où les parties soumettent le litige à un ou plusieurs arbitres afin de trancher leur différend) plutôt que par le tribunal. Mais comme le souligne le média, ledit contrat de Johansson est en fait avec Marvel Studios, mais pas avec la société-mère Disney. Le procès a dont été intenté contre Disney, en se basant sur la thèse juridique que les priorités stratégiques de Disney afin de soutenir ses nouvelles plateformes de streaming ont été imposées à Marvel. Petrocelli ajoutait alors :
Nous avons traité les revenus de Disney Premier Access comme des recettes de billetterie, pour les besoins des primes prévues dans le contrat. Cela ne fait qu'améliorer la situation économique de Mme Johansson.
la réponse de la veuve noire
Après la première réponse publique de Disney suite à la poursuite judiciaire, l'équipe de Johansson a répliqué par une déclaration qualifiant la déclaration du studio "d'attaque personnelle et mysogine" contre la vedette.
L'avocat de Johansson, John Berlinski, déclarait à l'époque :
Mais les avocats de Disney ne peuvent pas effacer les déclarations publiques antérieures de l'entreprise, les termes du contrat de Mme Johansson, l'histoire qui a conduit à ce procès, où les implications de son comportement sur la communauté des talents en général. Si Disney croyait vraiment ce que ses avocats prétendent maintenant, l'entreprise serait ravie que le litige soit tranché en audience publique, au lieu de chercher à cacher sa mauvaise conduite au public dans un arbitrage confidentiel.
une transition lente
Petrocelli reconnaît que le conflit est exacerbé par le fait qu'il se déroule dans le contexte plus large d'une industrie en transition. Les détails minutieux des contrats d'artistes et des formules de rémunération n'ont pas suivi l'évolution de la production et de la distribution des films et des émissions de télévision.
Il a prédit que, dans un avenir proche, les contrats d'artistes-interprètes "deviendront beaucoup plus spécifiques quant aux exigences relatives à toute rémunération conditionnelle". Il ajoutait :
L'avènement d'Internet et la possibilité de mettre des choses en ligne ont entraîné un changement radical. Il faudra du temps pour résoudre ce problème.
Donc l'expression clair comme de l'eau de roche signifie en réalité qu'on ne pige que d'alle...
Internet est ton ami
Voilà, c'est exactement ce que je disais qu'il fallait faire dans le dernier article sur le sujet. Pour moi, Disney est pas véritablement en faute du coup, peut-être aurait-il fallu le contractualiser avec SJ avant, mais c'est un adaptation du contrat d'origine lié à la crise actuelle.
Au final SJ gagne bien des $ sur chaque personne qui voit le film.