Test de Pokémon GO : attrapez-les tous sur smartphone en réalité augmentée
Pokémon Go, c'est le dernier gros coup de com en date de Nintendo... et aussi la rampe de lancement de la franchise Pokémon sur le marché des smartphones. Faisant la belle part à la réalité augmentée, Pokémon Go souhaite amener le fabuleux univers des Pokémons dans notre monde à nous. Les premières versions officielles sont sorties le 6 juillet en Australie et en Nouvelle-Zélande. Le reste du monde devrait bientôt suivre.
Pokémon Go, c'est donc les Pokémons dans notre monde. A l'aide de votre GPS et de la caméra arrière, vous voilà fin prêt à aller capturer des Pokémons sauvages disséminés un peu partout à travers le monde, chaque région ayant certains types de Pokémon. N'imaginez pas par exemple trouver un Pokémon Eau si vous n'êtes pas proche d'un lac ou de la mer ! Les 150 Pokémons de la première génération seront présents au lancement, le reste arrivant par la suite, mais ouvrez l'oeil si vous voyagez.
Attrapez les tous !
Dans Pokémon GO, vous incarnez un dresseur (ou une dresseuse) Pokémon, dont l'objectif est de compléter son Pokédex et découvrir tous les Pokémons du monde. Chaque fois qu'un Pokémon est capturé ou que vous en prenez un en photo, vous gagnez de l'expérience. Plus le niveau d'un dresseur est haut, plus il rencontrera des Pokémons puissants et potentiellement plus rares. Certains paliers débloqueront également l'accès à de meilleurs objets - on passe ainsi des PokéBalls ou SuperBalls, et ainsi de suite.
La recherche des Pokémons est plutôt simple : vous vous déplacez dans la vraie vie, en vous dirigeant sur une carte qui ressemble furieusement à celle de Google Maps. Sur celle-ci, il est possible de voir sa position, quels sont les Pokémons que l'on peut croiser dans les alentours et l'emplacement d'endroits spéciaux tels que des arènes, des Pokémons Centers ou des PokéStops, sortent de lieu de repos où l'on peut trouver des oeufs de Pokémon ou des objets aléatoires.
Car oui, il y a des oeufs de Pokémon, et il est possible de les faire éclore ! Pour cela, rien de très compliqué : une fois l'oeuf obtenu, il faut le mettre dans un incubateur et... marcher ! A l'instar de tous les jeux Pokémon, l'éclosion des oeufs de Pokémon se fait après avoir marché une certaine distance. Pratique pour enfin compléter son Pokédex. Et dans le pire des cas, il suffit de faire un échange avec un autre joueur pour obtenir le Pokémon convoité.
Les évolutions sont un peu plus compliquées : il vous faudra capturer un certain nombre de fois le même Pokémon pour finalement pouvoir faire évoluer l'un d'entre eux. Mais si vous êtes chanceux, vous ferez peut-être une rencontre inespérée avec un Pokémon déjà évolué !
De la compétition de prévue
D'ici quelques mois, il sera demandé aux dresseurs et dresseuses de rejoindre une équipe afin de pouvoir participer à des combats dans des Arènes libres, mais il ne sera possible de ne faire participer qu'un seul Pokémon par joueur. Il faudra donc établir une bonne stratégie pour s'assurer de la victoire de son équipe et faire face aux Challengers. En cas de défaite, l'Arène perd en effet du prestige ! Et une fois à zéro, votre équipe perd le contrôle de l'Arène et l'équipe adverse le récupère. C'est donc une véritable guerre de territoire qui va se mettre en place dans le futur.
Test du Pokémon Go
Attendu pour la fin du mois de juillet, Pokémon GO est finalement déjà là ! Enfin, presque. Disponible en Nouvelle-Zélande, en Australie et au Japon depuis le 6 juillet, et depuis peu aux Etats-Unis, le jeu devrait faire son apparition sur les stores français très bientôt. Il est cependant possible d'y jouer sur nos smartphones en rusant un peu, ce qui nous a permis d'arpenter les rues pour vous pendant six-sept bonnes heures, et de vous livrer nos premières impressions sur le titre des développeurs de Niantic.
Ce test a été réalisé sur un Honor 7, à Paris et dans sa banlieue.
Disponible sur certains appareils Android & iOS, mais pas Windows Phone
Avant toute chose, sachez que Pokémon GO est disponible gratuitement, à condition d'avoir environ 180 Mo de mémoire libre sur votre appareil... qui doit figurer parmi la liste des téléphones iOS (à partir de l'iPhone 5) et Android (version 4.4 KitKat minimum) compatibles.
Si vous réunissez les conditions, vous êtes prêts à vous lancer dans l'aventure et à réaliser ce qui est un rêve de gosse pour beaucoup : jouer à un jeu Pokémon grandeur nature ! Après avoir passé la phase de personnalisation de votre avatar (sexe, physique, vêtements... le tout n'est pas très poussé) et le traditionnel speech d'introduction du professeur (nommé Saule cette fois, et qui ressemble accessoirement à un joggeur du dimanche), le jeu vous propose une première capture facile et vous remet face au choix le plus dur de votre existence : qui de Salamèche, Carapuce ou Bulbizarre choisir ?
Une prise en main rapide
Votre starter préféré en poche, vous allez recevoir 50 Pokéballs, 2 encens (servant à attirer les Pokémon jusqu'à vous) et un incubateur. De quoi être fin prêt à arpenter le monde réel et réussir ses premières captures. La recherche de Pokémon est plutôt simple : vous vous déplacez dans la vie réelle, et votre avatar dans le jeu bougera en même temps que vous sur une carte similaire à celle de Google Maps.
Les captures sont tout aussi simples (du moins les premières) : dès qu'un Pokémon se trouve à proximité de vous, votre téléphone vibre et il faut alors cliquer sur la bestiole pour enclencher la phase de capture. Il vous suffit alors de lancer une Pokéball, l'astuce consistant à regarder quand le cercle vert autour du Pokémon est le petit possible et viser dedans. On prend très vite le coup de main, et la réalité augmentée donne un côté très immersif qui fait qu'on se prend rapidement au jeu.
Si vos premières captures seront en gros à base de Piafabec, Roucool et autres Rattata, on vous conseille vivement de capturer un maximum de Pokémon. En réussissant une capture, vous gagnez des points d’expérience (avec un bonus si c'est une nouvelle entrée dans votre Pokédex), mais aussi des poussières étoile, une substance servant notamment à "recharger" votre monstre pour augmenter ses PC (Points de Combat), et surtout des bonbons, qui sont la base du système d'évolution. Par exemple, pour faire évoluer un Minidraco en Draco (oui, je voulais juste montrer que j'ai un Minidraco), il vous en coûtera 25 bonbons Minidraco.
Seulement 151 Pokémon pour le moment
On rappelle que pour le moment, seuls les 151 Pokémon de la première génération sont disponibles en jeu. Cela paraît peu face aux 721 créatures qui composent les six générations différentes, d'autant plus que la variété de Pokémon différents rencontrés nous paraît pour le moment faible (on peut rencontrer de nouveaux Pokémon en augmentant de niveau), et que leur taux d'apparition est extrêmement aléatoire.
Il m'est déjà arrivé de marcher pendant une bonne demi-heure sans croiser âme qui vive, et a contrario d'être encerclé de Pokémon dans la même zone, donnant lieu à un mitraillage de Pokéballs. Petite astuce : n'hésitez pas à jouer en prenant les transports en commun ou même en vélo, vous rencontrerez ainsi très rapidement un bon nombre de Pokémon sans avoir à vous déplacer, vos oeufs écloront plus vite...
Par contre, l'environnement dans lequel on se trouve a réellement un impact sur les Pokémon que l'on peut croiser. En me rendant dans un grand parc en banlieue, j'ai pu dire adieu à l'armée de Roucool qui envahissent les rues de Paris pour rencontrer des Mystherbe, Chetiflor, Paras... Il est toutefois possible de trouver un Pokémon eau comme Hippotrempe dans la rue par exemple.
Les PokéStops, vive le PokéTourisme !
Parlons maintenant des PokéStops. Il s'agit de lieux, généralement culturels, où vous pouvez vous rendre pour obtenir et utiliser certains objets (des Pokéballs, des potions, des oeufs...). On dit bien généralement. En réalité, Pokémon GO reprend les "portails" du premier jeu en réalité virtuelle de Niantic, Ingress. Ces derniers sont ajoutés par les utilisateurs, ce qui fait que les PokéStops peuvent aussi bien être placés à côté de monuments ou de musées, mais aussi près d'autres endroits ou objets incongrus comme... une statue de dragon qui sert de décoration à un restaurant asiatique.
Alors oui, il faut marcher. Beaucoup. Pour certains, ce jeu sera synonyme de séance de sport quotidienne. Pour vous donner un exemple, faire éclore un oeuf demande entre deux et cinq kilomètres de marche (avec l'application ouverte, d'où l'astuce des transports en commun pour les plus flemmards). Et c'est bien là l'objectif de ce jeu qu'on peut voir comme un simulateur de balade IRL.
Des combats limités
Le système de combat, qui est au coeur des jeux Pokémon traditionnels, est finalement en retrait, ou du moins différent, dans ce Pokémon GO : chaque Pokémon a un certain nombre de PC qui correspondent à sa force, et qui peuvent augmenter au fil des combats (sachant qu'il y a une barre pour limiter la progression), en évoluant, ou en "rechargeant" votre bestiole.
Sauf que contrairement aux autres jeux de la série, il est impossible d'entraîner son équipe contre des Pokémon sauvages. Les seuls combats possibles (pour le moment) sont présents grâce au système d'arène, débloqué dès le niveau 5, et le gameplay est ultra simpliste : il faut spam les petites attaques rapides en cliquant rapidement sur son Pokémon afin de charger une barre, ce qui permet de lancer des attaques plus puissantes en restant appuyée cette fois-ci.
Quel clan aura le plus grand territoire ?
Le jeu vous demandera de choisir parmi trois clans (Intuition, Sagesse, Bravoure) Lorsque vous tombez sur une arène, si celle-ci n'est pas encore occupée, vous pouvez y placer l'un de vos Pokémon, ce qui donnera le contrôle de l'arène à votre clan. Ensuite, deux cas de figure : si un joueur qui n'est pas dans le même clan que vous affronte votre Pokémon et le bat, il prend le contrôle de l'arène. Si vous êtes du même clan, il peut tout de même se battre pour faire XP son équipe. Pas de combats directs entre joueurs donc, puisque l'adversaire est toujours géré par une IA, ce qui est assez regrettable même si, rappelons-le, ce n'est pas l'objectif principal de ce Pokémon GO.
Comme une impression de Beta
Si l'on compare à d'autres jeux mobiles japonnais comme Final Fantasy Brave Exvius ou Monster Strike, les feedbacks et l'interface de Pokémon GO font légèrement pâle figure (le Pokédex ressemble à une grille de bingo). Mais surtout, l'appli plante régulièrement, et souvent à des moments frustrants pour le joueur, comme juste après avoir capturé un Pokémon. Sans oublier la saturation des serveurs régulière et les problèmes d'autonomie liés à l'utilisation permanente de la 3G/4G, du GPS (qui a parfois du mal à localiser correctement) puis de l'appareil photo.
À noter qu'un mode économie d'énergie est disponible, et que Niantic cherche actuellement une solution pour empêcher la batterie de certains appareils de fondre comme neige au soleil. On espère également que vous êtes armés d'un bon forfait 4G, même si la consommation de data n'est pas si riche que cela.
Et ce modèle économique, envahissant ou pas ?
Après plus de six heures de jeux, j'ai capturé une bonne soixantaine de Pokémon (dont 22 différents), et j'ai toujours 151 Pokéballs dans mon inventaire. Mais pour devenir plus fort plus vite, vous pourrez toujours vous rendre dans l’onglet "Boutique" pour vous procurer différents items en échange de PokéPièces, qui s’achètent avec du vrai argent (0,99€ les 100 PokéPièces). Parfait pour les flemmards qui veulent acheter leur paresse avec de l’argent, mais pas gênant pour les autres qui peuvent profiter pleinement du jeu sans débourser un centime, à condition d'être patient.
Un jeu prévu pour durer sur le long terme ?
De nombreuses fonctionnalités, annoncées par Nintendo, ne sont toujours pas disponibles. On ne peut ainsi pas se connecter à ses amis ni effectuer des échanges d’objets ou de Pokémon. On compte sur Niantic pour vite sortir les premières mises à jour, même si la version actuelle du jeu suffira à rendre plus palpitante vos promenades avec un enrobage bien fun. On rappelle également que le Pokémon GO Plus, un bracelet permettant de jouer sans utiliser directement votre téléphone, est prévu pour la fin juillet et sera commercialisé au prix de 39,99€.
Pokémon GO reste un jeu gratuit proposant une expérience originale qu'on ne peut que vous conseiller d'essayer puisqu'il ne vous en coûtera rien, si ce n'est pas mal de temps et de la batterie. Les Poké Addicts l'adopteront rapidement, reste à voir si cela va durer sur le long terme.