Halloween : 9 films et séries des années 1990 à voir et revoir

Ah, le charme suranné des films et des séries horrifiques des années 1990.Une époque où des franchises comme Scream pouvaient exploser le box-office, et où X-Files et Buffy contre les vampires affolaient les compteurs d’audimat. En cette période d’Halloween, nous replongeons avec nostalgie dans l’univers des films et séries horrifiques des 90's, une décennie qui a façonné notre imaginaire et réveillé bien des frissons. Voici donc 9 oeuvres d'Halloween qui vous rendront nostalgiques !

#9 Chair de Poule (1995)

À une époque où la pop culture aimait faire frissonner le public, même les enfants avaient droit à leur dose de sensations fortes. La série phare du samedi matin pour la jeune génération n'était autre que Chair de Poule.Basée sur la célèbre série de livres pour enfants écrite par R.L. Stine, Chair de Poule a captivé un large public avec son mélange de suspense, de frissons et d'aventures paranormales accessibles aux plus jeunes. En l'espace de quatre saisons, elle a offert un premier contact avec l'horreur à toute une génération.

Les épisodes mettaient en scène des histoires variées, des objets hantés aux créatures effrayantes, tout en gardant une touche légèrement humoristique qui permettait de ne pas sombrer dans le trop macabre.Si aujourd’hui la série a pris un coup de vieux – avec ses effets spéciaux rudimentaires, ses décors minimalistes et le jeu souvent exagéré des acteurs – elle conserve un charme indéniable. La qualité vidéo de l'image et le côté kitsch des histoires lui confèrent une aura de nostalgie qui pousse à binge-watcher sous une couverture, avec un bon bol de céréales irraisonnablement sucrées.

#8 The Craft (1996)

En cette lointaine époque où Harry Potter n’était encore qu’une trilogie de livres connaissant un joli succès, et où ni Twilight ni Hunger Games n’avaient encore établi les codes du divertissement pour adolescents, The Craft (1996) était le prototype du teen movie pour gentils rebelles. Le film suit un groupe de jeunes filles, marginalisées et rejetées par leurs camarades de lycée, qui se découvrent un talent certain pour la sorcellerie et en usent pour se venger de ceux qui les ont méprisées.

Avec ses héroïnes au look de Loligoth avant l’heure et sa bande originale portée par des groupes de rock pseudo-alternatif, The Craft a marqué son époque. Son esthétique vaguement grunge et son approche de la sorcellerie ont inspiré de nombreux autres projets, notamment la série Charmed qui, non seulement s’est approprié la musique du film pour son générique, mais s’est aussi contentée de proposer une version plus mainstream (sans trop s’en vanter). Aujourd'hui encore, The Craft est considéré comme une œuvre culte pour bon nombre d’adolescents de l’époque. Par contre, on ne peut que vous déconseiller sa catastrophique suite sortie en 2020, The Craft : Les Nouvelles sorcières.

#7 Scream (1996)

Que l’on aime ou non le film, force est de constater qu’il a redéfini le genre slasher. Sorti en 1996, Scream de Wes Craven a revitalisé un genre en perte de vitesse en jouant la carte du discours méta et post-moderniste, notamment en le parodiant tout en restant fidèle à ses codes. Avec son tueur au masque iconique et, surtout, ses personnages conscients des clichés du genre, Scream est devenu un phénomène culturel et a relancé la mode des films d’horreur pour adolescents.

Ce méta-slasher a non seulement donné naissance à plusieurs suites, mais a également inspiré de nombreux autres films qui, à leur tour, ont essayé de jouer avec les codes de l'horreur. À ce jour, Scream reste une référence incontournable. À noter que dans un tout autre genre, son auteur Kevin Williamson a aussi marqué les nostalgiques des 90’s grâce à sa série mélo-guimauve Dawson.

#6 Les Slashers

C’est un peu la suite logique après le succès de Scream. Les fans de cinéma de genre ont dû se coltiner une looooongue, trèèèès longue série de films tentant d’émuler le succès de leur désormais illustre modèle. D’Urban Legend à la réponse française Promenons-nous dans les Bois, pendant près de 10 ans, des dizaines de personnages d’ados casse-pieds et souvent anti-charismatiques se sont fait trucider par à peu près tous les psychopathes masqués que l'on pouvait imaginer.

Face au succès de tous ces films, les années 1990 ont aussi été marquées par un renouveau des films de slasher. Des franchises comme Halloween et Vendredi 13 ont pu être ressorties des placards et ont connu de jolis succès. Malheureusement, beaucoup de ces films se prenaient parfois un peu trop au sérieux en se contentant de filmer des ados marchant pendant des heures dans des couloirs vides. On ne peut donc pas vous conseiller de replonger dans les plus sérieux/soporifique d’entre eux, mais on ne peut que vous encourager à tenter une soirée pizza devant un bon vieux Jason X (celui où il va dans l’espace), La Fiancée de Chucky ou le parfaitement crétin et gentiment nanardesque Souviens-toi... l’été dernier 2.

#5 Les films de Tim Burton

Si aujourd’hui le réalisateur ne fait plus franchement l’unanimité, plonger dans ses films des années 1990 permet de mieux comprendre l’aura du personnage. De Edward aux mains d’argent en 1990 à Sleepy Hollow en 1999, le génie de Burbank a égrainé sa filmographie de monstres magnifiques. En une décennie, Burton a su imposer son style visuel si reconnaissable, à la fois macabre et poétique, influençant toute une génération de réalisateurs et d’artistes. Selon votre humeur du jour, vous pouvez passer par l’intimiste et doux-amer Ed Wood ou le délirant et anarchiste Mars Attacks! Ou encore l’étrange Batman : Le Défi, où Batman affronte un freakshow mené par un Pingouin revanchard qui souhaite voir violemment mourir tous les premiers-nés de la haute bourgeoisie de Gotham. En pyjama rayé à la maison ou à la cinémathèque, un Tim Burton, c’est toujours une grosse dose de 90’s.

#4 La main qui tue (Idle Hands) (1999)

Si Scream ou les slashers trop premier degré ne sont pas votre genre, on vous conseille vivement de replonger dans La Main qui Tue. Sorti en 1999 dans les salles, le film mêle horreur cartoonesque et comédie débile et assume totalement son statut de "film de vidéo-club" pensé pour les soirées Halloween trop arrosées. Le film raconte l’histoire d’un adolescent paresseux dont la main droite devient possédée par un esprit maléfique, le poussant à commettre des meurtres.

Difficile de faire plus 90’s que La Main qui Tue qui joue sur tous les clichés du genre tout en les détournant avec les codes de l’époque. On y cite les clips de MTV, la junk food de l’époque, le groupe The Offspring vient y faire un caméo, et le casting met en avant une très jeune Jessica Alba qui n’avait même pas encore tourné dans la série Dark Angel de James Cameron (encore une sacrée madeleine d’ailleurs). Aujourd’hui, le film a un peu disparu, mais si vous avez la chance de tomber dessus, on vous promet un vrai voyage dans le temps à une époque où les journalistes s’amusaient à comparer les Spice Girls aux Beatles...

#3 Les contes de la crypte (1989-1996)

Adaptée des bandes dessinées horrifiques d’E.C Comics, la série Les Contes de la Crypte a régné sur les années 1990 avec ses épisodes d'anthologie macabres. Chaque épisode était une histoire indépendante, souvent aussi morbide qu'humoristique, avec un retournement de situation cruel en guise de conclusion. Animée par le fameux Gardien de la crypte, la série a marqué les esprits par ses scénarios osés, son ton irrévérencieux et surtout son générique aussi entêtant qu’hypnotique qui nous permettait de plonger dans les entrailles de la crypte en question.

Des histoires de vengeance, des malédictions, des monstres et des esprits vengeurs : Les Contes de la Crypte étaient un concentré de tout ce qui faisait la saveur des 90’s en matière d'horreur et bien plus encore. Énorme phénomène pop-culturel, la série a accueilli Tom Hanks, Arnold Schwarzenegger, des épisodes réalisés par le grand Robert Zemeckis (Retour vers le futur), et a même connu deux longs métrages et une version animée pour le jeune public.

#2 Fantômes contre fantômes (The Frighteners) de Peter Jackson (1996)

Avant d'être mondialement connu pour Le Seigneur des Anneaux, Peter Jackson s’est fait la main durant de nombreuses années sur une multitude de films d’horreur souvent à petit budget, mais surtout remplis d’idées et de créativité. Dans les années 1990, il fait évoluer son style et se prépare de plus en plus clairement pour son projet rêvé : adapter les écrits de Tolkien. Après le très beau et très touchant Créatures célestes et le très malin Forgotten Silver, il souhaite proposer un film toujours plus ambitieux, qui permettra à ses équipes en Nouvelle-Zélande, notamment les spécialistes des effets spéciaux de chez Weta, de se faire la main et de prouver qu’ils sont en mesure de s’attaquer au défi que représente la trilogie du Seigneur des Anneaux. Ce film, ce sera la comédie horrifique Fantômes contre Fantômes (The Frighteners), sortie en 1996.

Comédie horrifique délirante avec Michael J. Fox dans le rôle principal, le film mélange habilement humour macabre et effets spéciaux (révolutionnaires pour l’époque), avec une intrigue qui fait écho à l’obsession du public des années 1990 pour les serial killers. L’histoire suit Frank Bannister, un détective médium qui arnaque les gens en faisant appel à ses amis fantômes pour simuler des poltergeists que lui seul pourrait opportunément stopper. Malheureusement, cet escroc du paranormal se retrouve rapidement confronté à un véritable esprit meurtrier qui ressemble étrangement à un proto-Nazgûl. L'humour noir et le sens du grotesque de Peter Jackson font de ce film un ovni incontournable de cette période et une vraie curiosité pour les fans du genre.

#1 L'Étrange Noël de Monsieur Jack (1993)

Contrairement à ce que beaucoup croient, L'Étrange Noël de Monsieur Jack n'a pas été réalisé par Tim Burton, mais par son collaborateur Henry Selick. Le film présente cependant toutes les caractéristiques du style artistique de Burton. L’histoire de base et certains concepts artistiques ont été imaginés par Burton alors qu’il travaillait encore pour Disney. La société avait initialement rejeté le projet et n’y est revenue qu'après le succès colossal du premier Batman en 1989. Cependant, trop occupé par d’autres projets, Burton a délégué la réalisation tout en supervisant la création du film. Aujourd’hui, l’histoire du roi d’Halloween qui rêve de devenir le Père Noël à la place du Père Noël est devenue un classique incontournable, surtout durant la période des fêtes. Cependant, le film est accompagné d’un éternel débat : est-ce un film d’Halloween ou de Noël ?

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