La Nasa annonce une grande découverte sur une des lunes de Saturne !
Hier, les scientifiques et astronomes ont trouvé des éléments sur des corps étrangers de notre système solaire. Ils sont susceptibles d'abriter les conditions nécessaires à l'apparition d'une forme de vie.
Des lunes de notre système solaire, candidates à l'existence potentielle de formes et traces de vie
Ce n'est pas une forme de vie en elle-même qui vient d'être découverte. Ne nous emballons pas. En revanche, c'est une grande étape qui vient d'être franchie.
L'annonce a été faîte aux alentours de 20h30 heure française par la NASA. Les scientifiques américains, au travers des données récoltées par la sonde Cassini et le télescope Hubble, ont annoncé deux nouvelles importantes : Encelade, une des 67 lunes de Saturne, qui mesure à peine 500km de diamètre et affiche une température de -200°C, éjecterait des panaches d'hydrogènes. Europe, une des 4 plus importantes lunes de Jupiter, possèderait des régions chaudes à sa surface, précédemment à l'endroit même où des panaches d'eau avaient déjà été détectés.
Image d'Encelade, lune de Saturne
Ces découvertes sont très importantes dans la recherche d'existences de vies microbiennes. En effet, ces geysers impliquent une forte activité géo-thermique au sein de ces "lunes-océans" (et probablement de volcans sous-marins). La confirmation de ces sources hydro-thermales hydrogénées pour Encelade permet pour la première fois, la réunification des éléments "principaux" nécessaires à la vie : des minéraux, une source d'énergie, de l'eau, et des éléments carbonés.
La méthanogénèse : un procédé crucial quant à la survie des microbes
Comme l'a expliqué Hunter Waite, du Southwest Research Institute : "Bien que nous n'ayons pas détecté la vie, nous avons trouvé une source d'alimentation de la vie". En effet, pour que des microbes/micro-organismes puissent se développer, il faut de la nourriture. Sur Terre, pour que la vie carbonée puisse exister, il lui faut 3 éléments : eau liquide, source d'énergie, et des ingrédients chimiques (carbone, hydrogène, oxygène, phosphore, souffre...).
La présence de carbone a été confirmée, par la composition des panaches sur Encelade, mais aussi par les traces de failles retrouvées sur Encelade et Europe. En effet, il existe une croûte rocheuse proche de cet océan. A son contact, les minéraux de cette poche s'hydratent pour se transformer en serpentine et magnétite. Pour faire très simple, on appelle cette transformation la Serpentinisation, et permet notamment, la production de carbone et de chaleur.
L'hydrogène, quant à lui, a été confirmé par la composition des panaches. L'hydrogène, et le carbone sont des éléments essentiels au procédé chimique appelé Méthanogénèse, qui permet la transformation de ces éléments chimique en méthane. Le méthane est sur Terre capital à la subsistance des microbes vivant au fond des océans. Comme le disait Hunter Waite, "c'est un peu comme un magasin de confiseries pour des microbes." Ce schéma permet de visualiser l'ensemble.
Concernant le phosphore ou le souffre, rien n'a été pour le moment confirmé. Mais, étant donné que la composition de leur noyau est semblable aux météorites, ceci est fortement probable.
Un petit pas pour les scientifiques, un grand pas pour la science
Pour la NASA, c'est une certitude : les deux lunes Encelade et Europe sont les deux endroits les plus crédibles à l'existence et développement de vie dans le système solaire. Cependant, il ne faut pas encore trop s'enflammer car le chemin à parcourir est encore long.
Pour Encelade, il est possible que la lune soit beaucoup trop jeune. Très peu impactée par des météorites, la vie (cf : éléments microbiens) n'aurait vraisemblablement pas eu le temps de s'y développer. En revanche, sur Europe, ceci est bien plus probable. C'est pour cela qu'aux alentours de 2020 sera lancée la mission Europa Clipper. Elle aura pour but d'examiner la possible habitabilité de cette dernière. En effet, les radiations émises par Jupiter sont extrêmement puissantes.
Et, si les résultats sont positifs, un robot viendra s'y poser pour commencer des travaux d'analyse, et pourquoi pas, de forage. La communauté scientifique réfléchit à l'envoi d'un robot aux pôles pour percer la croûte glacée et récupérer des échantillons d'eau. Un problème de taille subsiste : la zone la plus mince fait 5 kilomètres d'épaisseur.
Ici, une représentation de l'épaisseur de la croûte de glace. Plus elle est mince, plus elle indique l'existence possible d'une source de chaleur. On retrouve des similarités avec Europe
Mais pour l'heure, cette mission devrait être une "simple" mission d'observation orbitale. En attendant plus dans les décennies à venir.
"Une découverte innédite pourrait changer l'histoire de l'humanité!"
-P*tain encore un Clic-bait d'extraterrestres !