Une enquête vient de dévoiler que les films français n'utilisaient pas assez d'effets visuels dans leur budget alloué. Ce qui est paradoxal puisque le secteur est de plus en plus porteur dans l'hexagone.
Un fleuron français
Le point commun entre Star Wars : Rogue One, Valérian, Blade Runner 2049, Anna, Ghostbusters 3, ou encore Kingsmen 2 ? Ces films ont tous fait appel aux champions français des effets spéciaux pour réaliser plusieurs de leurs scènes, faisant de la France un fleuron en la matière. Une "french touch" qui a pris son essor au milieu des années 2010. Une terre d’accueil de studios comme BUF, Mac Guff ou Mikros Image, ainsi que d'universités prestigieuses comme Les Gobelins (à Paris) et Sup Info Com (Valenciennes).
Pourtant, au sein des productions françaises, l'impact des effets spéciaux, et en particulier des VFX (travaillés en pré-production, pendant le tournage, puis rajoutés en post-production, ces effets visuels comprennent des techniques d'animation telles que la conception graphique, la modélisation, l'animation, etc...) n'est pas énorme.
moins de 3 % de leur budget total
Une récente étude CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée) lève le voile sur l'impact des VFX dans le cinéma français, dont les chiffres ne sont pas impressionnants. Ainsi, les longs-métrages hexagonaux consacrent, en moyenne, moins de 3 % de leur budget total aux effets numériques. Un seuil plutôt bas qui conduit légitimement à se poser cette question : pourquoi ?
Le rapport indique également que la plupart des films qui y font appel sont des longs-métrages dont le budget dépasse les 15 millions d'euros. Des films comme Anna, Valérian et d'autres productions de Luc Besson, mais aussi Deux frères, ou Astérix : Le Secret de la potion magique... Mais parmi ces budgets, seuls 11,8 % en moyenne comprennent des VFX, ce qui est peu et qui signifie donc que les productions françaises n'utilisent que très peu d'effets numériques. Le nombre important de films d'auteurs français peut être un élément de réponse.
Des dépenses injectées dans le cinéma français
En 2019, par exemple, 3 films concentraient 56 % des dépenses totales : Braqueurs d’élite de Steven Quale, (8 millions de dollars en effets visuels) suivi de Anna et de Le Chant du loup. Mais en 2020, l'utilisation des VFX s'est accentuée : 108 des 131 longs-métrages français ont eu recours à ces effets (pour un total encore faible de 18 millions de dollars, toutes productions cumulées). D'autre part, trois titres ont contribué à 39 % des dépenses totales en effets visuels des films français en 2020 : Michel Hazanavicius pour Le prince perdu, qui a dépensé 4,4 millions de dollars en effets visuels, Un officier et un espion, de Roman Polanski, qui a dépensé 2 millions de dollars, et Mon cousin de Jan Kounen, qui a dépensé 620 000 $.
Enfin, l'étude montre que ces dépenses sont principalement injectées dans l'industrie locale, puisque 76,7 % des dépenses VFX sont faites en France, alors que 23,3 % sont relatives aux productions étrangères.
Si l'exportation s'effectue pas à pas, le secteur grossit en France, puisque le nombre d'entreprises est passé de 60 en 2011 à 73 en 2020. Les employés dans le domaine sont eux aussi plus nombreux, soit 899 employés à temps plein, ce qui correspond à une hausse de 39 % en dix ans.
Par subnautics, il y a 3 ans :
D'excellentes écoles à Montpellier aussi, qui travaillent pour des prod US, et aussi avec Ubisoft mtp, voire Montréal etc
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