Les six vols d’œuvres d’art les plus spectaculaires
Le problème des œuvres d’art est aussi leur plus grande qualité : elles sont inestimables. Du coup, logiquement, elles attirent l’œil des cambrioleurs les plus ambitieux. Toute époque confondue, on dénombre plusieurs pillages aussi impressionnants qu’effrayants… même si, en général, la fin est plutôt heureuse.
#6 La Joconde dérobée
Le 21 août 1911, le peintre Louis Béroud se rend au Louvre et constate la disparition du tableau le plus célèbre du musée, La Joconde. Après une longue enquête, des soupçons sur Picasso ou Apollinaire, des récompenses faramineuses promises, c'est Vincenzo Peruggia, un vitrier italien qui avait participé à la mise sous verre des tableaux les plus importants du Louvre, qui est reconnu coupable. C'est en tentant de le revendre en Italie, deux ans après l'avoir subtilisé, que Peruggia est arrêté.
#5 –Hitler ?
En 1945, au lendemain d’une seconde guerre mondiale effroyable, les experts artistiques s’intéressent à un dommage collatéral (trop ?) méconnu : les vols de tableaux par les nazis. Parmi ces œuvres : Portrait de jeune homme de Raphaël qui était destiné à… Adolf Hitler. C’est Hans Frank, un gouverneur nazi qui a récupéré l’œuvre au musée Czartoryski quelques années auparavant. Depuis les mains d’Hitler, le tableau a connu de nombreux propriétaires mais aucune trace n’est retrouvée depuis 1945. Pourtant, les experts sont convaincus que l’œuvre de Raphaël a survécu à la guerre.
#4 – Le musée d’art moderne dépouillé
Nous sommes en 2010, dans la nuit du 19 au 20 mai. Un cambriolage de plus de 100 millions d’euros d’œuvres se déroule au Musée d’Art moderne de Paris. Picasso, Modigliani, Léger, Braque et Matisse sont les principales victimes. Véritable assaut médiatique, l’affaire mobilise les enquêteurs qui se retrouvent vite confrontés à Vréjan Tomic, un spécialiste en la matière. Le plus drôle ? C’est que Tomic a réalisé ce cambriolage pour une commande ne visant que le tableau de Léger, mais que, se rendant compte du laxisme du système d’alarme, il s’est emballé et déroba quatre autres œuvres. Evidemment, face à l’ampleur, le commanditaire s’est rétracté, et Tomic (et son coéquipier) auraient détruit les preuves et les tableaux.
#3 – Le cambriolage à main armée
Pour ce qui est des tableaux ou œuvres d’art, on imagine des cambriolages plutôt subtils, en s’infiltrant aux heures de fermeture par exemple. A Oslo, en 2004, le musée Munch s’est heurté à une technique toute autre. Deux hommes, des cagoules, des armes, et une discrétion qui ferait passer une souris pour un éléphant. Cependant, la technique fonctionne, devant les touristes et la sécurité à plat ventre, les cambrioleurs s’emparent du Cri et de La Madone. Les œuvres seront retrouvées deux ans plus tard, intactes : plus elles sont connues, moins elle sont faciles à dissimuler.
#2 La mini Cooper, la grue et la sculpture de deux tonnes
La tentative était plutôt ambitieuse, et force est de constater qu’elle fut une réussite. En 2005, un groupe de cambrioleurs s’infiltre dans le jardin de la fondation Henry Moore pour s’emparer de la Figure Allongée, une œuvre de près de 4 millions d’euros et de deux tonnes. Pour se faire, les cambrioleurs ont utilisé une grue et… une mini Cooper. Et, plus c’est gros, plus ça passe, puisque la sculpture n’a jamais été retrouvée. Certains suggèrent qu’elle aurait été fondue pour son bronze. Intelligents ceux-ci ! Impossible de ne pas penser à ce film :
#1 Les faux policiers et les 500 millions d’euros
Le cambriolage le plus abouti de l’histoire ? En 1990, deux individus profitent de la Saint Patrick pour se déguiser en policiers et s’infiltrer au Isabella Stewart Gardner. Tout est soigneusement préparé : la sécurité menottée et un itinéraire précis des œuvres à voler, parmi lesquels Degas, Manet ou Vermeer. Le total affiche la modique somme de 500 millions de dollars, de quoi faire pâlir les autres candidats de ce top. Selon les enquêteurs, le coup serait sûrement d’un commanditaire puisque les tableaux dérobés ne sont pas forcément les plus côtés. Impressionnant.
Cependant, on n'a jamais trouvé les œuvres et les recherches aux centre d'ordures furent infructueuses.
Voilà, à ressortir autour d'un bon repas chaud.