Voici comment notre organisme réagit et traite la douleur

1 juin 2016 à 12h05 dans Science

Vous vous souvenez certainement, il y a quelque temps, nous vous proposions de découvrir une vidéo d’un homme qui testait la douleur la plus forte du monde. Le jeune homme avait mis des gants remplis de Paraponera, des fourmis surnommées "balles de fusil" à cause de leurs douloureuses piqûres qui répandent du venin surpuissant dans le membre touché et ce, jusqu’à 12 heures. Il s’agit de la douleur la plus élevée sur l’échelle de Schmidt.

Voici comment notre organisme réagit et traite la douleur



Aujourd’hui, et après avoir vu ou revu cette vidéo, nous vous proposons de mieux comprendre comment fonctionne le mécanisme de la douleur chez l’être humain.

fourmi

La douleur : une notion subjective

Tout d’abord, la douleur est une notion relativement subjective. Lorsque l’on parle de la "pire douleur du monde" qu’un être humain peut vivre, la réponse peut être très différente d’un individu à l’autre. Bien entendu, une coupure avec un morceau de papier restera toujours moins douloureuse qu’une piqûre d’abeille ou qu’un accouchement… Il est donc assez difficile (voire impossible) de hiérarchiser les expériences qualifiées de douloureuses.

La douleur est donc à la fois psychologique et neurologique. A en croire la définition fournie par Wikipédia, la douleur est "une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable" liée à un stimulus nociceptif transmis par le système nerveux.

Le chemin de la douleur

Lorsque l’on vit une "expérience sensorielle désagréable", un message nerveux va circuler le long des nerfs autour de la zone de la lésion jusqu’au cerveau. Au cours de son voyage, le message va pouvoir augmenter ou diminuer en intensité. Quand le message "douloureux" va parvenir à la moelle épinière, un filtre modulateur fait son apparition. Il s’agit de la théorie du "gate control" ou "de la porte ouverte". Cette théorie a été mise en évidence en 1965 par Patrick Wall et Ronald Melzack. En gros, plus la porte est ouverte, plus le message nerveux est perçu comme intense. C’est donc pour cela que la sensation de douleur peut alors augmenter, se réduire et parfois même disparaître complètement.

Lors d’une brûlure, les terminaisons nerveuses qui vont nous signaler que nous avons mal sont situées dans la peau, les viscères et les muscles. Le message va arriver jusqu’à la moelle épinière grâce à la transmission par des fibres nerveuses. Une fois arrivé à la moelle épinière, le message va atteindre le cerveau et se transformer en douleur. C’est à ce moment là que notre corps va réagir en retirant la partie de notre corps situé sur la source de chaleur.

De la moelle épinière au cerveau

Quand le message parvient à la moelle épinière, il va atteindre plusieurs parties du cerveau à commencer par le thalamus et le cortex. C’est au niveau de ces structures que le message est décodé afin de localiser et traduire la nature de la douleur. Le cerveau peut également garder en mémoire certaines expériences passées en les comparant avec le message reçu. Il s’agit de ce que l’on appelle le processus d’apprentissage. D’autres zones gèrent les aspects émotionnels de la douleur pour adapter notre comportement à celle-ci.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le cerveau est insensible à la douleur en raison du fait qu'il ne possède pas de fibres nociceptives, ces terminaisons nerveuses qui permettent de faire circuler le message de douleur.

Depuis plusieurs années, on sait également que notre corps peut réguler la douleur en sécrétant des antidouleurs ou morphines naturelles que l’on appelle endomorphines ou endorphines. Les endorphines peuvent bloquer la porte ce qui inhibe notre perception de la douleur. Ainsi, on peut donc agir directement sur cette fameuse porte pour la fermer plus ou moins. C’est aussi grâce à cette théorie que l’on sait désormais que la douleur apparaît à la suite d’un déséquilibre entre le système inhibiteur et le système excitateur. Quand on reçoit un coup, notre corps fait face à une surcharge du système excitateur. En cas de problème avec notre système inhibiteur, cet équilibre peut aussi être rompu. Ce déséquilibre observé nous a permis de mieux comprendre les douleurs fantômes qui surviennent après l’amputation d’un membre par exemple.

Vous l’aurez compris, la douleur est un signal d’alarme qui permet à l’humain de réagir à une situation dangereuse. Chez l’homme, il existe plusieurs types de douleurs : aiguë, qui une fois traitée disparaît ou chronique (douleur de plus de 3 mois). Qu’importe le type de douleur, sa fonction reste la même : signaler un dysfonctionnement de l’organisme, une lésion ou une maladie. Elle est donc malheureusement nécessaire …

Après une formation audiovisuelle, j’intègre l’excellente équipe de Hitek en 2015 en tant que rédacteur pour traiter de l’actualité ciné et séries TV. J’aime aussi m’occuper des news insolites.

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Source(s) : sciencedump.com/
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Commentaires (13)
C'est donc ça que je ressens quand je lis vos fautes d'orthographe?
photo de profil de Angerfist Par Angerfist, il y a 8 ans Répondre
Ou quand on croise des débiles sur le net :(

Sinon les endorphines c'est la grande classe pour ceux qui vont se faire tatouer aussi. Parce qu'à certains endroits c'est douloureux (même avec) mais on dit pas non à un petit coup de pouce de la nature hein ?
photo de profil de Thaar Par Thaar, il y a 8 ans (en réponse à Angerfist) Répondre
L'endorphine et les tatoos ne sont pas vraiment de la nature mais bon ^^
photo de profil de Angerfist Par Angerfist, il y a 8 ans (en réponse à Thaar) Répondre
Bah, l'endo c'est naturel ? C'est le coup de pouce que tu reçois quand tu te fait tatouer. J'ai cru que j'avais été assez explicite désolé ^^
photo de profil de Thaar Par Thaar, il y a 8 ans (en réponse à Angerfist) Répondre
Il me semble que non ^^
photo de profil de Angerfist Par Angerfist, il y a 8 ans (en réponse à Thaar) Répondre
Enfin du moins si ton corps produit de l'endorphine il me semble.
Mais le fait de l'injecter ça ne l'est pas trop ^^
photo de profil de Angerfist Par Angerfist, il y a 8 ans (en réponse à Angerfist) Répondre
Putain l'image d'illustration m'a provoqué des frissons dans le dos.
photo de profil de Khyne Par Khyne, il y a 8 ans Répondre
Draaaaaaaaaa
photo de profil de Jamjam Par Jamjam, il y a 8 ans Répondre
Il existe grâce à ce phénomène de Gate Control ou théorie des portillons une inhibition locale latérale : une stimulation tactile peut inhiber ("supprimer") un message douloureux. Par exemple le fait de masser l'endroit d'un choc atténue la douleur, autre exemple avant de faire une piqûre on peut pincer la peau pour diminuer la douleur dûe à l'aiguille :)
photo de profil de freo57 Par freo57, il y a 8 ans Répondre
Gate Control, c'est pas ce qu'a tenté de faire Hodor?
photo de profil de Baboth Par Baboth, il y a 8 ans (en réponse à freo57) Répondre
HODOR
photo de profil de Yolo Par Yolo, il y a 8 ans Répondre
intéressant!
photo de profil de Ginger Par Ginger, il y a 8 ans Répondre
pourquoi médecins, spécialistes etc ne peuvent ils endiguer des douleurs chroniques arrivées juste aprés une opération, libéraux militaires , tous ne m'ont jamais parlé d'endorphine ni d'endomorphine, aprés tous examens possible : réponse on n comprends pas,j'ai ete souvent blessé mais I.R.M SCANNERetc n'ont rien donné, je voulais que l'on m'ouvre le ventre pour comprendre , refus, tous sans exception refusent et me donnent depuis 15 ans de l'OXYCODONE ou de l'OXYNORMO? je deviens un drogué sans que cela fasse diminue le douleurs intolérables, je souffrais plus en prenant des rafales que la , est ce que l'académie pourrait avouer son incompétence car in fine je vais décider moi meme de stopper mes douleurs d'une façon ou d'une autre, j'en ai assez du mépris de ces soi disant médecin et ne consulte plus, j'en arrive a m'enfermer, je ne vois plus personne ni ne parle , repli total , la faute a la medeçine
photo de profil de macouria Par macouria, il y a 4 ans Répondre
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