Le data mining, technique explosive contre la fraude fiscale !
La loi sur le renseignement est examinée à partir d'aujourd'hui par les sénateurs. Mais, une autre forme d'exploitation de vos datas sera bientôt mise en place. Pour lutter contre la fraude fiscale, le gouvernement autorise l'utilisation du data mining. Pour commencer, une petite vidéo explicative faite par une école de marketing.
Le data mining, dernier recours contre la fraude
En 2011, le système des Allocations familiales était généralisé à l'ensemble des Français. Depuis, la fraude ne cesse d'augmenter. Il y a quatre ans, la Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf) recensait "seulement" 11 700 fraudeurs. En 2013, ce nombre avait presque doublé, atteignant 20 937 fraudeurs (les chiffres officiels sont vraiment très précis). Et les chiffres publiés hier montrent une augmentation de 56 %, avec pas moins de 32 000 fraudes. Alors, pour lutter contre ces pratiques qui coûtent de l'argent à tous, le gouvernement autorise le data mining. Un système de mutualisation des données de milliers d'utilisateurs qui permet de recouper et de repérer les dossiers qui entreraient dans la catégorie des profils "à risques".
Objectif secondaire : 0 discrimination
Si le but de ce système est d'anticiper la fraude, il reste important pour les dirigeants de la Cnaf d'éviter toute forme de discrimination. Daniel Lenoir, le directeur, a insisté sur ce point : "Nous ne dressons pas le profil type du fraudeur. Avec le datamining, nous ne tirons pas de conclusions, ce serait tuer l’outil ! Nous cherchons simplement à prévoir." Pour l'aspect plus technique, Bernard Tapie (non, pas celui des fameuses affaires, mais un homonyme), en charge de la direction des statistiques de la Cnaf, expose le principe :
On récupère une centaine de variables - le niveau de revenu, la composition familiale, le comportement de l’allocataire à l’encontre de la Cnaf - puis on réalise une modélisation pour effectuer des contrôles ciblés.
Il s'agit en pratique de se focaliser sur l'aspect scientifique indépendamment des profils étudiés. Mais, l'autre problème pratique, c'est l'obsolescence du modèle. Les populations évoluant constamment, il faut régulièrement mettre à jour la base de données et l'algorithme. Une base de données établie à partir des informations détenues par Pôle Emploi, le service des impôts, ou encore du Répertoire national commun. Bonne nouvelle donc : les services de la Cnaf n'ont pas (pour l'instant) le droit d'accéder à nos données personnelles.
Par contre j'aime beaucoup le coup du "Nous ne dressons pas le profil type du fraudeur" ... le but du data mining ? dresser des profils type... j'aime beaucoup cette façon de chercher à ne pas effrayer les gens, quitte à dire le contraire même de ce qu'on fait.
Ou plus exactement, ça consisterait en quoi si les politiciens n'avaient pas inventé tout un tas de règles tordues, à la foi pour créer l'envie de les frauder et le besoin d'embaucher une armée de gens pour chercher les fraude, que leur salaire permettrait de payer les alloc des "fraudeurs de synthèse" ?
Si les règles étaient simples, il y aura 3 fois plus de fraudeur. C'est très compliqué d'essayer d'administrer une méthode miracle à plus de 60 millions de personnes, toute ayant une situation différente.
Il y aura toujours des inégalités, mais le but est qu'elles soient vraiment minoritaires.
Dès lors que des politiciens décident que seuls les pauvres doivent se reproduire, ils ont créé une opportunité de fraude sur la déclaration de revenus. Fraude qui, dans la version originale "pour tous" n'avait pas d'opportunité pour apparaitre (ce qui n'empêche pas de dissuader les riches d'avoir des gosses, il suffit de rendre les allocs imposables…).
Des exemples comme ça, il y en a 13 à la douzaines…
Par exemple toutes les fois où l'on a mélangé assurances sociales et charité publique. Ou quand on a demander à la CAF de palier l'insondable stupidité qui préside à la rédaction des fiches de paye. Ce qui bien entendu permet de "justifier" des monceaux de règles à la noix. Et des monceaux de fonctionnaires pour les faire appliquer.
PS : les citoyens seraient-ils tes ennemis ? Tu semble oublier qu'en droit ce sont tes chefs !
Je sais la vie peut parfois être dure, mais si tu ouvres les yeux sur ce que tu as, tu verras que ne plus vivre comme un "rageux" (ou un envieux c'est plus poli) ça fait du bien.
Outre ça, personne ne se pose la question de combien coûte la fraude fiscale des pauvres (et les moyeux développés pour lutter contre), par rapport aux fraudes fiscales des riches (et les moyens, qui eux sont quasiment inexistants) ?